C'est une vielle affaire que Le Canard Enchaîné fait remonter. Elle date de 1997 lorsque Nicolas Sarkozy était maire de Neuilly. En tant que maire, il accorde un marché au promoteur immobilier Lasserre avec un rabais de 700 000 Euros sur l'achat d'un terrain constructible sur l'île de Jatte.
Pour comprendre la situation, il faut savoir que ce rabais porte sur la troisième tranche d'un projet. Les deux premières tranches avaient déjà été réalisées par la même société. Ce qui est condamné par certains experts qui parlent de « crédit gratuit » accordé au promoteur immobilier. Ils estiment que l'usage est de s'avancer sur les trois tranches du projet et non de retarder le solde de la dernière tranche pour y consentir un rabais de 20%. Mais passons.
De son côté, Nicolas Sarkozy reconnaît les faits et les explique par la fluctuation du marché de l'immobilier. En 1997, il dit avoir éprouvé des difficultés à trouver un promoteur qui accepte de réaliser la troisième tranche de son projet au prix annoncé. Il lui fallait faire un geste commercial qu'il estime correct sur le marché de l'époque.
Jusque là tout va bien, même si le Canard estime que cet argument est irrecevable. Pour le journal, l'affaire se passe en 1997 et le marché de l'immobilier était déjà sorti du rouge où il était seulement en 1992-1993. Mais passons encore et laissons à M. Sarkozy le bénéfice de la bonne foi. Car il s'agit de commerce et la loi de l'offre et de la demande n'épargne personne.
Ainsi, Lasserre obtient le marché pour construire ses trois immeubles sur l'île de Jatte. Le maire peut réaliser son projet avec les retombées bénéfiques pour l'emploi etc et etc. Si les choses en étaient restées là, le Canard se mettrait le doigt dans l'oeil et M. Sarkozy serait impeccable dans l'affaire. Seulement il y a une seconde phase.
Deux mois après ce cadeau du maire au promoteur, le même Sarkozy acquiert un duplex de 233 m² auprès du même promoteur. Les conditions de cet achat sont particulièrement avantageuses. Le Canard estime la réduction à 300 000 euros ! Il y a donc un hic.... Car s'il ne s'agit pas d'un cadeau entre amis, cela y ressemble. Le Canard suggère cette thèse. Nicolas Sarkozy s'estime calomnié et tente de se justifier en publiant une lettre de M. Bruno Parent, directeur général des impôts. On ne peut pas frapper plus haut !
Mais des adversaires de Sarkozy soutiennent que Bruno Parent, est plutôt proche de l'UMP. Ils rappellent que Sarkozy est son ancien « patron », puisqu'il fut nommé à la Direction générale des impôts lorsque M. Sarkozy était au ministère des Finances. Mais là aussi, passons, pour nous en tenir à l'essentiel.
Car l'essentiel dans cette affaire est que Nicolas Sarkozy, en tant que maire, a accordé une un rabais à une société immobilière. Et, deux mois plus tard, cette société a accordé des facilités à Nicolas Sarkozy en tant que client. De la part d'un animal politique de la carrure de M. Sarkozy, cet enchaînement est peccable. Il s'en dégage un parfum d'« abus de bien public » dont le candidat à la tête de l'Etat se serait bien passé. Le Canard tient un poisson dans le bec, il n'a pas de raison de le lâcher. Mais les éditions First avaient un autre poisson , avec la biographie du couple Sarkozy, or elle ont fini par le lâcher. Donc, suspense.
Pour comprendre la situation, il faut savoir que ce rabais porte sur la troisième tranche d'un projet. Les deux premières tranches avaient déjà été réalisées par la même société. Ce qui est condamné par certains experts qui parlent de « crédit gratuit » accordé au promoteur immobilier. Ils estiment que l'usage est de s'avancer sur les trois tranches du projet et non de retarder le solde de la dernière tranche pour y consentir un rabais de 20%. Mais passons.
De son côté, Nicolas Sarkozy reconnaît les faits et les explique par la fluctuation du marché de l'immobilier. En 1997, il dit avoir éprouvé des difficultés à trouver un promoteur qui accepte de réaliser la troisième tranche de son projet au prix annoncé. Il lui fallait faire un geste commercial qu'il estime correct sur le marché de l'époque.
Jusque là tout va bien, même si le Canard estime que cet argument est irrecevable. Pour le journal, l'affaire se passe en 1997 et le marché de l'immobilier était déjà sorti du rouge où il était seulement en 1992-1993. Mais passons encore et laissons à M. Sarkozy le bénéfice de la bonne foi. Car il s'agit de commerce et la loi de l'offre et de la demande n'épargne personne.
Ainsi, Lasserre obtient le marché pour construire ses trois immeubles sur l'île de Jatte. Le maire peut réaliser son projet avec les retombées bénéfiques pour l'emploi etc et etc. Si les choses en étaient restées là, le Canard se mettrait le doigt dans l'oeil et M. Sarkozy serait impeccable dans l'affaire. Seulement il y a une seconde phase.
Deux mois après ce cadeau du maire au promoteur, le même Sarkozy acquiert un duplex de 233 m² auprès du même promoteur. Les conditions de cet achat sont particulièrement avantageuses. Le Canard estime la réduction à 300 000 euros ! Il y a donc un hic.... Car s'il ne s'agit pas d'un cadeau entre amis, cela y ressemble. Le Canard suggère cette thèse. Nicolas Sarkozy s'estime calomnié et tente de se justifier en publiant une lettre de M. Bruno Parent, directeur général des impôts. On ne peut pas frapper plus haut !
Mais des adversaires de Sarkozy soutiennent que Bruno Parent, est plutôt proche de l'UMP. Ils rappellent que Sarkozy est son ancien « patron », puisqu'il fut nommé à la Direction générale des impôts lorsque M. Sarkozy était au ministère des Finances. Mais là aussi, passons, pour nous en tenir à l'essentiel.
Car l'essentiel dans cette affaire est que Nicolas Sarkozy, en tant que maire, a accordé une un rabais à une société immobilière. Et, deux mois plus tard, cette société a accordé des facilités à Nicolas Sarkozy en tant que client. De la part d'un animal politique de la carrure de M. Sarkozy, cet enchaînement est peccable. Il s'en dégage un parfum d'« abus de bien public » dont le candidat à la tête de l'Etat se serait bien passé. Le Canard tient un poisson dans le bec, il n'a pas de raison de le lâcher. Mais les éditions First avaient un autre poisson , avec la biographie du couple Sarkozy, or elle ont fini par le lâcher. Donc, suspense.