Mercredi 5 novembre 2008, le monde entier saluait l’élection historique d’un "Noir à la Maison blanche ". Cinq jours après en France, une nouvelle tentative de reconnaissance de la "diversité" française était lancée. Aussitôt, le "manifeste pour l’égalité réelle" initié par Yazid Sabeg, chef d’entreprise fervent défenseur de la discrimination positive, était signée et soutenu par les responsables politiques auxquels il s’adressait. C’est entendu. Mais dans les faits ? Sur le terrain, c’est une autre œuvre de reconnaissance qui à lieu en ce moment dans la France d’en bas. Dans le sud précisément. A Toulouse depuis le 9 novembre, et jusqu’au 17, les frères Mouss et Hakim, ex-Zebda, ont investi la bourse du travail de la ville rose avec leur festival au nom polysémique d’ "Origines contrôlées". C’est la 5ème édition cette année.
Ce titre « c’est une petite provocation » avoue Mouss. « Ce n’est pas "contrôlée" dans le sens de "maitrisée", mais "comprise" » précise-t-il, « parcequ’on n’est pas rassuré face à une identité fantasmée telle que l’apporte Sarkozy par exemple ou certains jeunes dans les quartiers aussi. Dire qu’être français c’est juste le béret et la baguette, c’est du foutage de gueule. Ça bouge depuis toujours et donc, nous en tant que toulousains, on a envie d’apporter notre pierre à l’édifice de ce patrimoine commun. (…) La France s’est construite comme ça. Voilà, on est tous héritier de l’immigration. On n’est pas issus de l’immigration parce qu’il y a un coté subi »*. Avec ce festival organisé par le Tactikollectif, association citoyenne lancée par les membres du groupe Zebda, c’est l’histoire, la mémoire et le patrimoine commun de l’immigration qui sont ici revisités, dans leurs expressions culturelles et politiques pour « écrire cette histoire et dire sa place dans l’histoire nationale » peut-on lire sur leur site.
Car construire ensemble c'est d'abord se reconnaitre. Jeudi 13 novembre, trois sociologues, Nacira Guenif, Saïd Bouamama et Ahmed Boubekeur reviendront sur l’histoire politique de l’immigration. Regards croisés sur l’engagement de ces immigrés envisagés ici comme acteurs « des processus de résistance aux logiques de contrôle et de domination ». Samedi, hommage aux sans papiers à travers une pièce de théâtre. Dimanche, journalistes, historiens et sportifs interrogeront les rapports qu’il y a entre le sport et l’immigration. Le tout largement agrémenté de concerts, stand-up, rencontres avec des artistes de cette France "métissée", comme le nouveau président américain.
Festival Origines contrôlées à la Bourse du travail de Toulouse, jusqu'au 17 novembre.
Le programme sur le site www.origines.controlees.tactikollectif.org
*www.myspace.com/originescontrolees
Ce titre « c’est une petite provocation » avoue Mouss. « Ce n’est pas "contrôlée" dans le sens de "maitrisée", mais "comprise" » précise-t-il, « parcequ’on n’est pas rassuré face à une identité fantasmée telle que l’apporte Sarkozy par exemple ou certains jeunes dans les quartiers aussi. Dire qu’être français c’est juste le béret et la baguette, c’est du foutage de gueule. Ça bouge depuis toujours et donc, nous en tant que toulousains, on a envie d’apporter notre pierre à l’édifice de ce patrimoine commun. (…) La France s’est construite comme ça. Voilà, on est tous héritier de l’immigration. On n’est pas issus de l’immigration parce qu’il y a un coté subi »*. Avec ce festival organisé par le Tactikollectif, association citoyenne lancée par les membres du groupe Zebda, c’est l’histoire, la mémoire et le patrimoine commun de l’immigration qui sont ici revisités, dans leurs expressions culturelles et politiques pour « écrire cette histoire et dire sa place dans l’histoire nationale » peut-on lire sur leur site.
Car construire ensemble c'est d'abord se reconnaitre. Jeudi 13 novembre, trois sociologues, Nacira Guenif, Saïd Bouamama et Ahmed Boubekeur reviendront sur l’histoire politique de l’immigration. Regards croisés sur l’engagement de ces immigrés envisagés ici comme acteurs « des processus de résistance aux logiques de contrôle et de domination ». Samedi, hommage aux sans papiers à travers une pièce de théâtre. Dimanche, journalistes, historiens et sportifs interrogeront les rapports qu’il y a entre le sport et l’immigration. Le tout largement agrémenté de concerts, stand-up, rencontres avec des artistes de cette France "métissée", comme le nouveau président américain.
Festival Origines contrôlées à la Bourse du travail de Toulouse, jusqu'au 17 novembre.
Le programme sur le site www.origines.controlees.tactikollectif.org
*www.myspace.com/originescontrolees