"Je veux vous le dire ici, dans ce pays dont je connais le renouveau et le dynamisme économique: la France dispose de tous les atouts d'une économie moderne et performante, aux premiers rangs dans le nouveau monde du XXIe siècle", a lancé le Premier ministre à l'occasion d'un dîner franco-russe dans un grand hôtel moscovite.
Innovation et hautes technologies
Ce matin, les relations économiques et commerciales bilatérales seront au cœur du 11e séminaire intergouvernemental franco-russe, qui se tient chaque année alternativement en France et en Russie et qui aura cette fois-ci pour thème l'innovation et les hautes technologies, sous la présidence de MM. de Villepin et Fradkov.
"Nous pouvons aller plus loin" et "améliorer les performances", a insisté M. de Villepin. De fait, la France n'est que le 9e partenaire commercial de Moscou et le 6e investisseur en Russie. Le marché russe ne représente que 0,7% des exportations françaises.
Plusieurs ministres accompagnent M. de Villepin, Thierry Breton (Economie), Dominique Perben (Transports et Equipement) et François Goulard (Recherche) ainsi qu'une quinzaine de chefs d'entreprise français. Plusieurs accords devraient être signés dans les domaines énergétique, spatial, du numérique, de la formation, selon Paris, qui cite aussi un accord de coopération dans le domaine de la destruction des armes chimiques et un autre sur la protection du droit de propriété intellectuelle.
"C'est un voyage assez stratégique. On sème plus qu'on ne récolte mais il y aura une belle corbeille d'accords", a indiqué un membre de l'entourage de M. de Villepin.
Une relation d'exception
Le Premier ministre, qui salue "une relation d'exception" entre les deux pays, s’entretiendra avec le président Vladimir Poutine sur des questions d’ordre internationales: les fournitures énergétiques russes, l’ Iran qui devrait occuper une place de choix, la grippe aviaire, la situation au Proche-Orient avec les incidents liés à la publication de caricatures de Mohammed mais aussi les territoires occupés, après l'initiative russe d'inviter au Kremlin les dirigeants du Hamas, vainqueurs des législatives palestiniennes du 25 janvier dernier.
"Tous les sujets" seront abordés, y compris la Tchétchénie, a-t-il assuré.
Il a déjà demandé à Moscou de laisser les ONG "déployer leur action librement, dans le respect du droit". Une critique implicite qui fait suite à la récente loi russe qui introduit de nouvelles restrictions contre les organisations non gouvernementales.