Les rumeurs peuvent tuer et l'affaire Djamel Bensaïd en est une triste illustration. Le lynchage suivi du meurtre par immolation de cet homme de 38 ans en août 2021 avait choqué l’Algérie. Il avait été accusé d’être à l’origine d'énormes départs de feux qui avaient secoué la Kabylie à l'époque. Une accusation qui s'est très vite révélée sans fondement, d’autant que l'artiste peintre s'était en réalité porté volontaire dans le village de Larbaa Nath Irathen, dans la préfecture de Tizi Ouzou. Des peines exemplaires étaient réclamées contre les suspects.
Le tribunal criminel de première instance de Dar El Beïda, dans la banlieue d’Alger, a condamné, jeudi 24 novembre, 49 personnes reconnues coupables du meurtre à la peine capitale selon l’agence algérienne APS, qui indique que les accusés étaient poursuivis pour « commission d'actes terroristes et subversifs contre l'Etat, l'unité nationale et la stabilité et le fonctionnement normal des institutions, en semant la terreur au sein de la population et en créant un climat d'insécurité en agressant des personnes, en mettant leur vie en danger et en portant atteinte à leurs biens, ainsi que la participation à un homicide volontaire avec préméditation et guet-apens ». Ces peines devraient être commuées en prison à vie en raison d'un moratoire sur les exécutions en vigueur depuis 1993.
Les images du lynchage à mort avaient fait le tour des réseaux sociaux. Djamel Bensmaïl, qui avait eu vent des rumeurs selon lesquels il serait un pyromane, s’était rendu à la police, espérant y trouver refuge. Mais une foule de personnes a attaqué le fourgon de police, ont fait sortir l’homme par la force avant de le battre et de le brûler vif, pendant que des personnes prenaient photos et vidéos de l'abominable scène.
La Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH) avait appelé en août 2021 à ce que « l’enquête soit impartiale et le procès équitable ». Dans cette affaire, 28 autres personnes ont été condamnées à des peines allant de deux à dix ans de prison tandis que 17 autres ont été acquittés.
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La Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH) avait appelé en août 2021 à ce que « l’enquête soit impartiale et le procès équitable ». Dans cette affaire, 28 autres personnes ont été condamnées à des peines allant de deux à dix ans de prison tandis que 17 autres ont été acquittés.
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