Le mot basmala est entré dans les bons dictionnaires de la langue française. Il désigne un idiome islamique populaire, impossible à traduire parce qu'il se prête à une myriade de situations. Dans le cadre du Coran, la basmala est marquée par une savante polémique.
Dans sa traduction du Coran en français, le Professeur Muhammad Hamidullah traduit la basmala par : « Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux. » Le Dr. Salah Eddine Kechrid choisit « Au nom de Dieu, le Miséricordieux par essence et par excellence ».
On peut multiplier les exemples, on ne fera qu'affiner les subtilités sur la Miséricorde divine en islam. Il suffit ici de savoir que la basmala est la formule qui introduit le texte coranique. Par extension, elle introduit chaque acte conscient du musulman. Car une action qui ne commence pas par le basmala est « une action amputée », « une action privée de bénédiction », dit le hadith.
Dans sa traduction du Coran en français, le Professeur Muhammad Hamidullah traduit la basmala par : « Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux. » Le Dr. Salah Eddine Kechrid choisit « Au nom de Dieu, le Miséricordieux par essence et par excellence ».
On peut multiplier les exemples, on ne fera qu'affiner les subtilités sur la Miséricorde divine en islam. Il suffit ici de savoir que la basmala est la formule qui introduit le texte coranique. Par extension, elle introduit chaque acte conscient du musulman. Car une action qui ne commence pas par le basmala est « une action amputée », « une action privée de bénédiction », dit le hadith.
Un rôle déterminant dans la révélation coranique
On dit bismillah avant de lire le Coran, pour sortir de son lit ou pour commencer à manger. On dit aussi bismillah pour sacrifier un animal ou pour démarrer sa voiture. L'usage est tel que bismillah a pris le sens de « Je commence », ou « On y va ». Selon le contexte, bismillah veut dire « Veuillez entrer » ou bien « Parlez, je vous écoute ».
Bismillah joue un rôle déterminant dans la révélation coranique. Car le Prophète reçoit deux types de révélation. Les unes sont les hadith qudsi, les autres sont les versets coraniques. Le hadith qudsi est un message divin formulé avec les mots du Prophète. Une forme de canalisation comparable à ce que l'on sait des versets de la bible.
Lire aussi : Les modes de révélation du Coran expliqués
Les compagnons du Prophète pouvaient reconnaître la révélation coranique parce qu'elle commence toujours par la basmala. Ce qui place cette formule au centre d'une polémique concernant sa place dans les sourates. Elle est le premier verset de la sourate pour les uns, elle ne fait pas partie de la sourate pour les autres. La conséquence est un léger décalage dans la numérotation des versets.
En pratique, toutes les sourates commencent pas la basmala sauf la sourate 9 (At-Tawba). Cela est une autre source de polémique. Pour certains, la sourate 9 ne devrait pas exister car elle fait partie de la 8. Ceux-là disent qu'il y a 113 sourates dans le Coran. Sinon, on compte 114 sourates dans ce Livre.
Certes, la sourate At-Tawba n'est pas introduite par la basmala. En revanche, la sourate 27 (An-Naml, Les fourmis) compte une basmala en entête et une au verset 30. En définitif, la basmala est un verset coranique pour tous. Il revient une seule pour certains et 114 fois pour d'autres.
Bismillah joue un rôle déterminant dans la révélation coranique. Car le Prophète reçoit deux types de révélation. Les unes sont les hadith qudsi, les autres sont les versets coraniques. Le hadith qudsi est un message divin formulé avec les mots du Prophète. Une forme de canalisation comparable à ce que l'on sait des versets de la bible.
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Les compagnons du Prophète pouvaient reconnaître la révélation coranique parce qu'elle commence toujours par la basmala. Ce qui place cette formule au centre d'une polémique concernant sa place dans les sourates. Elle est le premier verset de la sourate pour les uns, elle ne fait pas partie de la sourate pour les autres. La conséquence est un léger décalage dans la numérotation des versets.
En pratique, toutes les sourates commencent pas la basmala sauf la sourate 9 (At-Tawba). Cela est une autre source de polémique. Pour certains, la sourate 9 ne devrait pas exister car elle fait partie de la 8. Ceux-là disent qu'il y a 113 sourates dans le Coran. Sinon, on compte 114 sourates dans ce Livre.
Certes, la sourate At-Tawba n'est pas introduite par la basmala. En revanche, la sourate 27 (An-Naml, Les fourmis) compte une basmala en entête et une au verset 30. En définitif, la basmala est un verset coranique pour tous. Il revient une seule pour certains et 114 fois pour d'autres.
Rien ne commence avant, tout commence après Son nom
La basmala incarne un modèle, une manière de voir le monde que l'islam imprime aux consciences. Un monde où rien n'est fortuit, où tout est porteur de sens à condition d'être soumis à Dieu. Dans le monde de basmala, l'initiative la plus ordinaire, la plus futile, devient une prière introduite par la basmala. L'humilité fonde ce monde ; car rien ne commence avant, tout commence après Son nom.
La basmala est évoquée dans la première révélation coranique : « Lis au nom de ton Seigneur qui a créé » (Sourate 96, verset 1) Ce statut privilégié explique qu'on appelle basmala la tradition de fête familiale qui célèbre des débuts de l'apprentissage du Coran.
Selon la culture, ce baptême didactique coranique a lieu à l'entrée de l'enfant dans un cercle d'études ou juste après son apprentissage de la sourate Al-Fatiha. Dans ce dernier cas, on parle de la cérémonie de la Fatiha ou de basmala. Ce moment est mémorable dans une famille musulmane. L'enfant reçoit des cadeaux ; souvent un Coran qui devient son compagnon d'étude de la parole divine.
La basmala est évoquée dans la première révélation coranique : « Lis au nom de ton Seigneur qui a créé » (Sourate 96, verset 1) Ce statut privilégié explique qu'on appelle basmala la tradition de fête familiale qui célèbre des débuts de l'apprentissage du Coran.
Selon la culture, ce baptême didactique coranique a lieu à l'entrée de l'enfant dans un cercle d'études ou juste après son apprentissage de la sourate Al-Fatiha. Dans ce dernier cas, on parle de la cérémonie de la Fatiha ou de basmala. Ce moment est mémorable dans une famille musulmane. L'enfant reçoit des cadeaux ; souvent un Coran qui devient son compagnon d'étude de la parole divine.
La rahma incarne la volonté divine qui précède l'existence
La fin de la basmala, « le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux », est le verset 2 de la sourate Al-Fatiha. Deux attributs divins de la racine rahma que le mot « miséricorde » ne suffit pas à exprimer. Parce que la rahma est l'impulsion initiale qui sous-tend toute existence. Salah Eddine Kechrid la rapporte à Dieu en termes d'essence et d'excellence.
Il est aventureux de parler d'essence divine. Mais si l'on devait céder à la tentation, la rahma est ce qui s'en rapproche le mieux. Car, dans sa Majesté infinie, Dieu est Le Seigneur du grand Tout qui crée de Rahma. Un esprit moins guindé de bigoteries parlerait d'impulsion d'Amour divin. Car la rahma est l'impulsion d'Amour divin à partir de laquelle germe la vie. Elle incarne la volonté divine qui précède l'existence. Cette volonté essentielle sans laquelle rien n'est. La rahma est l'état premier de l'énergie qui se situe à l'origine de toute manifestation de Dieu dans Sa Création.
On use de formules dithyrambiques et de superlatifs absolus pour approcher une réalité qui échappe à nos usages de conceptualisation. Trouver le mot juste en français devient le problème du musulman après le chrétien. Quand il passe du latin au français, le christianisme invente le mot « miséricorde » au XIIe siècle. La miséricorde décrit le mot rahma avec des risques de contre-sens.
Il est aventureux de parler d'essence divine. Mais si l'on devait céder à la tentation, la rahma est ce qui s'en rapproche le mieux. Car, dans sa Majesté infinie, Dieu est Le Seigneur du grand Tout qui crée de Rahma. Un esprit moins guindé de bigoteries parlerait d'impulsion d'Amour divin. Car la rahma est l'impulsion d'Amour divin à partir de laquelle germe la vie. Elle incarne la volonté divine qui précède l'existence. Cette volonté essentielle sans laquelle rien n'est. La rahma est l'état premier de l'énergie qui se situe à l'origine de toute manifestation de Dieu dans Sa Création.
On use de formules dithyrambiques et de superlatifs absolus pour approcher une réalité qui échappe à nos usages de conceptualisation. Trouver le mot juste en français devient le problème du musulman après le chrétien. Quand il passe du latin au français, le christianisme invente le mot « miséricorde » au XIIe siècle. La miséricorde décrit le mot rahma avec des risques de contre-sens.
Son histoire et son usage situent la miséricorde comme une attitude de bonté, de générosité envers la misère d'autrui. Dans la Bible, Dieu est le repère de cette vertu ; Dieu privilégie la miséricorde dans Son rapport aux humains. En pratiquant la miséricorde, le chrétien cherche à communier avec Dieu, à se rapprocher de Lui et à gagner le Royaume.
Cette miséricorde chrétienne n'est pas la rahma du Coran. Dans la basmala, le Miséricordieux n'est ni une réponse généreuse ni un pardon accordé. Elle n'a aucun rapport à la misère. Cependant, ces belles notions sont contenues dans la rahma ainsi que d'autres notions divines. Mais la rahma est à voir au-delà de sa dimension de vertus humaines. Elle est uniquement une vertu divine.
Au verset 2 de la sourate Al-Fatiha, nous reviendrons en détail sur le mot rahma. Nous verrons la nature de la nuance entre Rahman de Rahim. Des informations qui valent pour la basmala mais que l'on comprend mieux en prenant une marge de recul que le verset 2 nous permet de prendre.
Les meilleurs des louanges sont à Lui. Il est le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux, Celui qui se se suffit à lui-même. Il n'a besoin de personne. Tout le monde a besoin de Lui car Il tient dans Ses mains la destinée des mondes. C'est à Lui notre Dieu, à Lui nous avons foi. Guide nous sur le chemin de la miséricorde, le chemin de Bismillah, le chemin du succès. Amine.
Lire aussi :
Pourquoi la sourate Al-Fatiha est appelée « les sept répétés »
Al-Fatiha, dans les secrets de la sourate la plus populaire du Coran
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Les meilleurs des louanges sont à Lui. Il est le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux, Celui qui se se suffit à lui-même. Il n'a besoin de personne. Tout le monde a besoin de Lui car Il tient dans Ses mains la destinée des mondes. C'est à Lui notre Dieu, à Lui nous avons foi. Guide nous sur le chemin de la miséricorde, le chemin de Bismillah, le chemin du succès. Amine.
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