Libérons les enfants de la guerre
La conférence "Libérons les enfants de la guerre", réunie lundi et mardi à Paris sous l'égide de l'UNICEF (Fonds des Nations unies pour l'enfance) et de la diplomatie française, examine des stratégies visant à lutter contre le recrutement des enfants soldats et favoriser leur retour à la vie civile.
Elle rassemble une soixantaine de pays et de nombreuses ONG et associations pour encourager "l'élaboration de nouveaux programmes de libération, de protection et de réinsertion", selon le Quai d'Orsay.
"Entre 250.000 et 300.000 enfants de notre planète sont aujourd'hui associés aux forces et groupes armés": le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy a souligné lundi l'ampleur du drame des enfants soldats.
Elle rassemble une soixantaine de pays et de nombreuses ONG et associations pour encourager "l'élaboration de nouveaux programmes de libération, de protection et de réinsertion", selon le Quai d'Orsay.
"Entre 250.000 et 300.000 enfants de notre planète sont aujourd'hui associés aux forces et groupes armés": le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy a souligné lundi l'ampleur du drame des enfants soldats.
La réinsertion
"Prendre une arme et tirer sur quelqu'un était aussi facile que de boire un verre d'eau", a témoigné lors de la conférence Ishmael Beah, un ancien enfant soldat de Sierra Leone, qui avait 13 ans lorsqu'il a fut recruté par une faction armée. Aujourd'hui âgé de 26 ans, il a suivi un programme de réinsertion, a étudié aux Etats-Unis et vit désormais à New York.
La réinsertion "n'est pas un programme en un, deux ou trois temps, c'est un processus continu", a expliqué Ishmael Beah, qui fut enfant soldat pendant deux ans et souffre encore de "flashbacks" de cette période. "La chose la plus difficile est de recouvrer son humanité", mais "je suis la preuve vivante que c'est possible", a-t-il souligné.
La réinsertion "n'est pas un programme en un, deux ou trois temps, c'est un processus continu", a expliqué Ishmael Beah, qui fut enfant soldat pendant deux ans et souffre encore de "flashbacks" de cette période. "La chose la plus difficile est de recouvrer son humanité", mais "je suis la preuve vivante que c'est possible", a-t-il souligné.
La liste de l'ONU
On estime à 12 le nombre de pays où ce fléau est avéré, parmi lesquels le Burundi, la Côte d'Ivoire, la Birmanie, la République démocratique du Congo, le Soudan et la Somalie. Les belligérants qui ont recours à des enfants dans ces Etats sont inscrits sur une "liste noire" de l'ONU.
De nombreux enfants sont recrutés ou enrôlés de force, le plus souvent par peur ou ignorance. Les filles représentent jusqu'à 40% des recrues dans certains groupes armés et sont particulièrement vulnérables aux abus sexuels.
"Agés de moins de 18 ans, ces filles et ces garçons ne sont pas seulement des combattants. Ils servent aussi d'auxiliaires, de messagers, sont chargés de rançonner, d'espionner (et) souvent utilisés à des fins sexuelles", a précisé M. Douste-Blazy, qui co-préside la conférence avec la directrice générale de l'UNICEF, Ann Veneman.
De nombreux enfants sont recrutés ou enrôlés de force, le plus souvent par peur ou ignorance. Les filles représentent jusqu'à 40% des recrues dans certains groupes armés et sont particulièrement vulnérables aux abus sexuels.
"Agés de moins de 18 ans, ces filles et ces garçons ne sont pas seulement des combattants. Ils servent aussi d'auxiliaires, de messagers, sont chargés de rançonner, d'espionner (et) souvent utilisés à des fins sexuelles", a précisé M. Douste-Blazy, qui co-préside la conférence avec la directrice générale de l'UNICEF, Ann Veneman.
Principes de Paris
La conférence devrait entériner un ensemble de mesures pratiques contre l'enrôlement des enfants soldats et permettre leur réinsertion, sous le nom de "principes de Paris".
"Les participants seront appelés à souscrire aux 'principes de Paris' visant à rendre l'action plus efficace dans trois domaines: la lutte contre le recrutement, la libération des enfants soldats et leur réinsertion", précise M. Douste-Blazy dans les colonnes du Figaro.
Depuis 2001, près de 95.000 ex-enfants soldats ont bénéficié de programmes de prise en charge ou de réinsertion, notamment en Afghanistan, Colombie, Ouganda, Somalie, Sri Lanka et Liberia. Mais toutes les expériences de réinsertion ne sont pas couronnées de succès: dans certains cas l'aide apportée est insuffisante ou trop tardive.
"Les participants seront appelés à souscrire aux 'principes de Paris' visant à rendre l'action plus efficace dans trois domaines: la lutte contre le recrutement, la libération des enfants soldats et leur réinsertion", précise M. Douste-Blazy dans les colonnes du Figaro.
Depuis 2001, près de 95.000 ex-enfants soldats ont bénéficié de programmes de prise en charge ou de réinsertion, notamment en Afghanistan, Colombie, Ouganda, Somalie, Sri Lanka et Liberia. Mais toutes les expériences de réinsertion ne sont pas couronnées de succès: dans certains cas l'aide apportée est insuffisante ou trop tardive.