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Sur le vif

Le Liban doit fixer ses frontières avec la Syrie, estime l'Onu

| Mercredi 19 Avril 2006 à 09:05

           


S'il veut être le maître de son destin, le Liban doit fixer sa frontière avec la Syrie et démanteler le Hezbollah, estime le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, dans un rapport que Reuters s'est procuré mardi soir. Relevant qu'"un Liban uni a tendu la main à la Syrie", le diplomate appelle dans le même temps le régime de Damas à accepter cette "main tendue" et "à établir des ambassades et délimiter la frontière entre la Syrie et le Liban".

Préparé par son émissaire dans la région, Terje Roed-Larsen, ce rapport de 23 pages fait suite à la résolution 1559 adoptée en septembre 2004 par le Conseil de sécurité qui réclamait le retrait de toutes les forces étrangères présentes au Liban ainsi que le démantèlement et le désarmement de toutes les milices. L'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, en février de l'année dernière, a provoqué depuis lors le départ des troupes syriennes, qui étaient déployées au Liban depuis 1976.

En revanche, le rapport semestriel préparé par Roed-Larsen ne note aucune évolution concernant le Hezbollah, organisation chiite soutenue par l'Iran qui a largement contribué au retrait des forces israéliennes du Sud-Liban en 2000. Son existence, juge l'émissaire, est directement liée au litige frontalier qui oppose Syriens, Libanais et Israéliens dans le secteur des fermes de Chebaa, sur le plateau du Golan.

Selon l'Onu, ce secteur relève de la souveraineté syrienne; mais Beyrouth en revendique la souveraineté. "Son statut actuel de territoire syrien occupé par Israël reste valable à moins et tant que les gouvernements du Liban et de la Syrie n'agiront pas dans le cadre du droit international pour modifier cet état", écrit Annan.




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