Cette réunion d'urgence est une initiative de l'Union de associations musulmanes de la Seine Saint-Denis (UAM 93). Selon ses responsables, la réunion a pour objectif de « se concerter pour déterminer une ligne d'action » . Il s'agit en fait de canaliser le besoin d'action que ressentent les directions des associations musulmanes de France face à ce qu'ils analysent comme une provocation islamophobe.
Le CFCM n'a pas l'intention de bouger
Il a fallu attendre que s'expriment les « officiels de l'islam » en France. Car une atmosphère d'indignation générale s'est installée dans les mosquées depuis que France Soir a publié les 12 dessins satiriques du journal danois. Le vrai-faux limogeage du directeur de publication du journal n'a pas calmé les esprits. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a immédiatement condamné la publication des caricatures. Il a appelé les musulmans au calme et à la mesure dans leurs réactions. Mais le CFCM dont le champ d'actions est actuellement à frontières variables, n'est pas allé plus loin. Visiblement il n'en a pas l'intention.
Conforme à l'image qu'il a hérité de la loi antifoulard, le CFCM a du mal à coller à l'attente des musulmans. Son président Dalil Boubakeur a certes condamné la publication des caricatures mais il n'a pas annoncé d'autres initiatives. Pourtant, dans les mosquées, le bruit court que d'autres journaux français spécialisés dans la satire s'apprêtent à republier les dessins du Jyllands-Posten ainsi que des nouveaux dessins du même genre.
L'Union des organisation islamiques de France (UOIF), n'a pas hésité longtemps à prendre sa décision: elle a décidé de porter plainte contre France-Soir. Pour Fouad Alaoui, secrétaire général de l'UOIF, si France Soir a la liberté de s'exprimer, « nous avons la liberté de porter plainte et ce sera à la justice de trancher » .
Dans un communiqué diffusé samedi 4 février, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) estime que « la caricature représentant le prophète Mahomet coiffé d'une bombe est un véritable détournement raciste de la liberté d'expression » à laquelle le mouvement affirme son attachement. Mais selon le communiqué, « cette caricature dont l'intention manifeste est de provoquer, blesser, humilier, stigmatiser, participe délibérément à l'amalgame raciste entre musulmans et terroristes. » Tout en condamnant les réactions de violence qui ont suivi la diffusion de cette caricature, le mouvement de Mouloud Aounit a décidé d'intenter une action en justice.
Conforme à l'image qu'il a hérité de la loi antifoulard, le CFCM a du mal à coller à l'attente des musulmans. Son président Dalil Boubakeur a certes condamné la publication des caricatures mais il n'a pas annoncé d'autres initiatives. Pourtant, dans les mosquées, le bruit court que d'autres journaux français spécialisés dans la satire s'apprêtent à republier les dessins du Jyllands-Posten ainsi que des nouveaux dessins du même genre.
L'Union des organisation islamiques de France (UOIF), n'a pas hésité longtemps à prendre sa décision: elle a décidé de porter plainte contre France-Soir. Pour Fouad Alaoui, secrétaire général de l'UOIF, si France Soir a la liberté de s'exprimer, « nous avons la liberté de porter plainte et ce sera à la justice de trancher » .
Dans un communiqué diffusé samedi 4 février, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) estime que « la caricature représentant le prophète Mahomet coiffé d'une bombe est un véritable détournement raciste de la liberté d'expression » à laquelle le mouvement affirme son attachement. Mais selon le communiqué, « cette caricature dont l'intention manifeste est de provoquer, blesser, humilier, stigmatiser, participe délibérément à l'amalgame raciste entre musulmans et terroristes. » Tout en condamnant les réactions de violence qui ont suivi la diffusion de cette caricature, le mouvement de Mouloud Aounit a décidé d'intenter une action en justice.
Une manifestation spontanée
Devant le silence des grandes associations, près d'un millier de manifestants se sont spontanément retrouvés dimanche après-midi dans une marche de protestation à Paris. L'annonce de ce rassemblement avait d'abord été diffusée par messagerie téléphonique et sur sur des forums Internet. Nos tentatives pour en vérifier le bien-fondé s'étant avérées vaines, Saphirnews s'est abstenu de diffuser l'information. Surtout que la préfecture de police de Paris affirmait que « la seule manifestation prévue dimanche concerne le nouvel an chinois » .
Il faut donc croire que les musulmans attendaient une manifestation. « C'est par le bouche à oreille que j'ai été informé, explique Mohob, un manifestant. C'était une manifestation calme et spontanée. Il y avait des gens de tout âge, des femmes, des hommes. Je n'ai pas vu de leader. Il n'y avait pas d'associations mais des gens venus, comme moi, individuellement. Sur les banderoles et les pancartes on pouvait lire "Stop à la provocation" ou bien "s'attaquer au Prophète, c'est attaquer les musulmans" et d'autres phrases du même genre. »
Scandant des slogans hostiles à l'islamophobie, la manifestation est partie de la Place de la Nation à la Place de la Bastille en reprenant en chœur, le cri de ralliement : « Allahou Akbar ! » (Dieu est le plus grand ).
Selon M'hammed Henniche, secrétaire général de l'UAM 93, les choses ne risquent pas de s'arrêter là. « Il nous faut mener une concertation pour déterminer une ligne d'action afin de réagir dignement à ce qui se prépare (d'autres journaux se préparent à publier les caricatures du Prophète, ndlr). Après tout ce qui s'est passé, j'estime que c'est vraiment de la provocation », explique-t-il avant d'ajouter : « On ne peut pas empêcher les journaux de publier ce qu'il veulent, mais on ne peut les laisser attiser ainsi la haine contre les musulmans sous couvert de liberté d'expression. »
Il faut donc croire que les musulmans attendaient une manifestation. « C'est par le bouche à oreille que j'ai été informé, explique Mohob, un manifestant. C'était une manifestation calme et spontanée. Il y avait des gens de tout âge, des femmes, des hommes. Je n'ai pas vu de leader. Il n'y avait pas d'associations mais des gens venus, comme moi, individuellement. Sur les banderoles et les pancartes on pouvait lire "Stop à la provocation" ou bien "s'attaquer au Prophète, c'est attaquer les musulmans" et d'autres phrases du même genre. »
Scandant des slogans hostiles à l'islamophobie, la manifestation est partie de la Place de la Nation à la Place de la Bastille en reprenant en chœur, le cri de ralliement : « Allahou Akbar ! » (Dieu est le plus grand ).
Selon M'hammed Henniche, secrétaire général de l'UAM 93, les choses ne risquent pas de s'arrêter là. « Il nous faut mener une concertation pour déterminer une ligne d'action afin de réagir dignement à ce qui se prépare (d'autres journaux se préparent à publier les caricatures du Prophète, ndlr). Après tout ce qui s'est passé, j'estime que c'est vraiment de la provocation », explique-t-il avant d'ajouter : « On ne peut pas empêcher les journaux de publier ce qu'il veulent, mais on ne peut les laisser attiser ainsi la haine contre les musulmans sous couvert de liberté d'expression. »