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Points de vue

Jeûnons ensemble pour le climat !

Rédigé par Collectif Jeûne pour le climat | Mercredi 14 Novembre 2018 à 14:00

           

Des femmes et des hommes de tous horizons et de toutes professions lancent un appel à un jeûne interconvictionnel à toutes celles et ceux qui se sentent concernés par le défi des changements climatiques à l’occasion de l’ouverture de la COP24, la Conférence de Katowice amenée à se tenir en Pologne du 2 au 14 décembre 2018. Le quotidien Saphirnews soutient, avec l'hebdomadaire protestant Réforme, cet appel signé par plus de 90 personnalités aussi bien religieuses qu'issus de la société civile.



Jeûnons ensemble pour le climat !
Jeûner, c’est prendre soin de soi, des autres et de notre environnement. Prendre soin de soi en offrant à son corps et son esprit un temps différent. Prendre soin des autres en témoignant de notre capacité à nous limiter pour une meilleure répartition des ressources. Prendre soin de ce que certains appellent nature, d’autres création, en nous montrant capables de résister à l’avidité encouragée par nos sociétés de consommation.

Jeûner pour le climat, c’est répondre à l’alerte lancée par le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et interpeller les citoyens et les gouvernements à l’occasion de la COP24 :

- Oui, nous avons entendu qu’il est à la fois urgent et possible d’agir pour limiter le réchauffement climatique en cours. Continuant à évoluer sur sa trajectoire actuelle, il engagerait à court terme des dérèglements dévastateurs et irrémédiables pour l’ensemble du vivant.

- Oui, nous avons conscience que les conséquences du dérèglement climatique pour l’humanité touchent et toucheront d’abord les populations les plus vulnérables. Chacun et tous devons nous mobiliser pour prévenir les injustices et les violences locales qui sont le résultat d’une irresponsabilité collective.

- Oui, nous avons une plus belle ambition que celle de « tirer notre épingle du jeu » : que la crise que nous traversons à une échelle inédite soit l’occasion d’une transformation positive de l’humain, conscient d’appartenir à un monde, à une histoire, à une communauté avec lesquels il interagit pour le meilleur et non plus pour le pire.

Jeûner pour le climat, c’est saisir l’occasion de réfléchir à notre manière d'habiter le monde et de décider de changements concrets dans nos modes de vie (choisir, par exemple, de manger, se déplacer, ou consommer autrement).

Jeûner ensemble, c’est rassembler des femmes et des hommes de tous horizons, d’appartenance confessionnelle ou non, militants ou non, autour d’une pratique ancestrale et d’une identité commune : habitants d’un monde en surchauffe, en résistance devant la fatalité et en espérance pour un changement au bénéfice de tous.

Jeûner pour le climat, c’est sortir de la fascination du désastre, témoigner de la capacité humaine au changement, à la solidarité avec sa propre espèce et l’ensemble du vivant et encourager les gouvernements à faire des enjeux climatiques le point giratoire de leur politique.

Rendez-vous le vendredi 30 novembre, samedi 1er décembre et dimanche 2 décembre, jour d’ouverture de la COP24. Jeûnons un jour ou plusieurs. Jeûnons seul ou en groupe. Jeûnons de nourriture ou d’autre chose (de sa voiture, de son smartphone, etc.). Et pourquoi ne pas rompre son jeûne par un repas joyeux, qui célèbre nos engagements actuels et à venir ? Proposons et rejoignons des événements locaux de jeûne et/ou de repas de rupture partout en France, grâce au site : jeunepourleclimat.net

L’appel est signé par plus de 90 personnalités de tous les horizons :

Emmanuel Carrère, écrivain ; Alexandre Jollien, philosophe et écrivain ; Radia Bakkouch, présidente de Coexister ; Dominique Bourg, philosophe, Université de Lausanne ; Véronique Fayet, présidente du Secours catholique ; Jean Jouzel, climatologue ; Pauline Bebe, rabbin ; Olivier de Schutter, ancien rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation et membre du comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU ; Siham Tamansourt, Assises musulmanes de l’écologie ; Patrick Viveret, philosophe et cofondateur des Dialogues en Humanité ; Kankyo Tannier, bouddhiste et vegan ; Jon Palais, militant climat ; Alexandra Breukink, pasteur ; Natacha Cros-Ancey, pasteur ; Marion Muller-Colard, théologienne et écrivaine ; Martin Kopp, écothéologien et militant climat ; Dominique Lang, prêtre assomptionniste et journaliste ; Sandrine Pires, comédienne et metteur en scène ; Dany Schmidt, agriculteur bio ; Antoine Nouis, théologien ; Colette Nys-Mazure, écrivaine ; Jean-Claude Guillebaud, écrivain et journaliste ; Isaac Doude van Troostwijk, guide de haute-montagne UIAGM ; Jacob Rogoszinski, professeur de philosophie, Université de Strasbourg ; Jenny Litzelmann, directrice de la Maison Schweitzer ; Dominique Schoenheitz, viticultrice ; Isabelle Czernichowski-Lauriol, chercheuse en stockage géologique de CO2 ; Sylvie Lander, artiste-peintre ; Pascal Poirot, artiste-peintre ; Olivier Abel, philosophe ; Éric Tillette de Clermont-Tonnerre, religieux dominicain et théologien ; Gabriel Fahri, rabbin ; Frédéric Rognon, professeur de philosophie, Université de Strasbourg ; Patrick Cabanel, historien et directeur d’études EPHE ; Marc Félix-Faure, médecin généraliste, diplômé en soins palliatifs ; Marie-Hélène Cahuzac-Ferron, formatrice et dirigeante d’Explorentiel ; Jacques Verseils, enseignant et berger en Cévennes et fondateur de l’association Abraham Mazel ; Bernard Dugas, consultant en entreprise ; Daniel Arnera, sociologue d’entreprise ; Caroline Sarra-Gallet, psychologue ; Olivier Wang-Genh, abbé du monastère bouddhiste zen de Weiterswiller en Alsace ; Bertrand Hériard, jésuite ; Stéphane Lavignotte, pasteur ; Pierre Muckensturm, artiste-plasticien ; Robin Sautter, pasteur ; Laura Morosini, Chrétiens Unis pour la Terre ; Marcel Ngirinshuti, Coordinateur de la Toile des Églises vertes en Afrique ; Caroline Bauer, théologienne et économiste ; Fabien Revol, théologien de l’écologie ; Jean-Pierre Rive, pasteur et militant climat ; Alain Prin, diacre et agriculteur bio ; Loïc Lainé, professeur de commerce international, diacre permanent et théologien de l’écologie ; François Prouteau, président de Fondacio ; Gérard Siegwalt, professeur émérite de théologie ; Anne Claire Bucciali, psychologue ; Michel Hutt, écrivain ; Michel Maxime Egger, sociologue et écothéologien d’enracinement orthodoxe ; Bernard Rodenstein, président fondateur de l’association Espoir ; Bertrand Gaufryau, chef d’établissement (64) ; Armelle Nouis, chef d’établissement (75) ; Jean-Paul Vesco, évêque d’Oran ; Silvère Lataix, coordinateur de Bible et Création ; Matthieu Fuchs, archéologue et directeur général de collectivité territoriale ; Marie-Olga Cros, médecin généraliste ; Antoine Lecomte, banquier ; Nathanaël Wallenhorst, maître de conférence, Université catholique de l’Ouest ; Farid Grine, imam traducteur et aumônier pénitentiaire ; Francis Roess, informaticien ; Bruno Lamour, ancien président du Collectif Roosevelt ; Alberto Ambrosio, dominicain ; Caroline Riegel, réalisatrice et ingénieure ; Bernard Stoehr ; Dominique Ley, professeure de lettres et laïque dominicaine ; Andreas Seyboldt, pasteur ; Nicolas Beziaux, médecin généraliste, diplômé en soins palliatifs ; Chris Doude van Troosstwijk, philosophe ; Jean-Marc Ferry, philosophe ; Mohamed Latawy, aumônier des hôpitaux de l’Université de Strasbourg ; Jean-Louis Hoffet, conseiller régional d’Alsace honoraire ; Marie Christmann ; Caroline Runacher, religieuse dominicaine et doyenne de la Faculté de théologie de l’Université de Lille ; Anne Soupa, écrivaine et présidente de la Conférence catholique des baptisé-e-s francophones et du Comité de la jupe ; Corinne Lanoir, enseignante à l’Institut protestant de théologie et pasteur ; Marie-Laure Denès, religieuse dominicaine et provinciale de la Congrégation romaine de Saint-Dominique ; Marco Baumann, propriétaire de l’Hôtel des Berges à Illhauesern ; Steven Weinberg, biologiste spécialiste du monde sous-marin et voyageur curieux de Nature ; Isabelle Ullern, Faculté libre d’études politiques et en économie solidaire ; Chiara Villa, metteur en scène ; Valérie Rodriguez, directrice de la Fraternité mission populaire de Trappes ; Thierry Truillet, lama enseignant-formateur, ermitage bouddhiste du bocage normand ; Luk Bouckaert, SPES-Forum Belgique ; Johan Van der Walt, professeur en philosophie du droit au Luxembourg ; Stéphane Reitter, enseignant…




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