Suite au terrible incendie ayant ravagé dans la nuit de jeudi à vendredi un immeuble d'habitation du XIIIe arrondissement de Paris et causé la mort de 17 personnes, dont 14 enfants, le Premier ministre annoncera jeudi 1er septembre des mesures pour tenter de résorber la crise du logement qui secoue la France.
Face au drame de la semaine dernière qui a coûté la vie à 17 personnes, réveillant dans les mémoires collectives d’anciennes images misérables du 19ème siècle, Jean Louis Borloo a reconnu hier sur RTL que la France subissait bien une crise du logement. « On a une crise du logement et du logement social importante dans ce pays » a-t-il répondu sur RTL, interrogé sur l’incendie tragique du XIIIème arrondissement parisien. « Il faut comprendre qu'il y a une crise sociale du logement partout, mais il y a un problème Paris Ile-de-France particulier » a-t-il précisé. Justifiant que le premier ministre annoncera jeudi des mesures pour faire face à la crise générale du logement en France et un programme complémentaire pour la crise spécifique en Île de France.
Une crise du logement officiellement reconnue
Le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo avait également rappelé que le gouvernement « a fait de la reprise de la construction de logements une priorité majeure ». Jean Louis Borloo affirme que face au manque de logements sociaux en France, « la machine se remet en route ». « Jamais on a construit autant de logements que cette année en France' », a-t-il ajouté.
Mais de nombreuses associations à caractère social sont septiques. Elles avaient déjà depuis de nombreuses années soulignées les dangers de cette crise de logement, jugeant molle l’action des gouvernements successifs. En effet, la France comptabilise 1,3 millions de demandes de logement non satisfaites, dont 102 000 à Paris. Les premières victimes en sont les plus pauvres et les travailleurs étrangers. C’est ce contexte de crise de logement qui fait apparaître chez de nombreux travailleurs sociaux le plan Borloo de rénovation urbaine comme étant inapproprié. Puisque qu’au final, de nombreux acteurs sociaux garde l’idée que l’on détruit plus de logement dans les quartiers que l’on en construit. D’autant plus que le principe de mixité sociale qui devait justement garantir la construction de logement en favorisant la diversité sociale des territoires est très souvent contourné.
Des mesures inappropriées
En effet, les 500 000 nouveaux logements HLM du plan de cohésion social que Jean louis Borloo espère livrer dans les cinq années avenir apparaissent malgré les efforts fournis du ministre comme dérisoires.
Pour l’heure, M. Borloo pour faire face à l’urgence a présenté au Premier ministre une série de mesures visant à « compléter cette politique du logement et portant notamment, pour les publics les plus précaires, sur un programme de création d'hôtels sociaux »