« La communauté musulmane se met au transport durable ». C’est ainsi qu’a été baptisé le projet dans lequel se sont lancés le Bureau associatif pour la diversité et la réinsertion et un ensemble de dix-huit écoles et lieux de cultes de la communauté musulmane canadienne. Lancé le vendredi 13 avril dernier, le projet vise à sensibiliser les musulmans aux différents modes de transport durables. Covoiturage, vélo, marche à pied, tout est fait pour que le maximum de voitures restent au garage. Environnement Canada, l’équivalent de notre ministère de l’Ecologie, finance le projet par le biais de sa branche EcoAction.
38% des émissions de gaz à effet de serre au Québec proviennent des transports en tous genres, ce qui contribue à 80% de la pollution de l’air à Montréal.
38% des émissions de gaz à effet de serre au Québec proviennent des transports en tous genres, ce qui contribue à 80% de la pollution de l’air à Montréal.
Avec cette initiative, c’est la communauté musulmane qui se trouve associée au mouvement écologique citoyen. A leur niveau, les musulmans qui se déplacent souvent pour se rendre dans leurs lieux de cultes ou dans les écoles de la communauté se mettent peu à peu à changer leurs habitudes de transport. Et pour que l’initiative puisse aboutir à des résultats concrets, c’est tout un panel d’infrastructures qui est mis en place par les partenaires du projet. Site Internet d’information sur le réchauffement climatique, locaux réservés aux vélos, et surtout centrale de covoiturage, avec ces moyens, le projet intitulé « La communauté musulmane se met au transport durable » se promet de baisser de 1 700 000 kilomètres les distances parcourues chaque année par des personnes seules. Cela contribuerait à réduire d’environ 170 tonnes les émissions annuelles de gaz à effet de serre.
Imen Abou Hijleh
Mais « le thème de la protection de l’environnement est un enjeu moindre dans les pays dont sont originaires les parents d’élèves » avoue Iman Abou Hijleh, directrice adjoint de l’Ecole primaire des jeunes canadiens musulmans, qui précise que l’initiative a donc eu du mal à avoir du succès au départ.
« Nous avons choisi de cibler la communauté musulmane car elle est porteuse du même message que nous concernant la protection de l’environnement. […] Étant très polluante, la voiture constitue le mode de transport le plus utilisé par les musulmans pour se rendre à l’école ou encore à la mosquée. […] Quand vous parlez à quelqu’un au nom de sa religion, le message passe plus vite et plus facilement » explique Ilham Faraj, chargée du projet par le Bureau associatif pour la diversité et la réinsertion, organisme visant à promouvoir la diversité culturelle et à favoriser l’intégration des nouveaux immigrants.
« Nous avons choisi de cibler la communauté musulmane car elle est porteuse du même message que nous concernant la protection de l’environnement. […] Étant très polluante, la voiture constitue le mode de transport le plus utilisé par les musulmans pour se rendre à l’école ou encore à la mosquée. […] Quand vous parlez à quelqu’un au nom de sa religion, le message passe plus vite et plus facilement » explique Ilham Faraj, chargée du projet par le Bureau associatif pour la diversité et la réinsertion, organisme visant à promouvoir la diversité culturelle et à favoriser l’intégration des nouveaux immigrants.