La mosquée de Bayonne a été la cible, lundi 28 octobre, dans les alentours de 15h, d’une tentative d’incendie criminelle, informe la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.
« Un homme a tenté d’incendier la porte de la mosquée de Bayonne. Surpris dans sa tentative par deux personnes, l’homme leur a tiré dessus. L’individu, en repartant, a incendié un véhicule automobile », a fait savoir la préfecture dans un communiqué. « Le périmètre a été sécurisé par la police nationale », a-t-elle ajouté.
« Un homme a tenté d’incendier la porte de la mosquée de Bayonne. Surpris dans sa tentative par deux personnes, l’homme leur a tiré dessus. L’individu, en repartant, a incendié un véhicule automobile », a fait savoir la préfecture dans un communiqué. « Le périmètre a été sécurisé par la police nationale », a-t-elle ajouté.
L'individu interpellé, un ex-candidat du FN
L’individu a pris la fuite mais a été interpellé par la Brigade Anti Criminalité (BAC) à proximité de son domicile à Saint-Martin de Seignanx, dans les Landes. Selon Le Parisien l’homme arrêté, un octogénaire qui a fréquenté l'Ecole militaire préparatoire d'Aix-en-Provence dans sa jeunesse, a reconnu les faits. Il s'agit de Claude Sinké, un ex-candidat aux élections départementales en 2015 sous l'étiquette Front national. Il avait alors récolté 17,45 % des voix au premier tour dans son canton de Seignanx.
Les personnes blessées devant la mosquée, des fidèles âgés respectivement de 74 et de 78 ans, ont pu être transportées rapidement vers le centre hospitalier de Bayonne.
« Deux cellules d’urgence médico-psychologique (CUMP) ont été mises en place, une à l’hôpital de Bayonne et une autre sur place à la mosquée », fait part la préfecture.
Les personnes blessées devant la mosquée, des fidèles âgés respectivement de 74 et de 78 ans, ont pu être transportées rapidement vers le centre hospitalier de Bayonne.
« Deux cellules d’urgence médico-psychologique (CUMP) ont été mises en place, une à l’hôpital de Bayonne et une autre sur place à la mosquée », fait part la préfecture.
Des condamnations fermes de l'action
Le préfet et le maire de Bayonne se sont immédiatement rendus sur place.* Plusieurs élus locaux ont d'ores et déjà fermement condamné l’attaque via Twitter. « J’adresse tout mon soutien aux blessés, leurs familles et toute la communauté musulmane de Bayonne », a écrit sur Twitter Frédérique Espagnac, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques. « Je condamne avec la plus grande fermeté cette agression à la mosquée de Bayonne. J'appelle tous nos concitoyens à l'unité et à faire front face aux actes anti-musulmans. Tout mon soutien aux blessés, à leur famille et la communauté musulmane », a, pour sa part, assuré le député Vincent Bru.
« Les faits commis à la mosquée de Bayonne émeuvent et indignent chacun d’entre nous. Mes premières pensées vont aux blessés et à leurs proches. Solidarité et soutien à la communauté musulmane dont je mesure le choc et l’effroi », a assuré le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
Mise à jour : Emmanuel Macron condamne l'attaque perpétrée contre la mosquée de Bayonne, sa réaction
« À Bayonne, le harcèlement contre les musulmans a produit son effet. Un fou a tiré devant une mosquée. Maintenant ça suffit ! La responsabilité de chacun est engagée. Les paroles publiques doivent cesser d'encourager la haine ! », a également réagi le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon.
A noter, même Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (ex-FN) dont la responsabilité ne peut être évacuée dans cette affaire, y est allée de son mot pour condamner ce qui s'est passé. « L’attentat commis contre la mosquée de #Bayonne est un acte inqualifiable absolument contraire à toutes les valeurs portées par notre mouvement. Ces crimes doivent être traités avec la sévérité la plus totale », a-t-elle déclaré.
* « Les Bayonnais solidaires de la communauté musulmane, victime d’un attentat aussi lâche qu’odieux. L’intégration exemplaire des musulmans dans la vie de notre Cité, ville d’accueil et de tolérance , est aussi inébranlable que notre attachement aux valeurs de la République », a réagi le maire Jean-René Etchegaray.
« Les faits commis à la mosquée de Bayonne émeuvent et indignent chacun d’entre nous. Mes premières pensées vont aux blessés et à leurs proches. Solidarité et soutien à la communauté musulmane dont je mesure le choc et l’effroi », a assuré le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
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« À Bayonne, le harcèlement contre les musulmans a produit son effet. Un fou a tiré devant une mosquée. Maintenant ça suffit ! La responsabilité de chacun est engagée. Les paroles publiques doivent cesser d'encourager la haine ! », a également réagi le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon.
A noter, même Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (ex-FN) dont la responsabilité ne peut être évacuée dans cette affaire, y est allée de son mot pour condamner ce qui s'est passé. « L’attentat commis contre la mosquée de #Bayonne est un acte inqualifiable absolument contraire à toutes les valeurs portées par notre mouvement. Ces crimes doivent être traités avec la sévérité la plus totale », a-t-elle déclaré.
* « Les Bayonnais solidaires de la communauté musulmane, victime d’un attentat aussi lâche qu’odieux. L’intégration exemplaire des musulmans dans la vie de notre Cité, ville d’accueil et de tolérance , est aussi inébranlable que notre attachement aux valeurs de la République », a réagi le maire Jean-René Etchegaray.
Un climat anxiogène et des amalgames en cause
La banalisation de la haine à laquelle le RN et l'extrême droite contribuent - sans en avoir le monopole - fait de lourds dégâts. « Dans ce climat anxiogène, nourri par les amalgames et les discours antimusulmans », l’Union des mosquées de France (UMF), a appelé les musulmans de France « à l’extrême vigilance sans jamais perdre confiance dans les valeurs de paix et de respect qui animent l’immense majorité de nos concitoyens ».
« Ceux qui contribuent à la banalisation de la haine et du racisme prennent la lourde responsabilité d’exposer leurs concitoyens de confession musulmane à ce type d’attaque criminelle qui menace notre cohésion nationale et notre vivre ensemble », fait-elle savoir.
Condamnant l'attaque, Musulmans de France (ex-UOIF) « ne peut que constater avec colère que la banalisation de l islamophobie, l'amagalme répété et entretenu entre islam et terrorisme, les tribunes offertes à des polémistes haineux, les prises de positions irresponsables de certains politiques ont pour conséquence cette déshumanisation des musulmans permettant ce genre de passage à l'acte ».
Mise à jour mardi 29 octobre : Claude Sinké voulait « venger la destruction » de la cathédrale Notre-Dame de Paris, estimant que « l'incendie a été provoqué par des membres de la communauté musulmane », a fait savoir le procureur de Bayonne, Marc Mariée. A ce stade, le parquet national antiterroriste n’a pas été saisi mais elle suit l'évolution de l'affaire en lien avec le parquet de Bayonne.
Mise à jour mercredi 30 octobre : Claude Sinké a été mis en examen et placé en détention mais le parquet antiterroriste n'a pas été formellement saisi. Plus ici
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