La France et l'Egypte travaillent dans un même esprit de dialogue
Le président français a entamé mercredi une visite officielle de deux jours en Egypte par un entretien en tête-à-tête d'une heure et demie avec M. Moubarak au palais présidentiel. "La France et l'Egypte travaillent dans un même esprit de dialogue", a-t-il ajouté, disant également soutenir la proposition de M. Moubarak d'une région débarrassée des armes de destruction massive. "Cette question (iranienne) doit être réglée par les moyens diplomatiques et politiques, et ne pas avoir recours à des frappes militaires qui auraient des répercussions dangereuses sur la région et même le monde", a indiqué de son côté M. Moubarak. Il a estimé que l'Iran, tout comme Israël, devait renoncer à des armes nucléaires. L'Etat hébreu n'a jamais reconnu posséder la bombe atomique, mais des experts affirment qu'il a 200 ogives. Dans une interview au quotidien égyptien gouvernemental Al-Ahram, publiée mercredi, M. Chirac avait jugé "inacceptable" que l'Iran se dote de l'arme nucléaire mais il avait laissé la porte ouverte à la reprise des discussions avec Téhéran qui affirme que son programme est pacifique.
Les grandes puissances réunies mardi à Moscou n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur les mesures à prendre pour contrer les ambitions nucléaires de l'Iran, en raison de l'opposition de la Chine et de la Russie à des sanctions, alors que le président américain George W. Bush n'excluait pas l'option militaire.
Les grandes puissances réunies mardi à Moscou n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur les mesures à prendre pour contrer les ambitions nucléaires de l'Iran, en raison de l'opposition de la Chine et de la Russie à des sanctions, alors que le président américain George W. Bush n'excluait pas l'option militaire.
Il serait injuste de faire payer à la population palestinienne le prix
M. Chirac s'est dit partisan du maintien de l'aide financière au peuple palestinien "pour des raisons humanitaires". "Il serait à la fois injuste et politiquement maladroit de faire payer à la population palestinienne le prix" de l'arrivée au pouvoir du Hamas "en supprimant l'aide", a-t-il déclaré, tout en se disant "partisan du maintien de l'aide pour des raisons humanitaires et de justice". Il a indiqué qu'il discuterait des "modalités à mettre en oeuvre" pour distribuer cette aide "au profit de l'ensemble des Palestiniens" avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, la semaine prochaine à Paris. M. Moubarak a dit partager l'avis de M. Chirac, estimant que l'aide était nécessaire à la survie des Palestiniens. "Sans aide, il y aura plus d'extrémisme dans la région", a-t-il dit. Les Etats-Unis et l'UE ont suspendu leur aide au gouvernement palestinien depuis la victoire aux législatives de janvier du Hamas, tout en poursuivant leur aide humanitaire au peuple palestinien.
Un Conseil présidentiel des affaires franco-égyptien
Jacques Chirac, qui effectue sa septième visite en Egypte depuis 1995, est accompagné par trois ministres Philippe Douste-Blazy (Affaires étrangères), Gilles de Robien (Education) et Christine Lagarde (Commerce extérieur) et par une vingtaine de chefs d'entreprise. Il doit installer jeudi un Conseil présidentiel des affaires franco-égyptien pour renforcer les échanges entre les deux pays, la France étant déjà le troisième partenaire commercial de l'Egypte. Les deux présidents inaugureront aussi officiellement l'université française d'Egypte.