Hôtel du Parlement du Québec © Wikipedia
Selon un sondage de l’institut canadien Angus Reid paru lundi 13 mars, 56 % des Québécois avaient une opinion défavorable de l’islam, contre 36 % des Canadiens en dehors de la Belle Province. Il n’en fallait pas plus pour que l’organisation Canadiens unis contre la haine ne clame que le Québec est « l’épicentre » d’un « grave problème d’islamophobie ». L’organisation a profité de l’occasion pour mener une charge contre la Loi 21, une loi adoptée en juin 2019 par le Parlement du Québec qui dispose dans son article premier que « l’Etat du Québec est laïque » et interdit le port de signes religieux aux employés de l’Etat en position d’autorité coercitive ainsi qu’aux enseignants du réseau scolaire public.
Le sondage présentait d’autres différences entre le Québec et le reste du Canada, comme par exemple le fait que 72 % des Canadiens appuient le port du hijab en public, contre 55 % au Québec. « Le gouvernement canadien et les dirigeants fédéralistes à Ottawa doivent faire face à l’éléphant dans la salle qui est une islamophobie profondément enracinée au Québec, mais répandue dans tout le pays », a déclaré Fareed Khan, le fondateur de Canadiens unis contre la haine.
« Si l'on veut s'attaquer de manière significative à l'islamophobie au Canada, il faut commencer par s'attaquer au sectarisme et aux violations des droits de la personne inhérents au projet de loi 21 », a-t-il insisté, mardi 15 mars, en fustigeant « la déférence et la prosternation des dirigeants fédéraux envers le gouvernement du Québec ». Une attaque sévère qui ne pouvait laisser indifférent les députés québecois.
Ceux-ci ont réagi le lendemain, Journée internationale de lutte contre l’islamophobie, en adoptant à l’unanimité une motion affirmant que le Québec forme une nation parmi les plus ouvertes et accueillantes au monde. Que « l’Assemblée nationale (...) dénonce sans nuance toute accusation à l’effet que le racisme y serait davantage enraciné, qu’elle dénonce également les préjugés entretenus envers le Québec, ainsi que tout lien fait entre le racisme et la loi 21 (sur la laïcité de l’État) », précise le texte, voté par toutes les formations politiques.
Bien que farouchement opposés à la Loi 21, les députés du Parti libéral du Québec et de Québec solidaire ont eux aussi d’avis que cette législation adoptée en 2019 n’est « pas raciste ».
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« Si l'on veut s'attaquer de manière significative à l'islamophobie au Canada, il faut commencer par s'attaquer au sectarisme et aux violations des droits de la personne inhérents au projet de loi 21 », a-t-il insisté, mardi 15 mars, en fustigeant « la déférence et la prosternation des dirigeants fédéraux envers le gouvernement du Québec ». Une attaque sévère qui ne pouvait laisser indifférent les députés québecois.
Ceux-ci ont réagi le lendemain, Journée internationale de lutte contre l’islamophobie, en adoptant à l’unanimité une motion affirmant que le Québec forme une nation parmi les plus ouvertes et accueillantes au monde. Que « l’Assemblée nationale (...) dénonce sans nuance toute accusation à l’effet que le racisme y serait davantage enraciné, qu’elle dénonce également les préjugés entretenus envers le Québec, ainsi que tout lien fait entre le racisme et la loi 21 (sur la laïcité de l’État) », précise le texte, voté par toutes les formations politiques.
Bien que farouchement opposés à la Loi 21, les députés du Parti libéral du Québec et de Québec solidaire ont eux aussi d’avis que cette législation adoptée en 2019 n’est « pas raciste ».
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