Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a publié, mardi 29 septembre, son dernier baromètre de la diversité de la société française. Dans le cadre de cette nouvelle analyse qui repose sur l'observation des programmes diffusés à a télévision française, tous genres confondus, en 2019, le CSA s’est appuyé sur sept critères d’observation : l’origine perçue, la catégorie socioprofessionnelle, le lieu de résidence, le sexe, le handicap, l’âge et le lieu de résidence.
Premier point noir de ce baromètre : la quasi inexistence des personnes en situation de handicap à l’écran. Alors qu’il y a 20 % de personnes en situation de handicap en France, ils ne sont que 0,7 % à être représentées sur le petit écran.
Les femmes aussi restent sous-représentées. Alors qu’elles constituent plus de la moitié de la population française (52 %), la proportion de femmes représentée à l’écran n’est que de 39 %. Un chiffre qui n’a pas évolué ces deux dernières années.
Premier point noir de ce baromètre : la quasi inexistence des personnes en situation de handicap à l’écran. Alors qu’il y a 20 % de personnes en situation de handicap en France, ils ne sont que 0,7 % à être représentées sur le petit écran.
Les femmes aussi restent sous-représentées. Alors qu’elles constituent plus de la moitié de la population française (52 %), la proportion de femmes représentée à l’écran n’est que de 39 %. Un chiffre qui n’a pas évolué ces deux dernières années.
Moins de stéréotypes sur les banlieues mais une diminution de la représentation des population non-blanches
En 2019, 15 % de personnes perçues comme non-blanches avait droit de cité dans le programme de télévision contre 17 % en 2018. Le CSA indique néanmoins que la part de « rôles positifs » accordée aux populations « non-blanches » a augmenté de trois points entre 2018 et 2019, passant de 18 à 21 %. Aussi, 18 % de « héros » sont des personnes perçues comme non-blanches, soit presque autant
que pour les personnes perçues comme blanches (19 %).
Un décalage important est aussi à noter entre la représentation des lieux de vie des personnages à l’écran et la proportion des lieux de vie réels de la population. De fait, les résultats du baromètre révèlent que les personnages vus à la télévision sont majoritairement perçus comme des citadins. Ainsi, 52 % des personnages de fiction résident dans les centres historiques des villes alors que, dans les faits, 32 % de Français y résident.
Les personnes habitant en banlieue par exemple restent largement sous-représentées. Alors que 27 % de la population française est issue des grands ensembles, seul 7 % des personnages présents dans les programmes de télévision semblent venir de ou habiter en banlieue. D'autres chiffres démontrent toutefois que la représentation des banlieues a évolué : elle est « moins stéréotypée et plus diverse » qu’en 2018, rapporte le CSA.
Quant à la représentation des personnes issues des départements et des territoires d'outre-mer, le taux s'élève à seulement 0,4 % (en excluant France Ô, qui a cessé d'émettre le 1er septembre, du champ de l’indexation) alors qu'elles constituent 3,26 % de la population.
que pour les personnes perçues comme blanches (19 %).
Un décalage important est aussi à noter entre la représentation des lieux de vie des personnages à l’écran et la proportion des lieux de vie réels de la population. De fait, les résultats du baromètre révèlent que les personnages vus à la télévision sont majoritairement perçus comme des citadins. Ainsi, 52 % des personnages de fiction résident dans les centres historiques des villes alors que, dans les faits, 32 % de Français y résident.
Les personnes habitant en banlieue par exemple restent largement sous-représentées. Alors que 27 % de la population française est issue des grands ensembles, seul 7 % des personnages présents dans les programmes de télévision semblent venir de ou habiter en banlieue. D'autres chiffres démontrent toutefois que la représentation des banlieues a évolué : elle est « moins stéréotypée et plus diverse » qu’en 2018, rapporte le CSA.
Quant à la représentation des personnes issues des départements et des territoires d'outre-mer, le taux s'élève à seulement 0,4 % (en excluant France Ô, qui a cessé d'émettre le 1er septembre, du champ de l’indexation) alors qu'elles constituent 3,26 % de la population.
Des résultats « inacceptables », des attentes nombreuses
« Certains résultats sont décevants, tout simplement inacceptables en 2020 », a signifié le président du CSA, Roch Oliver Maistre, indiquant lors d'une conférence de presse que l’institution redoublerait d’efforts pour garantir une juste représentation de la diversité à la télévision française. « Le CSA a décidé de reprendre l’initiative. Nous engageons dans les semaines qui viennent un cycle d’audition des différents opérateurs, pour examiner les moyens d’avancer. Les attentes sont fortes, nous en sommes conscients. Pour nous, les résultats de ce matin ne sont qu’un point de départ », a-t-il affirmé, en présence de Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, de Élisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances, de Sophie Cluzel, secrétaire d'État auprès du Premier ministre chargée des Personnes handicapées.
« Les chaînes ont fourni des efforts non négligeables pour donner une image plus réelle de la société », signifie le CSA. « Toutefois, une part de la société française reste encore ignorée des médias et pourtant, l’actualité le prouve, il apparaît, aujourd’hui, plus que nécessaire de montrer le pays dans toutes ses diversités pour lutter contre l’ignorance et toutes formes de préjugés ou de discriminations. » Les médias audiovisuels, parce qu'elles « jouent un rôle important dans le processus d’intégration des individus dans la société », sont appelés, aujourd'hui plus que jamais, « à développer et à amplifier les initiatives en faveur de la promotion de la diversité nationale ».
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La diversité ne progresse toujours pas assez à la télévision
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