Qu'a fait concrètement le CFCM à la suite des actes à caractère islamophobe de l'année passée ?
Mohammed Moussaoui : Le CFCM a mené plusieurs actions pour défendre la dignité du culte musulman et des musulmans. À cet égard, nous avons diffusé plusieurs communiqués de presse au cours de l'année, à l'occasion des profanations de tombes musulmanes, à la suite d'agressions d'individus du fait de leur qualité de musulman... Nous avons demandé aux autorités que les enquêtes soient menées jusqu'au bout, avec beaucoup plus de moyens.
Nous avons été vigilants sur ce qui se dit sur l'islam et les musulmans sur les sites Internet et avons attiré l'attention de plusieurs fournisseurs d'accès. Des pages Internet à caractère islamophobe ont ainsi été fermées à l'initiative du CFCM. D’autre part, nous avons aussi entamé des contacts avec le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) pour travailler activement avec ses membres.
Nous avons été vigilants sur ce qui se dit sur l'islam et les musulmans sur les sites Internet et avons attiré l'attention de plusieurs fournisseurs d'accès. Des pages Internet à caractère islamophobe ont ainsi été fermées à l'initiative du CFCM. D’autre part, nous avons aussi entamé des contacts avec le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) pour travailler activement avec ses membres.
En novembre 2008, lors de votre première réunion entre le CFCM et le CRIF, il était question de créer des commissions de travail mais aussi un comité de liaison sur les questions de société, qu’en est-il ?
Mohammed Moussaoui : Durant cette rencontre, il était question que le CRIF et le CFCM s’engagent à combattre le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie. Ce dernier terme a été utilisé dans un communiqué commun. Le fait que le CRIF ait accepté d’utiliser ce terme dans son vocabulaire est déjà une avancée.
En revanche, les commissions de travail n’ont pas été mises en place. Les événements de Gaza y étaient pour quelque chose : ils n’ont pas permis qu’il y ait davantage de rencontres entre le CFCM et le CRIF. Il y a eu une parenthèse et la constitution de ces commissions de travail est remise à une date ultérieure.
Nous ne sommes pas en mesure de reprendre ce dossier là où il s’est arrêté. Mais, tout au long de cette année, le CFCM et le CRIF, chacun de son côté, ont condamné les actes de racisme, d’islamophobie et d’antisémitisme et ont défendu les personnes qui en étaient victimes.
En revanche, les commissions de travail n’ont pas été mises en place. Les événements de Gaza y étaient pour quelque chose : ils n’ont pas permis qu’il y ait davantage de rencontres entre le CFCM et le CRIF. Il y a eu une parenthèse et la constitution de ces commissions de travail est remise à une date ultérieure.
Nous ne sommes pas en mesure de reprendre ce dossier là où il s’est arrêté. Mais, tout au long de cette année, le CFCM et le CRIF, chacun de son côté, ont condamné les actes de racisme, d’islamophobie et d’antisémitisme et ont défendu les personnes qui en étaient victimes.
Où en est l’Association judéo-musulmane depuis la démission des représentants musulmans, en janvier dernier, au moment de l’offensive d'Israël à Gaza ?
Mohammed Moussaoui : Je ne pourrai pas vous renseigner. Tout ce que je sais, c’est que à la suite de la démission de certains membres – dont le vice-président de cette association – celle-ci a continué à fonctionner avec la partie juive.
D’autres musulmans ont rejoint l’association, qui a recommencé à faire des activités de même nature que celles qu’elle faisait avant les démissions. Je pense que cette association aurait besoin d’une refonte pour pouvoir clarifier la participation musulmane. Il ne suffit pas d’aller chercher deux ou trois personnes pour qu’elles rejoignent l’association et dire que l’association a repris ses travaux. Alors là, non !
D’autres musulmans ont rejoint l’association, qui a recommencé à faire des activités de même nature que celles qu’elle faisait avant les démissions. Je pense que cette association aurait besoin d’une refonte pour pouvoir clarifier la participation musulmane. Il ne suffit pas d’aller chercher deux ou trois personnes pour qu’elles rejoignent l’association et dire que l’association a repris ses travaux. Alors là, non !
Avez-vous déjà réalisé un bilan avec les CRCM ?
Mohammed Moussaoui : Une réunion des présidents des CRCM (conseils régionaux du culte musulman) a eu lieu au moment des événements de Gaza, spécifiquement dédiée à la gestion de cette crise au niveau régional.
Mais, le 28 juin prochain, lors du conseil d’administration du CFCM, tous les CRCM seront invités à participer à ce conseil. Il sera question de dresser les bilans au niveau régional, car, sur les projets locaux, le CFCM s’appuie sur ces CRCM et sur les fédérations qui le composent.
Souvent, on pense – à tort – que le CFCM doit construire des mosquées, organiser des colloques. Il s’agit en fait d’une structure légère qui s’appuie sur des fédérations et des grandes mosquées.
Tout bilan de l’action du CFCM au niveau national serait faussé si on ne tenait pas compte de l’activité de toutes les fédérations dont il est la résultante.
Mais, le 28 juin prochain, lors du conseil d’administration du CFCM, tous les CRCM seront invités à participer à ce conseil. Il sera question de dresser les bilans au niveau régional, car, sur les projets locaux, le CFCM s’appuie sur ces CRCM et sur les fédérations qui le composent.
Souvent, on pense – à tort – que le CFCM doit construire des mosquées, organiser des colloques. Il s’agit en fait d’une structure légère qui s’appuie sur des fédérations et des grandes mosquées.
Tout bilan de l’action du CFCM au niveau national serait faussé si on ne tenait pas compte de l’activité de toutes les fédérations dont il est la résultante.
Pourtant, on ne connaît que très peu les actions locales des CRCM...
Mohammed Moussaoui : Oui, peut-être au niveau de Paris. Mais, au niveau régional, soyez sûre que les gens savent très bien ce qui se fait dans les Régions. Par exemple, en PACA, le CRCM suit de très près nombre de dossiers. En termes de relations entre le CFCM et les CRCM, il y a une coopération et en même temps presque une indépendance. D’ailleurs, cela a été voulu, dès le départ, dans les statuts. Les CRCM opèrent d’une façon presque indépendante vis-à-vis du CFCM, sauf en termes d’échange d’informations.
Vous êtes le seul représentant du CFCM à être présent sur la scène médiatique, où sont les autres ?
Mohammed Moussaoui : Le vice-président chargé de la réforme, Fouad Alaoui, mène actuellement des discussions sur la réforme du CFCM. Il conduit un groupe de réflexion sur ces questions : comment améliorer ou remplacer la fameuse « règle des mètres carrés » pour améliorer la représentativité des lieux de culte, les statuts du CFCM, son mode de fonctionnement... Lorsque les travaux auront bien avancés, il y aura forcément une communication sur le sujet.
Le vice-président chargé des commissions, Chems-Eddine Hafiz, supervise, quant à lui, l’avancement de toutes les commissions thématiques, environ une dizaine.
Le vice-président chargé des Régions, Haydar Demiryurek, est, pour sa part, chargé des relations avec les différents CRCM.
Le vice-président chargé des commissions, Chems-Eddine Hafiz, supervise, quant à lui, l’avancement de toutes les commissions thématiques, environ une dizaine.
Le vice-président chargé des Régions, Haydar Demiryurek, est, pour sa part, chargé des relations avec les différents CRCM.