Plusieurs figures de l’islam et du dialogue interreligieux ont rendu l’âme en 2017. En haut, de g. à dr., Cheikh Hamza al-Boutchichi et Cheikh Tidiane Sy dit al-Makhtoum, deux leaders de confréries marocaines et sénégalaises ; l’islamologue Ali Merad. En bas, le spécialiste du Coran Maurice Gloton ; Abd al-Wahid Pallavicini et père Maurice Borrmans, figures du dialogue interreligieux. © Saphirnews.com / DR
La sphère du dialogue islamo-chrétien déplore en cette fin d’année 2017 la mort d’un de ses fervents ambassadeurs, le père Maurice Borrmans, un islamologue réputé décédé le 26 décembre à l’âge de 92 ans.
L’homme, qui fut professeur d’arabe et d’islamologie à Rome durant 40 ans, laisse derrière lui de nombreux articles et ouvrages dont la fameuse correspondance entretenue pendant une trentaine d'années entre l’islamologue Louis Massignon et le Pr Muhammad Hamidullah, le premier traducteur du Coran en français.
L’homme, qui fut professeur d’arabe et d’islamologie à Rome durant 40 ans, laisse derrière lui de nombreux articles et ouvrages dont la fameuse correspondance entretenue pendant une trentaine d'années entre l’islamologue Louis Massignon et le Pr Muhammad Hamidullah, le premier traducteur du Coran en français.
Un éminent traducteur du Coran est aussi décédé en 2017 à 90 ans. Il s’agit de Maurice Gloton, un fin spécialiste de la langue arabe qui a légué au monde ses traductions du Livre saint à sa mort en début d’année.
Celui qui a pris pour prénom Obaidallah après son entrée dans l’islam en 1950 a « fait partie de ces intellectuels musulmans qui, en transmettant l’œuvre de René Guénon ou encore celle d’Ibn Arabî, ont livré les premières vraies traductions de qualité sur l’ésotérisme islamique. Il a fait œuvre de pionnier », estime Slimane Rezki, spécialiste de René Guénon.
Celui qui a pris pour prénom Obaidallah après son entrée dans l’islam en 1950 a « fait partie de ces intellectuels musulmans qui, en transmettant l’œuvre de René Guénon ou encore celle d’Ibn Arabî, ont livré les premières vraies traductions de qualité sur l’ésotérisme islamique. Il a fait œuvre de pionnier », estime Slimane Rezki, spécialiste de René Guénon.
Un fervent disciple du métaphysicien René Guénon s’en est allé le 12 novembre 2017 à 91 ans : Abd al-Wahid Pallavicini, un acteur important du culte musulman et du dialogue interreligieux en Europe, qui a marqué de son empreinte le paysage religieux italien.
Sa contribution à la construction d’un islam européen est conséquente. Son héritage spirituel est notamment entre les mains de son fils Yahya, qui dirige la Communauté religieuse islamique italienne (COREIS).
Sa contribution à la construction d’un islam européen est conséquente. Son héritage spirituel est notamment entre les mains de son fils Yahya, qui dirige la Communauté religieuse islamique italienne (COREIS).
A noter encore dans cette liste, deux nonagénaires. Deux leaders de confréries soufies sont décédés en 2017 au Maroc et au Sénégal. Cheikh Hamza al-Boutchichi, et Cheikh Tidiane Sy dit al-Makhtoum, figures du soufisme marocain pour le premier avec la confrérie des Boutchichis, sénégalais pour le second avec la confrérie tidiane, ont rendu l’âme respectivement en janvier et en mars.
Connu dans le milieu universitaire, le Pr Ali Merad était une des grandes figures de l'islamologie mais aussi un pionnier du dialogue islamo-chrétien. « Avec lui disparaît un érudit remarquable qui faisait honneur autant à l’Algérie, sa patrie d'origine, qu’à la France et à toute la communauté universitaire internationale », ont souligné Kamel Kabtane et Christian Delorme à la mort d’Ali Merad en mai 2017 à l’âge de 87 ans.
Paix à leurs âmes.
Paix à leurs âmes.