Je suis divorcée, j’ai une petite fille de mon premier mariage, mon mari a deux enfants d’une première union. Nous nous sommes mariés il y a un an et demi et nous avons eu un enfant ensemble.
Avant le mariage j’ai toujours dit à mon mari : « Les enfants, ce n’est pas trop mon domaine. Un enfant ensemble me suffit largement afin d’unir notre famille. »
De plus, j’ai été très claire concernant la garde. Je n’accepterai jamais la garde alternée car je ne me sens pas capable de m’occuper de beaucoup d’enfants. J’ai accepté le droit de visite d’un weekend sur deux et la moitié des vacances et je lui ai dit qu’il doit s’occuper de ses enfants.
Je ne l’empêcherai jamais de voir ses enfants. Cependant, depuis le début de notre mariage, c’est moi qui m’en occupe.
Depuis peu, je commence à en avoir ras-le-bol. Je lui ai donc demandé de s’investir davantage pour ses enfants. Cela a provoqué des disputes et des engueulades.
Entre-temps, je tombe enceinte. Ce qui fait cinq enfants quand les enfants de mon mari sont là. Je suis épuisée, je ne me sens pas d’endosser cette responsabilité.
C’est la responsabilité de mon mari. Je ne me sens pas capable de gérer autant d’enfants, j’ai été honnête et je le serai toujours.
Je précise que je suis plutôt une belle-mère cool, je prends soin des enfants (douche, vêtements, coiffure), prépare les repas. Nous sommes plutôt proches mais je n’ai ni la santé ni la patience de gérer une famille nombreuse, même si je suis croyante et que mes actes je les fais pour Dieu.
Chaïma
Avant le mariage j’ai toujours dit à mon mari : « Les enfants, ce n’est pas trop mon domaine. Un enfant ensemble me suffit largement afin d’unir notre famille. »
De plus, j’ai été très claire concernant la garde. Je n’accepterai jamais la garde alternée car je ne me sens pas capable de m’occuper de beaucoup d’enfants. J’ai accepté le droit de visite d’un weekend sur deux et la moitié des vacances et je lui ai dit qu’il doit s’occuper de ses enfants.
Je ne l’empêcherai jamais de voir ses enfants. Cependant, depuis le début de notre mariage, c’est moi qui m’en occupe.
Depuis peu, je commence à en avoir ras-le-bol. Je lui ai donc demandé de s’investir davantage pour ses enfants. Cela a provoqué des disputes et des engueulades.
Entre-temps, je tombe enceinte. Ce qui fait cinq enfants quand les enfants de mon mari sont là. Je suis épuisée, je ne me sens pas d’endosser cette responsabilité.
C’est la responsabilité de mon mari. Je ne me sens pas capable de gérer autant d’enfants, j’ai été honnête et je le serai toujours.
Je précise que je suis plutôt une belle-mère cool, je prends soin des enfants (douche, vêtements, coiffure), prépare les repas. Nous sommes plutôt proches mais je n’ai ni la santé ni la patience de gérer une famille nombreuse, même si je suis croyante et que mes actes je les fais pour Dieu.
Chaïma
Sabah Babelmin, psychothérapeute
Chère Chaïma,
Vous semblez épuisée, contrariée, seule face à cinq enfants qu’il vous faut gérer, comme vous l’écrivez.
Vous vous sentez trahie aussi. Vous avez le sentiment que votre mari n’a pas tenu ses engagements et continue à se décharger sur vous de toutes les responsabilités.
Vous dites : « Depuis le début de notre mariage, c’est moi qui m’en occupe. » Cela vous contrarie et vous met en colère.
Vous écrivez : « Je lui ai donc demandé de s’investir davantage pour ses enfants. Cela a provoqué des disputes et des engueulades. » Effectivement, il faudrait insister, revenir à la charge, sans toutefois être agressive.
C’est important d’en parler de nouveau à votre mari, de lui dire que vous êtes fatiguée, que vous vous sentez seule, que vous avez besoin de son aide. Ne lui faites pas un procès, ne l’agressez pas. Plutôt que de lui demander sous forme d’injonction « Tu devrais faire ceci ou cela… », parlez-lui plutôt de votre détresse, de votre ressenti, sans le juger ni lui faire de reproches. C’est ainsi qu’il se sentira en confiance et peut-être pourrait-il changer d’attitude.
De votre côté, vous ne dites rien de votre vie professionnelle… Avez-vous un emploi ? Ou êtes-vous femme au foyer ? Est-ce cela qui justifierait peut-être le fait que votre mari ne vous aide pas ? Parlez-lui…
Et vos familles respectives sont-elles en France ? Avez-vous un bon lien avec elles ?
Les grands-parents sont une aide précieuse, mais vous n’en parlez pas du tout.
Essayez de confier les enfants, les vôtres à votre mère, à votre sœur, un weekend. Et partez seule avec votre mari quand ses enfants sont avec leur mère, pour vous retrouver comme un couple et non seulement comme un couple parental, le dialogue sera plus aisé quand vous serez seuls en amoureux.
Essayez de prendre aussi une journée seule ou avec une amie, une sœur, pour prendre soin de vous (se faire masser, aller se promener tout simplement, aller chez le coiffeur, l’esthéticienne, pour être chouchoutée aussi comme un enfant). Ainsi votre mari va expérimenter ce qu’est que de s’occuper de cinq enfants, ne serait-ce qu’une seule journée… Pensez-vous cela possible ?
A travers votre lettre, vous donnez l’impression de ne rien recevoir en retour. Est-ce que, petite fille, adolescente, vous vous êtes occupée de vos petits frères et sœurs ? Est-ce qu’on s’est occupée de vous comme il se doit quand vous étiez vous-même enfant ?
Notre histoire nous rattrape et, parfois, des anciennes cicatrices sont ravivées par notre histoire présente et par les enfants en premier.
Si rien ne change, allez parler avec un médiateur ou un thérapeute, qui pourrait vous aider à y voir plus clair. Bon courage.
Vous semblez épuisée, contrariée, seule face à cinq enfants qu’il vous faut gérer, comme vous l’écrivez.
Vous vous sentez trahie aussi. Vous avez le sentiment que votre mari n’a pas tenu ses engagements et continue à se décharger sur vous de toutes les responsabilités.
Vous dites : « Depuis le début de notre mariage, c’est moi qui m’en occupe. » Cela vous contrarie et vous met en colère.
Vous écrivez : « Je lui ai donc demandé de s’investir davantage pour ses enfants. Cela a provoqué des disputes et des engueulades. » Effectivement, il faudrait insister, revenir à la charge, sans toutefois être agressive.
C’est important d’en parler de nouveau à votre mari, de lui dire que vous êtes fatiguée, que vous vous sentez seule, que vous avez besoin de son aide. Ne lui faites pas un procès, ne l’agressez pas. Plutôt que de lui demander sous forme d’injonction « Tu devrais faire ceci ou cela… », parlez-lui plutôt de votre détresse, de votre ressenti, sans le juger ni lui faire de reproches. C’est ainsi qu’il se sentira en confiance et peut-être pourrait-il changer d’attitude.
De votre côté, vous ne dites rien de votre vie professionnelle… Avez-vous un emploi ? Ou êtes-vous femme au foyer ? Est-ce cela qui justifierait peut-être le fait que votre mari ne vous aide pas ? Parlez-lui…
Et vos familles respectives sont-elles en France ? Avez-vous un bon lien avec elles ?
Les grands-parents sont une aide précieuse, mais vous n’en parlez pas du tout.
Essayez de confier les enfants, les vôtres à votre mère, à votre sœur, un weekend. Et partez seule avec votre mari quand ses enfants sont avec leur mère, pour vous retrouver comme un couple et non seulement comme un couple parental, le dialogue sera plus aisé quand vous serez seuls en amoureux.
Essayez de prendre aussi une journée seule ou avec une amie, une sœur, pour prendre soin de vous (se faire masser, aller se promener tout simplement, aller chez le coiffeur, l’esthéticienne, pour être chouchoutée aussi comme un enfant). Ainsi votre mari va expérimenter ce qu’est que de s’occuper de cinq enfants, ne serait-ce qu’une seule journée… Pensez-vous cela possible ?
A travers votre lettre, vous donnez l’impression de ne rien recevoir en retour. Est-ce que, petite fille, adolescente, vous vous êtes occupée de vos petits frères et sœurs ? Est-ce qu’on s’est occupée de vous comme il se doit quand vous étiez vous-même enfant ?
Notre histoire nous rattrape et, parfois, des anciennes cicatrices sont ravivées par notre histoire présente et par les enfants en premier.
Si rien ne change, allez parler avec un médiateur ou un thérapeute, qui pourrait vous aider à y voir plus clair. Bon courage.
La rubrique « Psycho », qu’est-ce que c’est ?
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
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