Des fossiles d'Australopithecus anamensis vieux de 4,2 millions d'années ont été mis au jour dans le nord-est de l'Ethiopie, à un millier de kilomètres de la zone où leur existence était attestée jusqu'à présent, annonce jeudi la revue Nature. Ces restes découverts et étudiés par une équipe dirigée par le paléoanthropologue américain Tim White, de l'université de Californie à Berkeley, comprennent notamment la plus grosse canine d'hominidé jamais découverte et le premier fémur de cette espèce d'australopithèque. L'existence, en Ethiopie, des Australopithecus anamensis parmi les plus anciens et présentant, pour leur part, des traits également primitifs mais spécifiques, fait d'eux des "intermédiaires temporels et anatomiques" entre les ardipithèques et les australopithèques. Cela suggère, selon les chercheurs, un "passage relativement rapide" entre les deux genres.
L'origine et la place des australopithèques dans l'évolution demeurent toutefois un sujet de polémique au sein de la communauté anthropologique. Après avoir été considérés comme des ancêtres de l'homme, il divisent aujourd'hui cette communauté entre ceux qui continuent à voir, du moins dans certains d'entre eux, nos ancêtres potentiels et ceux pour qui il ne représentent qu'une branche morte de l'arbre généalogique des hominidés. C'est notamment le cas de la célébrissime Lucy, une Australopithecus afarensis découverte en Ethiopie en 1974 et vieille de quelque 3 millions d'années. Elle était présentée comme la "mère" de l'humanité jusqu'au jour où un examen plus poussé de son anatomie a révélé que, tout en étant bipède au sol, elle était probablement plus à l'aise dans les arbres, tel un vulgaire singe...
En fait, soulignent Tim White et ses collègues, les différents australopithèque "se distinguent remarquablement" aussi bien des grands singes africains actuels (gorilles, chimpanzés et bonobos) que des candidats aux "postes" d'ancêtres de l'homme. Parmi ces derniers, les auteurs de l'article citent d'abord Ardipithecus, qui est pourtant plutôt un grand singe pour d'autres chercheurs. Viennent ensuite Orrorin tugenensis, alias l'"ancêtre du millénaire", vieux de 6 millions d'années, découvert en 2000 au Kenya par Brigitte Senut, du Muséum national d'histoire naturelle à Paris, et Martin Pickford, du Collège de France, et Sahelanthropus tchadensis, dit Toumaï, de 6 à 7 millions d'années, mis au jour en 2001 dans le désert tchadien sous l'autorité de Michel Brunet, de l'université de Poitiers, également un grand singe aux yeux de certains scientifiques.
L'origine et la place des australopithèques dans l'évolution demeurent toutefois un sujet de polémique au sein de la communauté anthropologique. Après avoir été considérés comme des ancêtres de l'homme, il divisent aujourd'hui cette communauté entre ceux qui continuent à voir, du moins dans certains d'entre eux, nos ancêtres potentiels et ceux pour qui il ne représentent qu'une branche morte de l'arbre généalogique des hominidés. C'est notamment le cas de la célébrissime Lucy, une Australopithecus afarensis découverte en Ethiopie en 1974 et vieille de quelque 3 millions d'années. Elle était présentée comme la "mère" de l'humanité jusqu'au jour où un examen plus poussé de son anatomie a révélé que, tout en étant bipède au sol, elle était probablement plus à l'aise dans les arbres, tel un vulgaire singe...
En fait, soulignent Tim White et ses collègues, les différents australopithèque "se distinguent remarquablement" aussi bien des grands singes africains actuels (gorilles, chimpanzés et bonobos) que des candidats aux "postes" d'ancêtres de l'homme. Parmi ces derniers, les auteurs de l'article citent d'abord Ardipithecus, qui est pourtant plutôt un grand singe pour d'autres chercheurs. Viennent ensuite Orrorin tugenensis, alias l'"ancêtre du millénaire", vieux de 6 millions d'années, découvert en 2000 au Kenya par Brigitte Senut, du Muséum national d'histoire naturelle à Paris, et Martin Pickford, du Collège de France, et Sahelanthropus tchadensis, dit Toumaï, de 6 à 7 millions d'années, mis au jour en 2001 dans le désert tchadien sous l'autorité de Michel Brunet, de l'université de Poitiers, également un grand singe aux yeux de certains scientifiques.