La colère est palpable du côté des organisations musulmanes depuis le lancement de la norme halal de l'AFNOR. « La Grande Mosquée de Paris n’a en aucune manière participé à l’élaboration de cette norme et met en garde les responsables de l’AFNOR de se prévaloir d’un accord », a fait savoir l'instance musulmane lundi 18 septembre. Une position rejointe par les Grandes Mosquées de Lyon et d’Evry, contactées par Saphirnews.
« A aucun moment, nous n'avons donné notre contribution, c’est véritablement une escroquerie morale de l'AFNOR », s’indigne Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon. « L’AFNOR impose une norme sans dialogue préalable ni concertation », affirme, pour sa part, Khalil Merroun, recteur de la Grande Mosquée d’Evry, qui juge n'avoir « aucune critique à faire (sur la norme) car (il) considère que cela ne nous concerne pas du tout ».
Autant de réactions liées à l’affirmation de l’AFNOR selon laquelle le Conseil français du culte musulman (CFCM) et les organismes de certification liés aux Grandes Mosquées de Paris, Lyon et Evry, qui ont le monopole de l’habilitation des sacrificateurs halal, ont été associés à l’élaboration de la norme au sein de la commission de normalisation. Or, rappellent ces organisations, ils se sont retirées des travaux en 2015. « On s’est étonné de voir que nous étions inclus à une norme à laquelle nous ne participons plus depuis 2015 », déclare Kamel Kabtane, estimant qu'il y avait « une véritable volonté de l'AFNOR de clore ce dossier qui dure depuis très longtemps et d'aboutir à un résultat ».
« A aucun moment, nous n'avons donné notre contribution, c’est véritablement une escroquerie morale de l'AFNOR », s’indigne Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon. « L’AFNOR impose une norme sans dialogue préalable ni concertation », affirme, pour sa part, Khalil Merroun, recteur de la Grande Mosquée d’Evry, qui juge n'avoir « aucune critique à faire (sur la norme) car (il) considère que cela ne nous concerne pas du tout ».
Autant de réactions liées à l’affirmation de l’AFNOR selon laquelle le Conseil français du culte musulman (CFCM) et les organismes de certification liés aux Grandes Mosquées de Paris, Lyon et Evry, qui ont le monopole de l’habilitation des sacrificateurs halal, ont été associés à l’élaboration de la norme au sein de la commission de normalisation. Or, rappellent ces organisations, ils se sont retirées des travaux en 2015. « On s’est étonné de voir que nous étions inclus à une norme à laquelle nous ne participons plus depuis 2015 », déclare Kamel Kabtane, estimant qu'il y avait « une véritable volonté de l'AFNOR de clore ce dossier qui dure depuis très longtemps et d'aboutir à un résultat ».
Une « prétention normative du halal » rejetée en bloc
Elaborée comme un « guide de bonnes pratiques » pour les industriels, la norme n’aborde pas la question du caractère halal ou non de l’abattage avec étourdissement de l’animal, question controversée au sein des institutions musulmanes.
La Grande Mosquée de Paris s'élève « vigoureusement contre la prétention de cet organisme laïc et civil, non religieux, (l'AFNOR, ndlr) de se parer des attributs de délivrance de licéité cultuelle ». Un reproche également émis par le recteur de la mosquée d’Evry : « Il y a un travail à faire sur le halal mais il faudrait que ce soit aux institutions musulmanes de le faire librement et qui le proposent aux institutions laïques. »
La Grande Mosquée de Paris « émet toutes les réserves sur cette prétention normative du halal », mise à l’essai pour trois ans. Des doutes partagés par les deux autres Grandes Mosquées, qui auraient souhaité la mise en application de la charte halal du CFCM adoptée en mars 2016 et qui interdit toute forme d’étourdissement de l’animal avant abattage. « Si nous ne réagissons pas, cela deviendra une norme officielle contre la volonté des musulmans », s'inquiète Kamel Kabtane. L'avenir de la norme s'annonce compliquée.
La Grande Mosquée de Paris s'élève « vigoureusement contre la prétention de cet organisme laïc et civil, non religieux, (l'AFNOR, ndlr) de se parer des attributs de délivrance de licéité cultuelle ». Un reproche également émis par le recteur de la mosquée d’Evry : « Il y a un travail à faire sur le halal mais il faudrait que ce soit aux institutions musulmanes de le faire librement et qui le proposent aux institutions laïques. »
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