Jos, ville centrale du Nigéria.
Les affrontements ont opposé durant deux jours - les 28 et 29 novembre - musulmans et chrétiens de deux ethnies à Jos, dans le centre du Nigeria. En cause : une élection locale contesté dans cette ville située à la limite entre le nord du pays majoritairement musulman et le sud essentiellement chrétien. Ces combats auraient causé la mort de plus de 200 personnes, selon des témoins et selon un premier bilan officiel livré dimanche par le commissaire (ministre) à l'Information de l'Etat du Plateau, Nuhu Gagara.
" J'ai compté 218 corps sans vie à la (mosquée) Masalaci Jummaa. Il y en a beaucoup d'autres dans les rues ", a déclaré anonymement un responsable de la Croix-Rouge. L'imam de la principale mosquée a indiqué que plus de 300 corps y avaient été amenés dans la seule journée du 29 novembre, bilan qui ne prend pas en compte les morts côté chrétien.
De nombreux bâtiments ont été incendiés. Quelque 7 000 personnes ont fui leurs maisons et se sont réfugiées dans des bâtiments gouvernementaux et édifices religieux après ces combats. Selon la Croix-Rouge, il s'agit là des affrontements les plus violents depuis plusieurs années au Nigéria. ,
Le gouverneur de l'Etat de Plateau, dont Jos est la capitale, a décrété un couvre-feu et déclaré dans un communiqué que l'armée, qui a dépêchée des renforts, est autorisée à tirer à vue pour éviter de nouveaux combats. Plusieurs centaines de jeunes hommes armés ont été interpellés aux barrages militaires mis en place autour de la ville, a fait savoir un porte-parole du gouverneur. Dans la ville redevenue calme après des coups de feu et explosions à l'aube, les soldats participaient à l'évacuation des corps toujours étendus dans les rues désertées.
Lundi 1er décembre, après l'accalmie du dimanche, environ 2.000 jeunes musulmans en colère se sont rassemblés devant la mosquée centrale de Jos pour protester contre le gouverneur régional et la police. Ce rassemblement s'est déroulé alors que le président du Parlement fédéral nigérian, Dimeji Bankole, se trouvait à l'intérieur de l'édifice religieux pour rencontrer des dignitaires musulmans. Les jeunes ont réclamé le départ de Jonah Jang, gouverneur de l'Etat de Plateau, dont Jos est la capitale, et dénoncé le comportement de la police qui, selon eux, a tué des civils chez eux.
Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire " Nous ne voulons pas Jang ni la police ", " Nous voulons la paix " ou encore " Nous ne voulons pas de ce gouverneur meurtrier ".
Selon un porte-parole de la police, la vague de violences aurait commencé par une rumeur selon laquelle le Parti de tous les peuples nigérians (ANPP), majoritairement musulman, avait perdu un scrutin local organisé la veille face au Parti démocratique du peuple (PDP), parti au pouvoir au niveau fédéral, à majorité chrétienne.
Pourtant, les deux communautés, qui comptent chacune pour environ la moitié de la population nigérianne, vivent généralement en paix. Les dernières violences de ce type remontent à 2001 et 2004, où plusieurs centaines d'habitants de cette région avaient péri dans des violences semblables.
" J'ai compté 218 corps sans vie à la (mosquée) Masalaci Jummaa. Il y en a beaucoup d'autres dans les rues ", a déclaré anonymement un responsable de la Croix-Rouge. L'imam de la principale mosquée a indiqué que plus de 300 corps y avaient été amenés dans la seule journée du 29 novembre, bilan qui ne prend pas en compte les morts côté chrétien.
De nombreux bâtiments ont été incendiés. Quelque 7 000 personnes ont fui leurs maisons et se sont réfugiées dans des bâtiments gouvernementaux et édifices religieux après ces combats. Selon la Croix-Rouge, il s'agit là des affrontements les plus violents depuis plusieurs années au Nigéria. ,
Le gouverneur de l'Etat de Plateau, dont Jos est la capitale, a décrété un couvre-feu et déclaré dans un communiqué que l'armée, qui a dépêchée des renforts, est autorisée à tirer à vue pour éviter de nouveaux combats. Plusieurs centaines de jeunes hommes armés ont été interpellés aux barrages militaires mis en place autour de la ville, a fait savoir un porte-parole du gouverneur. Dans la ville redevenue calme après des coups de feu et explosions à l'aube, les soldats participaient à l'évacuation des corps toujours étendus dans les rues désertées.
Lundi 1er décembre, après l'accalmie du dimanche, environ 2.000 jeunes musulmans en colère se sont rassemblés devant la mosquée centrale de Jos pour protester contre le gouverneur régional et la police. Ce rassemblement s'est déroulé alors que le président du Parlement fédéral nigérian, Dimeji Bankole, se trouvait à l'intérieur de l'édifice religieux pour rencontrer des dignitaires musulmans. Les jeunes ont réclamé le départ de Jonah Jang, gouverneur de l'Etat de Plateau, dont Jos est la capitale, et dénoncé le comportement de la police qui, selon eux, a tué des civils chez eux.
Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire " Nous ne voulons pas Jang ni la police ", " Nous voulons la paix " ou encore " Nous ne voulons pas de ce gouverneur meurtrier ".
Selon un porte-parole de la police, la vague de violences aurait commencé par une rumeur selon laquelle le Parti de tous les peuples nigérians (ANPP), majoritairement musulman, avait perdu un scrutin local organisé la veille face au Parti démocratique du peuple (PDP), parti au pouvoir au niveau fédéral, à majorité chrétienne.
Pourtant, les deux communautés, qui comptent chacune pour environ la moitié de la population nigérianne, vivent généralement en paix. Les dernières violences de ce type remontent à 2001 et 2004, où plusieurs centaines d'habitants de cette région avaient péri dans des violences semblables.