Une folle spéculation
George W. Bush a jugé lundi que le recours à la force n'était pas forcément nécessaire pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, qualifiant de "folle spéculation" l'idée de préparatifs d'une attaque militaire, agitée par la presse américaine ce week-end. "Je sais que nous sommes à Washington (où) la prévention veut dire le recours à la force. Cela ne veut pas nécessairement dire la force. Dans ce cas, cela veut dire la diplomatie", a ajouté le président. Le président amércain n'a pas directement fait référence aux récents article de presse sur des préparatifs d'action militaire contre l'Iran. "Ce que vous lisez ce n'est que de la folle spéculation", a-t-il pourtant lancé. L'administration de George W. Bush étudie des options de frappes militaires contre l'Iran afin de forcer Téhéran à abandonner son programme nucléaire, affirmait dimanche le Washington Post
Une guerre psychologique
Selon le magazine "New Yorker", les activités clandestines américaines en Iran auraient augmenté, et des responsables militaires américains étudieraient actuellement des options militaires, et notamment des frappes aériennes de sites nucléaires iraniens, voire même avec des armes nucléaires tactiques. Téhéran avait pour sa part qualifié de "guerre psychologique" ces spéculations, par la voix du porte-parole de la diplomatie iranienne Hamid Reza Asefi: "Nous considérons cela comme de la guerre psychologique, résultat de la colère des Américains" qui veulent stopper les ambitions nucléaires iraniennes. De son côté, le président Mahmoud Ahmadinejad a réaffirmé que l'Iran ne se laisserait pas impressionner et poursuivrait son programme nucléaire. "Nos ennemis savent qu'ils ne peuvent pas même nous ralentir dans le mouvement en avant de la nation", a-t-il lancé devant des milliers de personnes rassemblées à Mashad, dans le nord du pays. "Il y a des gens faibles qui cherchent à effrayer notre nation. Je conseille aux gens de ne pas avoir peur quand certaines puissances internationales froncent les sourcils", a-t-il ajouté.
Ca ne serait pas une surprise
Pour Stephen Cimbala, professeur de politique étrangère à l'Université d'Etat de Pennsylvanie, ça ne serait franchement pas une surprise que le Pentagone concocte actuellement des projets de frappes en Iran. D'après lui, ces bruits de bottes sont une manière de faire monter la pression, de montrer à Téhéran que l'option militaire reste bien sur la table. Mais concrètement, "si vous regardez les options militaires, aucune n'est attirante. Soit parce qu'elles sont vouées à l'échec, soit parce que les effets secondaires rendraient le remède pire que le mal".