L'intellectuel musulman Tariq Ramadan a mis en garde, à Berlin, ses coreligionnaires établis dans les pays occidentaux contre les écoles coraniques, où l'enseignement pèche par manque d'esprit critique et peut les conduire à l'"auto-ségrégation".
"Nous n'avons pas besoin d'un système éducatif parallèle, mais d'un système complémentaire", a dit M. Ramadan, qui s'exprimait lors d'une conférence en anglais devant un amphithéâtre bondé de l'université Humboldt de Berlin.
"Une chose qui n'est pas faite actuellement et qui devrait l'être, c'est une réforme de l'enseignement islamique, vous savez, tout ce business des madrassa", a-t-il poursuivi.
Si les écoles confessionnelles créées en Occident se résument à "regrouper les musulmans", alors "c'est de l'auto-ségrégation, et cela n'aide pas l'esprit critique", a fait valoir l'intellectuel, qui a été recruté par le gouvernement britannique pour faire partie d'une commission contre l'émergence de l'extrémisme au sein de la communauté musulmane en Grande-Bretagne.
L'enseignement dans les écoles coraniques est basé sur l'idée que l'élève doit uniquement "écouter", a reconnu M. Ramadan, alors que dans les pays occidentaux on incite l'élève à "poser des questions", ce qui est "essentiel", selon lui.
"L'esprit critique fait partie de notre foi, et l'avenir des musulmans est d'allier ces deux dimensions: une foi profonde et un esprit critique (...) En faisant l'expérience de l'enseignement dispensé à l'ouest, cela nous pousse à remettre en question l'enseignement islamique que nous dispensons", a encore analysé M. Ramadan.
Par ailleurs, M. Ramadan a brièvement commenté le refus des Etats-Unis de lui accorder un visa pour venir enseigner dans ce pays. "Avec cette administration (celle du président George W. Bush), c'est beaucoup plus un signe qu'on a raison plutôt qu'un signe qu'on a tort", a-t-il souligné en souriant.
"Nous n'avons pas besoin d'un système éducatif parallèle, mais d'un système complémentaire", a dit M. Ramadan, qui s'exprimait lors d'une conférence en anglais devant un amphithéâtre bondé de l'université Humboldt de Berlin.
"Une chose qui n'est pas faite actuellement et qui devrait l'être, c'est une réforme de l'enseignement islamique, vous savez, tout ce business des madrassa", a-t-il poursuivi.
Si les écoles confessionnelles créées en Occident se résument à "regrouper les musulmans", alors "c'est de l'auto-ségrégation, et cela n'aide pas l'esprit critique", a fait valoir l'intellectuel, qui a été recruté par le gouvernement britannique pour faire partie d'une commission contre l'émergence de l'extrémisme au sein de la communauté musulmane en Grande-Bretagne.
L'enseignement dans les écoles coraniques est basé sur l'idée que l'élève doit uniquement "écouter", a reconnu M. Ramadan, alors que dans les pays occidentaux on incite l'élève à "poser des questions", ce qui est "essentiel", selon lui.
"L'esprit critique fait partie de notre foi, et l'avenir des musulmans est d'allier ces deux dimensions: une foi profonde et un esprit critique (...) En faisant l'expérience de l'enseignement dispensé à l'ouest, cela nous pousse à remettre en question l'enseignement islamique que nous dispensons", a encore analysé M. Ramadan.
Par ailleurs, M. Ramadan a brièvement commenté le refus des Etats-Unis de lui accorder un visa pour venir enseigner dans ce pays. "Avec cette administration (celle du président George W. Bush), c'est beaucoup plus un signe qu'on a raison plutôt qu'un signe qu'on a tort", a-t-il souligné en souriant.