Christine Boutin et Fadela Amara
'Effets d'annonce'
Fadela Amara a "manqué peut-être un peu de prudence", a déclaré Christine Boutin mardi soir, estimant qu'il n'y avait pas eu d'arbitrage du gouvernement sur le plan banlieue que doit annoncer le 8 février prochain le président de la République Nicolas Sarkozy.
"Sinon, quel serait le sens de la journée de Vaulx-en-Velin ?", s'est-elle demandée. Fadela Amara avait annoncé hier matin lors de la présentation du plan "Espoir banlieue" qu'elle "proposerait des dispositifs pour créer plus de 45.000 emplois en trois ans et réduire, dans le même temps, de 40% le chômage des jeunes en banlieue". Interrogée sur ces chiffres, Mme Boutin a déclaré : "J'ai déjà eu l'occasion de dire que je trouve que ça manque peut-être un peu de prudence. Moi, vous ne m'avez jamais entendu chiffrer. Le temps des effets d'annonce, c'est terminé. Les Français veulent du concret."
"Fadela Amara a restitué ce qu'elle avait à dire et je n'ai pas surveillé ce qu'elle avait à dire", a ajouté Mme Boutin, pour qui le problème des banlieues n'est pas un problème d'argent. "Si c'était une question d'argent, nous aurions résolu le problème", a-t-elle estimé.
"Sinon, quel serait le sens de la journée de Vaulx-en-Velin ?", s'est-elle demandée. Fadela Amara avait annoncé hier matin lors de la présentation du plan "Espoir banlieue" qu'elle "proposerait des dispositifs pour créer plus de 45.000 emplois en trois ans et réduire, dans le même temps, de 40% le chômage des jeunes en banlieue". Interrogée sur ces chiffres, Mme Boutin a déclaré : "J'ai déjà eu l'occasion de dire que je trouve que ça manque peut-être un peu de prudence. Moi, vous ne m'avez jamais entendu chiffrer. Le temps des effets d'annonce, c'est terminé. Les Français veulent du concret."
"Fadela Amara a restitué ce qu'elle avait à dire et je n'ai pas surveillé ce qu'elle avait à dire", a ajouté Mme Boutin, pour qui le problème des banlieues n'est pas un problème d'argent. "Si c'était une question d'argent, nous aurions résolu le problème", a-t-elle estimé.
'Mascarade'
A gauche, le plan "Espoir banlieue"est dénoncé comme étant une "mascarade".
"Les partis de gauche expriment leurs doutes et leurs inquiétudes au sujet d'un énième 'plan banlieue' maintes fois annoncé, sans cesse reporté, et dont la portée semble limitée à quelques quartiers et quelques dispositifs, avec un financement dérisoire. Nous refusons de cautionner une telle mascarade", a ainsi déclaré dans un communiqué commun le groupe de liaison et d'échange de la gauche et des écologistes.
"Ce n'est pas le plan anti-glandouille mais le plan embrouille", a pour sa part estimé la députée PS de Moselle Aurélie Filipetti sur Radio Classique, tandis que l'ancien ministre de la Ville Claude Bartolone apportait son soutien à Fadela Amara, déplorait le fait que "voilà une ministre qui n'est pas soutenue", précisant que le Nicolas Sarkozy s'était rendu en banlieue parisienne lundi "sans elle, parler plus de sécurité que de problèmes sociaux".
"Les partis de gauche expriment leurs doutes et leurs inquiétudes au sujet d'un énième 'plan banlieue' maintes fois annoncé, sans cesse reporté, et dont la portée semble limitée à quelques quartiers et quelques dispositifs, avec un financement dérisoire. Nous refusons de cautionner une telle mascarade", a ainsi déclaré dans un communiqué commun le groupe de liaison et d'échange de la gauche et des écologistes.
"Ce n'est pas le plan anti-glandouille mais le plan embrouille", a pour sa part estimé la députée PS de Moselle Aurélie Filipetti sur Radio Classique, tandis que l'ancien ministre de la Ville Claude Bartolone apportait son soutien à Fadela Amara, déplorait le fait que "voilà une ministre qui n'est pas soutenue", précisant que le Nicolas Sarkozy s'était rendu en banlieue parisienne lundi "sans elle, parler plus de sécurité que de problèmes sociaux".