Le divorce consécutif à l'énonciation par trois fois d'une formule - nommé « triple talaq » (talaq signifiant divorce en arabe) - « enfreint le Coran et la charia. Il ne fait pas partie des pratiques religieuses et va à l'encontre de la moralité constitutionnelle », a fait savoir, mardi 22 août, la Cour suprême indienne, la plus haute juridiction composée d’un panel de cinq juges des principales religions d’Inde (hindouisme, islam, christianisme, sikhisme et zoroastrisme).
Cette procédure de divorce consiste pour un homme à divorcer de leur femme en prononçant trois fois simplement la formule « Je divorce ». Ces dernières années, et avec l'expansion des nouvelles technologies, cette pratique a donné lieu à de trop nombreux abus avec des divorces prononcés par sms, Skype ou Whatsapp. « Il est manifestement arbitraire d’autoriser un homme à rompre un mariage à sa guise et sur un caprice », ont affirmé les juges.
Ce jugement est la victoire de musulmanes qui avaient engagé des recours auprès de la justice pour interdire cette pratique qui était acceptée par les autorités étatiques. Il y a un an, une pétition contre les divorces abusifs avait réuni 50 000 signatures de musulmans. « Les musulmanes sont des citoyennes indiennes et elle sont protégées par la loi. La justice musulmane doit être réformée de façon à ce que toutes les pratiques discriminatoires soient considérées comme illégales », revendiquaient alors les pétitionnaires.
« La Cour suprême a clairement établi que c’est un péché et qu’il n’est pas autorisé », s’est réjouit l'avocate Farah Faiz, l’une des plaignantes. Parmi les femmes à l'origine de la pétition, Shayara Bano, qui avait été notifiée de sa répudiation par courrier en 2015, a salué un « moment historique » pour les Indiennes musulmanes. La requête d'une interdiction a été soutenue par le Premier ministre Narendra Modi.
Mise à jour jeudi 20 septembre 2018 : Plus d'un an après la décision de la Cour suprême, le gouvernement indien a décidé, mercredi 19 septembre, de criminaliser la pratique du divorce par répudiation express. Les hommes rendus coupables d'utiliser ce procédé risquent désormais jusqu'à trois ans de prison et une forte amende.
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