Mon groupe
Dans notre groupe, nous étions quatre hommes et dix femmes (dont ma mère). Il y avait Sekou, un Guinéen de 70 ans, mais dont la vitalité pourrait surprendre plus d’un adolescent, masha Allah. Sabri, bon père de famille, qui aurait pu être mon grand frère, et Ahmed, qui nous fit visiter les plus beaux endroits de Médine et nous guidera pour la 'umra. Avec ces trois frères, les deux semaines se passèrent dans une très bonne ambiance. Qu’Allah leur donne le Firdaws, ainsi qu’à leurs familles.
« I’m American »
J’ai rencontré des gens de divers horizons. Avec ma mère, nous partions acheter quelques épices et du café saoudien (de couleur verte et donc non encore torréfié) excellent (mais vraiment excellent) avec des dattes. Nous demandions notre chemin à une passante qui savait comme nous et des milliers d’autres où étaient la mosquée, l’hôtel où elle séjournait et quelques restaurants. Ni plus, ni moins.
Elle nous dit avec un parfait anglais qu’elle venait des Etats-Unis, était d’origine indienne, qu’elle était « extremely sorry » et ne pouvait donc être d’aucune aide. Masha Allah. La conversation s’arrêta là, après nous être échangé le « salam alaykum » de circonstance. Cela m’a marqué.
Non pas parce que cette sœur avait mon âge et était charmante mais parce qu’elle m’a rappelé que nous étions tous là pour Allah le Très-Miséricordieux et Son Prophète (PBSL) en plein mois de Ramadhan, peu importent l’âge, l’origine, la condition et le lieu où nos parents ont émigré.
Qu’Allah donne le Firdaws à nos parents qui ont su nous donner une éducation en nous rappelant qu’Allah le Très-Haut était avec nous si on Le priait. Qu’Allah donne le Firdaws à cette sœur américaine ainsi qu’à sa famille.
Le polyglotte soudanais
Lors des ruptures de la prière de maghreb à la mosquée du Prophète [PBSL], je m’asseyais toujours à côté du même frère (mektoub quand tu nous tiens !), qui était un homme âgé, d’origine soudanaise, très intelligent et très souriant. Masha Allah, il arrivait à parler avec TOUT le monde.
Je précise cela car il parlait toutes les langues. Il parlait arabe, français, anglais, turc, indien, urdu... Masha Allah.
Avoir eu le privilège de lui parler (in english, s’il vous plaît) de la religion et de la vie en général me fit beaucoup de bien. Il me confia qu’il fallait chercher à nous [umma de Muhammad (PBSL)] connaître. Même si cela implique un effort d’apprentissage, car nous sommes frères. Les frères du Prophète (PBSL). Qu’Allah donne le Firdaws à ce frère ainsi qu’à sa famille.
Firas le businessman
Lors des prières de tarawih, j’ai rencontré un Tunisien d’une trentaine d’années qui était sur le point de partir à La Mecque le lendemain (un jour avant moi) et me faisait part de ses impressions.
Bouleversé. Il était persuadé que si Allah le Sage lui permettait de prier et de jeûner dans le pays des deux Mosquées sacrées, c’était parce que c’était une faveur de Sa part. Masha Allah.
Il me dit aussi qu’il travaillait entre Dubaï et Londres et se mit à me parler en anglais pour me dire qu’il fallait vite finir les études pour « run your business » toujours en craignant Allah le Tout-Puissant. Masha Allah. Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa famille.
AbdAllah l’Indonésien
Je fis la connaissance d'Abdallah, un Indonésien qui vivait à Médine, envoyé par le gouvernement pour apprendre le Coran et la religion. Il faisait partie d’un programme spécifique et était chapeauté par un savant de Médine. Il était très sympathique et parlait couramment l’arabe.
Il n’était pas seul, ma mère me disait qu’elle rencontra à la mosquée, côté femme, une jeune fille soudanaise de 18 ans qui connaissait le Coran par cœur et était à Médine pour apprendre la religion et la transmettre aux femmes de son pays. Masha Allah. Qu’Allah leur donne le Firdaws, ainsi qu’à ceux qui les hébergent et les prennent sous leurs ailes et ainsi qu’à leurs familles.
Raja Le Turc
Enfin, Raja. Un jeune Turc de 18 ans, qui s’apprêtait à entrer à l’université d’Istanbul en géographie en octobre 2009, masha Allah. Je fis sa connaissance le dernier matin avant de partir pour La Mecque bénie. On parlait en anglais et en arabe.
Et il me raconta l’histoire de la fin du califat ottoman, de l’ascension de Mustafa Kemal et de l'érudit et philosophe turc, Badiuzzaman Saïd Nursi (1878-1960). Ce dernier fut maintes fois emprisonné pour sa grande connaissance de l’islam. Aujourd’hui, ses textes sont réédités, al-hamdulillah, pour la plus grande satisfaction du peuple turc et de sa jeunesse, en quête d’une identité islamique retrouvée, au grand dam des ennemis de l’islam.
Il m’invita à Istanbul et me donna son numéro. Tout naturellement, je fis de même. Ce qui m’a marqué chez ce frère, c’est qu’il portait bien son prénom (Raja signifie espérance) et qu’il me faisait penser à quelqu’un : moi-même, quand j’avais son âge. Masha Allah. Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa famille.
Dans notre groupe, nous étions quatre hommes et dix femmes (dont ma mère). Il y avait Sekou, un Guinéen de 70 ans, mais dont la vitalité pourrait surprendre plus d’un adolescent, masha Allah. Sabri, bon père de famille, qui aurait pu être mon grand frère, et Ahmed, qui nous fit visiter les plus beaux endroits de Médine et nous guidera pour la 'umra. Avec ces trois frères, les deux semaines se passèrent dans une très bonne ambiance. Qu’Allah leur donne le Firdaws, ainsi qu’à leurs familles.
« I’m American »
J’ai rencontré des gens de divers horizons. Avec ma mère, nous partions acheter quelques épices et du café saoudien (de couleur verte et donc non encore torréfié) excellent (mais vraiment excellent) avec des dattes. Nous demandions notre chemin à une passante qui savait comme nous et des milliers d’autres où étaient la mosquée, l’hôtel où elle séjournait et quelques restaurants. Ni plus, ni moins.
Elle nous dit avec un parfait anglais qu’elle venait des Etats-Unis, était d’origine indienne, qu’elle était « extremely sorry » et ne pouvait donc être d’aucune aide. Masha Allah. La conversation s’arrêta là, après nous être échangé le « salam alaykum » de circonstance. Cela m’a marqué.
Non pas parce que cette sœur avait mon âge et était charmante mais parce qu’elle m’a rappelé que nous étions tous là pour Allah le Très-Miséricordieux et Son Prophète (PBSL) en plein mois de Ramadhan, peu importent l’âge, l’origine, la condition et le lieu où nos parents ont émigré.
Qu’Allah donne le Firdaws à nos parents qui ont su nous donner une éducation en nous rappelant qu’Allah le Très-Haut était avec nous si on Le priait. Qu’Allah donne le Firdaws à cette sœur américaine ainsi qu’à sa famille.
Le polyglotte soudanais
Lors des ruptures de la prière de maghreb à la mosquée du Prophète [PBSL], je m’asseyais toujours à côté du même frère (mektoub quand tu nous tiens !), qui était un homme âgé, d’origine soudanaise, très intelligent et très souriant. Masha Allah, il arrivait à parler avec TOUT le monde.
Je précise cela car il parlait toutes les langues. Il parlait arabe, français, anglais, turc, indien, urdu... Masha Allah.
Avoir eu le privilège de lui parler (in english, s’il vous plaît) de la religion et de la vie en général me fit beaucoup de bien. Il me confia qu’il fallait chercher à nous [umma de Muhammad (PBSL)] connaître. Même si cela implique un effort d’apprentissage, car nous sommes frères. Les frères du Prophète (PBSL). Qu’Allah donne le Firdaws à ce frère ainsi qu’à sa famille.
Firas le businessman
Lors des prières de tarawih, j’ai rencontré un Tunisien d’une trentaine d’années qui était sur le point de partir à La Mecque le lendemain (un jour avant moi) et me faisait part de ses impressions.
Bouleversé. Il était persuadé que si Allah le Sage lui permettait de prier et de jeûner dans le pays des deux Mosquées sacrées, c’était parce que c’était une faveur de Sa part. Masha Allah.
Il me dit aussi qu’il travaillait entre Dubaï et Londres et se mit à me parler en anglais pour me dire qu’il fallait vite finir les études pour « run your business » toujours en craignant Allah le Tout-Puissant. Masha Allah. Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa famille.
AbdAllah l’Indonésien
Je fis la connaissance d'Abdallah, un Indonésien qui vivait à Médine, envoyé par le gouvernement pour apprendre le Coran et la religion. Il faisait partie d’un programme spécifique et était chapeauté par un savant de Médine. Il était très sympathique et parlait couramment l’arabe.
Il n’était pas seul, ma mère me disait qu’elle rencontra à la mosquée, côté femme, une jeune fille soudanaise de 18 ans qui connaissait le Coran par cœur et était à Médine pour apprendre la religion et la transmettre aux femmes de son pays. Masha Allah. Qu’Allah leur donne le Firdaws, ainsi qu’à ceux qui les hébergent et les prennent sous leurs ailes et ainsi qu’à leurs familles.
Raja Le Turc
Enfin, Raja. Un jeune Turc de 18 ans, qui s’apprêtait à entrer à l’université d’Istanbul en géographie en octobre 2009, masha Allah. Je fis sa connaissance le dernier matin avant de partir pour La Mecque bénie. On parlait en anglais et en arabe.
Et il me raconta l’histoire de la fin du califat ottoman, de l’ascension de Mustafa Kemal et de l'érudit et philosophe turc, Badiuzzaman Saïd Nursi (1878-1960). Ce dernier fut maintes fois emprisonné pour sa grande connaissance de l’islam. Aujourd’hui, ses textes sont réédités, al-hamdulillah, pour la plus grande satisfaction du peuple turc et de sa jeunesse, en quête d’une identité islamique retrouvée, au grand dam des ennemis de l’islam.
Il m’invita à Istanbul et me donna son numéro. Tout naturellement, je fis de même. Ce qui m’a marqué chez ce frère, c’est qu’il portait bien son prénom (Raja signifie espérance) et qu’il me faisait penser à quelqu’un : moi-même, quand j’avais son âge. Masha Allah. Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa famille.
Rédigé par Mohamed Salah le Mardi 16 Novembre 2010 à 00:01
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Commentaires (1)
Profil
Mohamed Salah
Le Prophète − paix et bénédiction d’Allah sur lui − avait dit un jour : « Me sera-t-il donné de voir mes frères ? » − « Mais nous sommes là, Ô Prophète ! », répondirent ses compagnons. − « Non, vous, vous êtes mes compagnons. Mes frères sont ceux à venir qui m’aimeront et croiront en Allah et en Son Messager sans m’avoir jamais vu. » Qu’Allah fasse que l’on soit parmi ses frères et qu’on puisse le voir au Paradis. Amine.
Je suis Mohamed Salah, 25 ans, né à Paris. Musulman depuis ma naissance, j’espère l’être à ma mort. Il y a un an, presque jour pour jour, j’eus l’opportunité d’accomplir une 'umra pendant le mois de Ramadhan 1430 (en septembre 2009). Ce projet n’a été ni le fruit du hasard, ni un départ sur un coup de tête. C’était préparé. J’avais économisé, pendant quelque temps, pas mal de sous, pour payer mon voyage, l’hébergement, ainsi que celui de ma mère. Jusque-là, rien de bien méchant !
Avant de réserver ma place, je fis un benchmark (veille concurrentielle) de toutes les agences parisiennes qui proposaient le meilleur rapport qualité-prix. Le but était de m’assurer une logistique d’excellence. Ne pas se retrouver, par exemple, avec un hôtel délabré, pis encore, loin des mosquées sacrées (et quand je dis loin, c’est sur la base de 3, 5 ou 10 kilomètres...).
En somme, un voyage à La Mecque, qui plus est un pèlerinage, c’est comme un voyage au bled, ça se prépare longtemps à l’avance, sans aucune négligence ! Comme dirait mon oncle : « Pas de confiance dans le pays de la confiance ! »
Pourquoi ce voyage ?
Parce que j’étais arrivé à un moment de ma vie où j’avais besoin de renforcer ma foi, de voir certaines choses et de les ressentir. Parce que j’avais besoin de me retrouver. Parce que j’avais besoin de prendre du recul. Parce que j’avais besoin d’aller à la rencontre de cette terre qui a été foulée par des messagers qui ont, eux-mêmes, changé le cours de l’Histoire. Parce que j’avais sûrement voulu me rassurer et ancrer cette Histoire dans la mienne.
Pourquoi le raconter ?
Parce que je voulais partager à la Terre entière (rien que ça !), les deux semaines passées au pays des deux mosquées sacrées : la mosquée du Prophète, à Médine, l’Illuminée, et à La Mecque bénie. Mon but était de retranscrire ce que j'y ai ressenti, ma rencontre avec ces lieux chargés d’Histoire. Mais également les rencontres avec mes semblables, mes frères et sœurs en islam des quatre coins du monde. Je remercie d’ailleurs Saphirnews qui me permet de vous le faire partager.
Je suis Mohamed Salah, 25 ans, né à Paris. Musulman depuis ma naissance, j’espère l’être à ma mort. Il y a un an, presque jour pour jour, j’eus l’opportunité d’accomplir une 'umra pendant le mois de Ramadhan 1430 (en septembre 2009). Ce projet n’a été ni le fruit du hasard, ni un départ sur un coup de tête. C’était préparé. J’avais économisé, pendant quelque temps, pas mal de sous, pour payer mon voyage, l’hébergement, ainsi que celui de ma mère. Jusque-là, rien de bien méchant !
Avant de réserver ma place, je fis un benchmark (veille concurrentielle) de toutes les agences parisiennes qui proposaient le meilleur rapport qualité-prix. Le but était de m’assurer une logistique d’excellence. Ne pas se retrouver, par exemple, avec un hôtel délabré, pis encore, loin des mosquées sacrées (et quand je dis loin, c’est sur la base de 3, 5 ou 10 kilomètres...).
En somme, un voyage à La Mecque, qui plus est un pèlerinage, c’est comme un voyage au bled, ça se prépare longtemps à l’avance, sans aucune négligence ! Comme dirait mon oncle : « Pas de confiance dans le pays de la confiance ! »
Pourquoi ce voyage ?
Parce que j’étais arrivé à un moment de ma vie où j’avais besoin de renforcer ma foi, de voir certaines choses et de les ressentir. Parce que j’avais besoin de me retrouver. Parce que j’avais besoin de prendre du recul. Parce que j’avais besoin d’aller à la rencontre de cette terre qui a été foulée par des messagers qui ont, eux-mêmes, changé le cours de l’Histoire. Parce que j’avais sûrement voulu me rassurer et ancrer cette Histoire dans la mienne.
Pourquoi le raconter ?
Parce que je voulais partager à la Terre entière (rien que ça !), les deux semaines passées au pays des deux mosquées sacrées : la mosquée du Prophète, à Médine, l’Illuminée, et à La Mecque bénie. Mon but était de retranscrire ce que j'y ai ressenti, ma rencontre avec ces lieux chargés d’Histoire. Mais également les rencontres avec mes semblables, mes frères et sœurs en islam des quatre coins du monde. Je remercie d’ailleurs Saphirnews qui me permet de vous le faire partager.
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