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Sur le vif

Les musulmans invités à être plus actifs et plus responsables

| Lundi 8 Mai 2006 à 09:06

           


Les musulmans ont été invités dimanche à être plus actifs et plus responsables dans la société française, lors du Congrès de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), au Bourget (Seine-Saint-Denis) qui a réuni depuis vendredi quelque 100.000 personnes.

Lhaj Thami Breze, président de cette association située dans la mouvance des Frères musulmans, a souligné qu'il demeurait en France "beaucoup de difficultés dans l'intégration" des immigrés, en particulier ceux de confession musulmane. Mais, a-t-il dit, "malgré cela, il y a des avancées importantes. La situation de 2006 n'a rien à avoir avec celle d'il y a dix ans. Il y a une reconnaissance du fait musulman. Et les musulmans sont invités (par l'UOIF, ndlr) à adapter leur pratique au maximum, avec plus de responsabilisation et moins de victimisation, pour éviter les zones de confrontation et de friction avec la société".

Il a déploré l'application de la loi de mars 2004 interdisant les signes ostensibles religieux à l'école. "Nous constatons que la loi laisse la porte ouverte à l'arbitraire", a-t-il dit, demandant que les chefs d'établissement acceptent "des couvre-chef discrets" sur la tête des jeunes filles.

Président des Jeunes musulmans de France (JMF), mouvement de jeunes de l'UOIF, Abdelwahab Bakli a indiqué que "nul ne pouvait remettre en cause notre amour pour la France". "L'objectif, c'est la réussite, et nous devons être de bons citoyens et des citoyen actifs", a-t-il ajouté. "Mais il reste une discrimination à l'embauche, au logement", a-t-il dit, dénonçant "tout appel à la haine", rendant hommage à Zyed Benna et Bouna Traore, morts électrocutés en octobre 2005 à Clichy-sous-Bois et au jeune juif Ilan Halimi, séquestré et tué en février. Evoquant la récente crise des banlieues, il a "condamné toute forme de violences".

Le président d'honneur des JMF, Hassan Iquioussen, a demandé aux jeunes d'être "plus assidus dans la pratique religieuse". "Faisons des efforts pour jeûner, ce qui peut nous aider à dominer nos passions, nos pulsions", a-t-il dit.

"On peut vivre pleinement sa religion dans une société non musulmane, cela signifie que ce ne sont pas les autres qui doivent faire l'effort de venir vers nous, c'est nous qui devons faire l'effort d'aller vers eux et de retrouver notre place", a déclaré l'écrivain Malika Dif.

De son côté, Hani Ramadan, qui dirige le Centre islamique de Genève a critiqué "l'image défigurée que l'on donne de l'islam" dans les sociétés occidentales. Il a affirmé que le fait pour les femmes "de se couvrir" était "une obligation, qui venait de la révélation divine".




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