Un vent frais de racisme soufflerait-il sur l’Autriche ? Les élections législatives anticipées du dimanche 28 septembre ont permis aux deux partis d’extrême droite autrichiens d’enregistrer une forte progression. Le Parti libéral d’Autriche (FPÖ) dirigé par Heinz-Christian Strache a obtenu 18 % des voix et l’Alliance pour l’avenir de l’Autriche (BZÖ), dirigé par Jörg Haider, fondateur du FPÖ, a emporté 11 %, selon les résultats provisoires publiés par le ministère de l’Intérieur après dépouillement de 52 % des votes. A eux deux, les meilleurs ennemis totalisent un score de presque 30 %, soit 7 points de plus par rapport au scrutin de 2006. Selon l’Agence France Presse, le leader du FPÖ est « un virulent opposant à l’appartenance à l’Union européenne et connu surtout pour ses positions tranchées contre l’immigration, notamment musulman ».
Les deux grands partis autrichiens de la coalition actuelle, les sociaux-démocrates du SPÖ et les conservateurs du ÖVP, ont réalisé leur plus mauvais score, avec respectivement 29,7 % et 26 %. Les verts arrivent derrière avec environ 10 % des voix.
L’extrême-droite redevient la troisième force du pays, ce qu’elle avait déjà été dans les années 1990 et au début des années 2000. Le politologue Emmerich Talos, de l’Université de Vienne, analyse cette percée : « Ils ont su reléguer leur rhétorique xénophobe au second plan au profit des thèmes sociaux, qui sont apparus comme la première des préoccupations des électeurs ». Pour son confrère Peter Ulram « Le FPÖ et le BZÖ ont aussi su capter le mécontentement vis-à-vis des partis au pouvoir, sans que tous les suffrages en leur faveur ne soient forcément motivés idéologiquement ».
Selon l’Agence France Presse, les deux dirigeants ont également su s'épargner tout dérapage ouvertement raciste ou antisémite durant la campagne, contrairement au passé, pour se consacrer aux préoccupations matérielles immédiates de leur électorat, à savoir la lutte contre la vie chère, l'abolition des droits universitaires ou encore le chômage.
En France, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a exprimé dans un communiqué en date du 29 septembre, « sa profonde inquiétude devant la poussée » de partis qui « professent un antisémitisme avoué, demandent l'autorisation des symboles nazis, nient la Shoah et adoptent une attitude ouvertement raciste à l'égard des immigrés ». L'institution appelle aux « partis démocrates autrichiens à faire barrage à cette menace ».
Les élections législatives interviennent au même moment que la profanation de quatre-vingt dix tombes dans le carré musulman du cimetière de Traun, dans la banlieue de Linz, au Nord de l'Autriche, ce weekend des 27 et 28 septembre. Des pierres tombales ont été renversées et d'autres taguées à la peinture noire. Des étoiles de David ont été tracées mais les enquêteurs pensent qu'avec ces inscriptions, les coupables ont tenté de masquer leur identité en lançant la police sur une fausse piste. La police autrichienne qui a annoncé cette information lundi, soupçonne des sympathisants d'extrême droite.
Les deux grands partis autrichiens de la coalition actuelle, les sociaux-démocrates du SPÖ et les conservateurs du ÖVP, ont réalisé leur plus mauvais score, avec respectivement 29,7 % et 26 %. Les verts arrivent derrière avec environ 10 % des voix.
L’extrême-droite redevient la troisième force du pays, ce qu’elle avait déjà été dans les années 1990 et au début des années 2000. Le politologue Emmerich Talos, de l’Université de Vienne, analyse cette percée : « Ils ont su reléguer leur rhétorique xénophobe au second plan au profit des thèmes sociaux, qui sont apparus comme la première des préoccupations des électeurs ». Pour son confrère Peter Ulram « Le FPÖ et le BZÖ ont aussi su capter le mécontentement vis-à-vis des partis au pouvoir, sans que tous les suffrages en leur faveur ne soient forcément motivés idéologiquement ».
Selon l’Agence France Presse, les deux dirigeants ont également su s'épargner tout dérapage ouvertement raciste ou antisémite durant la campagne, contrairement au passé, pour se consacrer aux préoccupations matérielles immédiates de leur électorat, à savoir la lutte contre la vie chère, l'abolition des droits universitaires ou encore le chômage.
En France, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a exprimé dans un communiqué en date du 29 septembre, « sa profonde inquiétude devant la poussée » de partis qui « professent un antisémitisme avoué, demandent l'autorisation des symboles nazis, nient la Shoah et adoptent une attitude ouvertement raciste à l'égard des immigrés ». L'institution appelle aux « partis démocrates autrichiens à faire barrage à cette menace ».
Les élections législatives interviennent au même moment que la profanation de quatre-vingt dix tombes dans le carré musulman du cimetière de Traun, dans la banlieue de Linz, au Nord de l'Autriche, ce weekend des 27 et 28 septembre. Des pierres tombales ont été renversées et d'autres taguées à la peinture noire. Des étoiles de David ont été tracées mais les enquêteurs pensent qu'avec ces inscriptions, les coupables ont tenté de masquer leur identité en lançant la police sur une fausse piste. La police autrichienne qui a annoncé cette information lundi, soupçonne des sympathisants d'extrême droite.