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Société

Le retrait de Gaza suscite les réactions

Rédigé par El abed Fatima | Jeudi 16 Septembre 2004 à 00:00

           

Le premier ministre israélien, Ariel Sharon, a confirmé, mardi 14 septembre, l'application de son plan de retrait de la bande de Gaza en obtenant l'aval du cabinet de sécurité à un projet de loi sur l'indemnisation des colons appelés à être évacués.



Ariel Sharon a confirmé, mardi 14 septembre, l'application de son plan de retrait unilatéral de la bande de Gaza. Il a obtenu l'aval du cabinet de sécurité à un projet de loi sur l'indemnisation des colons appelés à être évacués.

Le retrait de Gaza n’est pas apprécié de tous

Le projet de loi  de M. Sharon doit être soumis au Parlement. Ce qui  constitue la première étape concrète du plan prévoyant le démantèlement, en 2005, des 21 colonies de la bande de Gaza et l'évacuation de 8 000 colons, ainsi que de quatre petites implantations isolées dans le Nord de la Cisjordanie.

Le texte a été adopté à l'issue d'une réunion par neuf voix contre une, celle du ministre des affaires sociales, Zvoulon Orlev, du Parti national religieux. Selon le plan Sharon, le feu vert final de l'évacuation doit intervenir à la fin février 2005.

La droite nationaliste israélienne et le mouvement de la colonisation se sont  retrouvés, à Jérusalem, dimanche 12 septembre, pour dénoncer le projet d'évacuation de la bande de Gaza défendu par le Premier ministre.

Depuis le départ de l'extrême droite également hostile au projet de retrait, le Premier ministre ne dispose plus de la majorité absolue à la Knesset. A la mi-août, le Likoud qui avait déjà voté, en mai, par référendum, contre ce plan, a infligé une nouvelle humiliation à M. Sharon en s'opposant au projet d'une coalition avec le Parti travailliste ; le 9 septembre, le Premier ministre a été hué par une partie de la convention des jeunes de son parti, réunie à Tel-Aviv, qui a demandé sa démission.

Des attaques israéliennes accrues

Dans la bande de Gaza, l'armée a détruit lors d'une incursion dans la nuit de lundi à mardi dans le camp de réfugiés de Rafah deux bâtiments abritant neuf familles comptant 46 personnes. Des attaques qui se multiplient de façon plus intensive et font de nombreuses victimes dont pour la majorité des familles Palestiniennes.

Des colons  se sont rassemblés dimanche soir au centre de Jérusalem pour dénoncer le plan du premier ministre d'évacuation de la bande de Gaza.

Avner Shimoni, président du conseil des colonies de la bande de Gaza, a proclamé qu''Ariel Sharon ne dispose pas d'un mandat' pour mener à bien l'évacuation et qu'il 'doit démissionner'. A la fin de la manifestation, les manifestants ont participé à une marche aux flambeaux jusqu'à la résidence de M. Sharon pour réclamer sa démission.

La police israélienne a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête à la suite de menaces de mort contre sharon, proférées lors d'un appel téléphonique anonyme reçut par l'organisme chargé du plan de retrait de Gaza.

M. Sharon a renouvelé ses menaces à l'encontre de Yasser Arafat qu'il a menacé d'expulser des territoires Palestiniens Le ministre Palestinien Saëb Erakat, a répliqué en dénonçant les méthodes 'mafieuses' du gouvernement israélien.





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