La première tournée à l'étranger du chef de la diplomatie palestinienne a mal débuté au Caire, où il a été boycotté par les autorités égyptiennes alors que la Ligue arabe lui a demandé de reconnaître Israël. Mahmoud Zahar s'est entretenu samedi soir avec le chef des renseignements égyptiens, le général Omar Souleimane, qu'il a "informé de l'évolution de la situation dans les territoires palestiniens et en particulier de l'agression israélienne continue et de l'encerclement imposé par les autorités d'occupation au peuple palestinien", a indiqué l'agence égyptienne Mena. Mais la visite officielle qu'il devait effectuer en Egypte avait été reportée.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit a invoqué le "manque de temps" et "les engagements pris par les responsables égyptiens" pour justifier ce "report". Le général Souleimane est chargé à la présidence égyptienne du suivi du dossier israélo-palestinien et des contacts avec les organisations palestiniennes. Mais ses rencontres avec les Palestiniens sont présentées comme des "réunions informelles" par les autorités égyptiennes, qui réservent le qualificatif d'"officielles" aux rencontres avec le chef de l'Etat ou avec le ministre des Affaires étrangères. "Le Caire a ainsi adressé un message clair, signifiant qu'en plus de son isolement international, le Hamas devra faire face à un isolement arabe s'il persiste dans ses positions idéologiques et dans son refus de reconnaître Israël", a estimé l'analyste égyptien Imad Gad.
"Les Egyptiens souhaitent le réveil de Hamas, qui persiste dans ses approches idéologiques du conflit israélo-palestinien. Tant que Hamas n'aura pas reconnu Israël et repris les négociations sur la base de la Feuille de route, personne ne l'aidera à briser son isolement, ce qui risque de favoriser le plan de tracé unilatéral des frontières israéliennes (avec un futur Etat palestinien) du Premier ministre Ehud Olmert", a poursuivi M. Gad, du centre d'Etudes stratégiques d'Al Ahram. "L'Egypte, comme d'autres pays arabes, ne veulent pas mécontenter les Etats-Unis. Ils poussent le Hamas au pied du mur pour l'obliger à reconnaître Israël", a-t-il dit. L'un des objectifs de la première tournée de M. Zahar à l'étranger est de briser l'isolement international du Hamas et de réclamer une aide financière des pays visités, afin de renflouer le Trésor palestinien.
M. Zahar, qui a été reçu samedi par Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, et tenu une réunion à huis clos avec les délégués des Etats membres, s'est vu signifier d'adhérer à l'initiative arabe de paix, impliquant la reconnaissance d'Israël. L'initiative arabe de paix, adoptée lors du sommet de Beyrouth en 2002, prévoit la normalisation des relations des pays arabes avec Israël, en échange d'un retrait israélien total des territoires arabes occupés en 1967 et l'établissement d'un Etat palestinien. Selon M. Gad, jusqu'à présent les Arabes n'ont versé aucune contribution financière aux Palestiniens, malgré leur promesse au dernier sommet de Khartoum en mars de maintenir leur aide à 55 millions de dollars mensuels.
"Nous ne cherchons pas uniquement la poursuite de l'aide arabe, nous voulons l'augmenter car l'occupation (Israël, ndlr) nous interdit l'accès à 60 millions de dollars par mois", a indiqué M. Zahar. Il faisait référence aux taxes douanières prélevées par Israël pour le compte de l'Autorité palestinienne, dont le versement a été gelé à la suite des élections législatives de janvier remportées par le Hamas. Le gouvernement du Hamas fait face à une grave crise financière depuis que les Etats-Unis et l'Europe ont décidé de suspendre leurs aides directes. Les fonctionnaires palestiniens n'ont pas reçu leurs salaires du mois de mars. M. Zahar doit se rendre en Arabie Saoudite, en Jordanie, à Bahreïn, au Koweït et en Malaisie.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit a invoqué le "manque de temps" et "les engagements pris par les responsables égyptiens" pour justifier ce "report". Le général Souleimane est chargé à la présidence égyptienne du suivi du dossier israélo-palestinien et des contacts avec les organisations palestiniennes. Mais ses rencontres avec les Palestiniens sont présentées comme des "réunions informelles" par les autorités égyptiennes, qui réservent le qualificatif d'"officielles" aux rencontres avec le chef de l'Etat ou avec le ministre des Affaires étrangères. "Le Caire a ainsi adressé un message clair, signifiant qu'en plus de son isolement international, le Hamas devra faire face à un isolement arabe s'il persiste dans ses positions idéologiques et dans son refus de reconnaître Israël", a estimé l'analyste égyptien Imad Gad.
"Les Egyptiens souhaitent le réveil de Hamas, qui persiste dans ses approches idéologiques du conflit israélo-palestinien. Tant que Hamas n'aura pas reconnu Israël et repris les négociations sur la base de la Feuille de route, personne ne l'aidera à briser son isolement, ce qui risque de favoriser le plan de tracé unilatéral des frontières israéliennes (avec un futur Etat palestinien) du Premier ministre Ehud Olmert", a poursuivi M. Gad, du centre d'Etudes stratégiques d'Al Ahram. "L'Egypte, comme d'autres pays arabes, ne veulent pas mécontenter les Etats-Unis. Ils poussent le Hamas au pied du mur pour l'obliger à reconnaître Israël", a-t-il dit. L'un des objectifs de la première tournée de M. Zahar à l'étranger est de briser l'isolement international du Hamas et de réclamer une aide financière des pays visités, afin de renflouer le Trésor palestinien.
M. Zahar, qui a été reçu samedi par Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, et tenu une réunion à huis clos avec les délégués des Etats membres, s'est vu signifier d'adhérer à l'initiative arabe de paix, impliquant la reconnaissance d'Israël. L'initiative arabe de paix, adoptée lors du sommet de Beyrouth en 2002, prévoit la normalisation des relations des pays arabes avec Israël, en échange d'un retrait israélien total des territoires arabes occupés en 1967 et l'établissement d'un Etat palestinien. Selon M. Gad, jusqu'à présent les Arabes n'ont versé aucune contribution financière aux Palestiniens, malgré leur promesse au dernier sommet de Khartoum en mars de maintenir leur aide à 55 millions de dollars mensuels.
"Nous ne cherchons pas uniquement la poursuite de l'aide arabe, nous voulons l'augmenter car l'occupation (Israël, ndlr) nous interdit l'accès à 60 millions de dollars par mois", a indiqué M. Zahar. Il faisait référence aux taxes douanières prélevées par Israël pour le compte de l'Autorité palestinienne, dont le versement a été gelé à la suite des élections législatives de janvier remportées par le Hamas. Le gouvernement du Hamas fait face à une grave crise financière depuis que les Etats-Unis et l'Europe ont décidé de suspendre leurs aides directes. Les fonctionnaires palestiniens n'ont pas reçu leurs salaires du mois de mars. M. Zahar doit se rendre en Arabie Saoudite, en Jordanie, à Bahreïn, au Koweït et en Malaisie.