Après plus de deux mois de crise, Jacques Chirac et Dominique de Villepin ont enterré lundi le CPE, une décision saluée comme une victoire par les syndicats, tandis que l'opposition évaluait avec gourmandise les dégâts politiques pour la droite. "Sur proposition du Premier ministre", le président de la République "a décidé de remplacer l'article 8 de la loi sur l'égalité des chances" créant le contrat première embauche "par un dispositif en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes en difficulté", a annoncé l'Elysée lundi matin, à l'issue d'une réunion avec les principaux responsables du dossier au sein du gouvernement et de la majorité.
Un peu plus tard, dans une brève allocution à Matignon, le Premier ministre, a évoqué son remplacement par "des mesures en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes les plus en difficulté". "Les conditions nécessaires de confiance et de sérénité ne sont réunies ni du côté des jeunes, ni du côté des entreprises pour permettre l'application" du CPE, a souligné M. de Villepin, regrettant de ne pas avoir été "compris par tous" sur ce sujet, et affirmant avoir voulu "agir vite" pour l'emploi des jeunes. Dans la foulée, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a annoncé le dépôt ce lundi de la proposition de loi remplaçant le CPE et souhaité une discussion de ce texte "dans les tout prochains jours" et "pourquoi pas dès demain (mardi)". Cette proposition de loi prévoit une aide à tout employeur embauchant en CDI un jeune de 16 à 25 ans de faible qualification, ou résidant en zone urbaine sensible, ou titulaire d'un contrat d'insertion dans la vie sociale (Civis), selon le texte obtenu par l'AFP.
Les syndicats et les organisations étudiantes et lycéennes mobilisées contre le CPE, qui avaient donné au gouvernement jusqu'au 17 avril pour l'abroger, ont aussitôt crié victoire, tout en se disant vigilants quant à la rédaction du nouvel article de loi. L'intersyndicale devait se retrouver lundi à 16h30. Maryse Dumas (CGT) a salué "le retrait" du CPE comme un "authentique succès" de "l'action convergente des salariés, étudiants et lycéens ainsi que de l'unité syndicale". François Chérèque (CFDT) a déclaré que "l'objectif de retrait du CPE était atteint", même s'il attendait de connaître "le contenu détaillé de la nouvelle proposition de loi". Tout en se réjouissant d'une "première victoire déterminante", Bruno Julliard (Unef, étudiants) a appelé à "maintenir la pression jusqu'au vote par le Parlement" de l'article de loi. La journée d'actions des jeunes anti-CPE, prévue mardi, est maintenue, a-t-il dit. La Confédération étudiante a appelé à "lever les blocages dans les universités pour permettre" la tenue des examens. De son côté, l'UMP s'est félicitée d'une "solution d'apaisement", tandis que François Bayrou (UDF) a déploré un "gâchis" et "deux mois perdus".
Un peu plus tard, dans une brève allocution à Matignon, le Premier ministre, a évoqué son remplacement par "des mesures en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes les plus en difficulté". "Les conditions nécessaires de confiance et de sérénité ne sont réunies ni du côté des jeunes, ni du côté des entreprises pour permettre l'application" du CPE, a souligné M. de Villepin, regrettant de ne pas avoir été "compris par tous" sur ce sujet, et affirmant avoir voulu "agir vite" pour l'emploi des jeunes. Dans la foulée, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a annoncé le dépôt ce lundi de la proposition de loi remplaçant le CPE et souhaité une discussion de ce texte "dans les tout prochains jours" et "pourquoi pas dès demain (mardi)". Cette proposition de loi prévoit une aide à tout employeur embauchant en CDI un jeune de 16 à 25 ans de faible qualification, ou résidant en zone urbaine sensible, ou titulaire d'un contrat d'insertion dans la vie sociale (Civis), selon le texte obtenu par l'AFP.
Les syndicats et les organisations étudiantes et lycéennes mobilisées contre le CPE, qui avaient donné au gouvernement jusqu'au 17 avril pour l'abroger, ont aussitôt crié victoire, tout en se disant vigilants quant à la rédaction du nouvel article de loi. L'intersyndicale devait se retrouver lundi à 16h30. Maryse Dumas (CGT) a salué "le retrait" du CPE comme un "authentique succès" de "l'action convergente des salariés, étudiants et lycéens ainsi que de l'unité syndicale". François Chérèque (CFDT) a déclaré que "l'objectif de retrait du CPE était atteint", même s'il attendait de connaître "le contenu détaillé de la nouvelle proposition de loi". Tout en se réjouissant d'une "première victoire déterminante", Bruno Julliard (Unef, étudiants) a appelé à "maintenir la pression jusqu'au vote par le Parlement" de l'article de loi. La journée d'actions des jeunes anti-CPE, prévue mardi, est maintenue, a-t-il dit. La Confédération étudiante a appelé à "lever les blocages dans les universités pour permettre" la tenue des examens. De son côté, l'UMP s'est félicitée d'une "solution d'apaisement", tandis que François Bayrou (UDF) a déploré un "gâchis" et "deux mois perdus".