Ahmed Abdallah Sambi
Sambi est gagnant
Le secrétaire d'Etat de l'Union des Comores chargé des élections, Ali Abdallah, a estimé lundi en fin de soirée que le candidat Ahmed Abdallah Sambi "est gagnant" de l'élection présidentielle qui s'est tenue dimanche dans l'archipel de l'océan Indien. Aucun résultat du scrutin n'a été annoncé lundi. L'annonce des résultats provisoires officiels, prévue un temps lundi soir, a été reportée à mardi, a annoncé à l'AFP M. Abdallah, chargé de proclamer ces résultats. En effet, une vingtaine d'enveloppes contenant les procès verbaux de bureaux de vote ont été transmises par erreur à la Cour constitutionnelle et seront vérifiés mardi matin par Commission nationale pour les élections aux Comores (CNEC), selon la même source. Mais selon le secrétaire d'Etat, ces résultats supplémentaires ne "changeront pas la tendance, c'est-à-dire que Sambi est gagnant". Le camp de M. Sambi, un guide religieux et chef d'entreprise, avait proclamé plus tôt lundi qu'il avait remporté l'élection.
Le principal rival dénonce des fraudes
Selon M. Abdallah, la participation au scrutin s'établirait à 58%. Les résultats définitifs pourraient être annoncés par la Cour constitutionnelle mercredi ou jeudi. Dimanche, les Comoriens devaient élire leur futur président parmi trois candidats qualifiés lors de primaires sur l'île d'Anjouan le 16 avril. Le principal rival de M. Sambi, Ibrahim Halidi, ancien enseignant et qui était soutenu par le parti au pouvoir, a "pris acte de ce positionnement du candidat Sambi", dans une déclaration à la presse lundi soir. Selon cette déclaration, "des résultats partiels en (sa) possession (...) classent le candidat Sambi en tête" du scrutin. M. Halidi fait également état "de plusieurs irrégularités" lors du scrutin notamment "des listes parallèles, des bourrages d'urnes, la poursuite de la campagne en plein jour du scrutin". "Je ne suis pas encore en mesure de préciser si ces irrégularités sont de nature à inverser la tendance actuelle des résultats provisoires de ce scrutin", ajoute-t-il.
Scrutin crucial
Ce scrutin est jugé crucial pour sortir d'une crise institutionnelle et pour consolider la réconciliation nationale dans cet archipel pauvre de l'océan Indien composé de trois îles (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli), dont l'histoire depuis son indépendance obtenue de la France en 1975 a été marquée par une série de coups d'Etat, réussies ou avortées.
Voir article sur le candidat Sambi
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