Dans une déclaration publiée lundi 3 janvier, les leaders religieux chrétiens et musulmans de la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, dénoncent des violences terroristes liées au radicalisme religieux. « Nous répudions et prenons nos distances avec les actes et les personnes qui déforment les doctrines religieuses pour justifier toute forme de violence », ont rédigé conjointement l'évêque de la Conférence des évêques catholiques du Mozambique, Antonio Juliasse Sandramo, le représentant du Conseil islamique du Mozambique, Nze Assuate, et le représentant du Congrès islamique du Mozambique, Nassuaralahe Dula. Ces derniers rejettent avec force le fait que des actes terroristes soient attribués à la religion musulmane, de même que « toute déclaration qui associe de tels actes aux principes de l’islam ».
La déclaration a été signée à l'issue de trois jours de discussion à Pemba, la capitale de la province de Cabo Delgado. « Nous déclarons (...) notre forte unité face à toute menace de rupture et notre rejet unanime des actes terroristes et extrémistes, ainsi que notre engagement à marcher côte à côte en faveur de la paix et de la fraternité », ont exprimé solennellement les chefs religieux dans le texte cité par Vatican News.
La déclaration a été signée à l'issue de trois jours de discussion à Pemba, la capitale de la province de Cabo Delgado. « Nous déclarons (...) notre forte unité face à toute menace de rupture et notre rejet unanime des actes terroristes et extrémistes, ainsi que notre engagement à marcher côte à côte en faveur de la paix et de la fraternité », ont exprimé solennellement les chefs religieux dans le texte cité par Vatican News.
« Aucun vrai chef religieux ou prophète n'a jamais enseigné la violence »
Cinq mois après le déploiement de troupes de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), la bataille face aux groupuscules terroristes au Mozambique n'est pas terminée, poussant les leaders religieux du pays à explorer, fin décembre, des solutions communes pour tenter de sortir de cette crise. Depuis 2017, Cabo Delgado, province à large majorité musulmane, est le théâtre d'attaques régulières de groupes jihadistes se réclamant de l'État islamique. En cinq ans, les violences terroristes ont causé la mort de plus de 3 000 personnes et ont contraint plus de 820 000 autres à quitter leur foyer.
Constituée en 15 points, la déclaration reflète la volonté des dirigeants d'œuvrer pour donner un sens à la religion, « afin que la société ne considère pas la religion comme la cause de tout conflit, en particulier la religion islamique, la plus touchée par les préjugés ». Les leaders chrétiens et musulmans ont promis d'inciter l'ensemble de la société mozambicaine à dialoguer de façon « franche, ouverte, honnête et inclusive ».
Le dialogue doit être employé « au sein des religions et entre les religions », comme moyen d'apprécier la diversité religieuse du pays, ont-ils lancé, rappelant que « toutes les religions font partie du dessein de Dieu le Très-Haut » et qu'« aucun vrai chef religieux ou prophète n'a jamais enseigné la violence ».
Lire aussi :
Au Mozambique, plus de 50 personnes décapitées lors d'une attaque terroriste
Constituée en 15 points, la déclaration reflète la volonté des dirigeants d'œuvrer pour donner un sens à la religion, « afin que la société ne considère pas la religion comme la cause de tout conflit, en particulier la religion islamique, la plus touchée par les préjugés ». Les leaders chrétiens et musulmans ont promis d'inciter l'ensemble de la société mozambicaine à dialoguer de façon « franche, ouverte, honnête et inclusive ».
Le dialogue doit être employé « au sein des religions et entre les religions », comme moyen d'apprécier la diversité religieuse du pays, ont-ils lancé, rappelant que « toutes les religions font partie du dessein de Dieu le Très-Haut » et qu'« aucun vrai chef religieux ou prophète n'a jamais enseigné la violence ».
Lire aussi :
Au Mozambique, plus de 50 personnes décapitées lors d'une attaque terroriste