Rédigé par Mohamed Salah le Vendredi 19 Novembre 2010 à 00:01
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Commentaires (1)
Plein d’espoir, après tout ce que j’y ai vécu, ce voyage m’oblige à devenir un meilleur musulman. Peu importent les circonstances. J’y ai accompli ma 'umra, prié, pleuré, ri, dormi, invoqué, parlé et vu.
Al-hamdulillah ! Cette 'umra a finalement été savoureuse grâce aux différentes personnes rencontrées au sein de ma umma, la communauté du Prophète Muhammad [PBSL].
Si je devais résumer ce voyage, ce serait par cette phrase : « Apprendre à nous connaître pour mieux se reconnaître. » Je suis musulman. Je suis soumis à Allah le Tout-Puissant. Je ne suis pas seul à vivre ma religion, c’est ce que j’ai compris. Si Allah, le Digne de louanges, m’a permis d’aller visiter cette région d’exception, à ce moment-là de ma vie, c’est qu’Il avait une raison.
Aujourd’hui, un an après ma 'umra, il ne me reste que des souvenirs. Parfois j’y repense. Je rêve d’y retourner, rien que pour « recharger mes batteries ». Je ne dis pas que je ne peux pas les charger ici, sur Paris, mais c’est dur de pratiquer sa religion aussi aisément que là-bas. L’Arabie est un pays musulman sharia-compatible. C’est carrément plus facile de vivre sa foi.
Tandis que pratiquer l’islam dans un pays profondément sécularisé n’est pas tous les jours facile… pour de multiples raisons d’ailleurs que je n’énumérerai pas.
Heureusement que je me dis qu’Allah, le Très-Miséricordieux, ne va pas donner une épreuve insurmontable à l’une de Ses créatures si elle ne peut la supporter. Car Allah est juste.
Alors, et comme des centaines de milliers d’autres Français musulmans, je fais avec. Je projette d’y retourner insha Allah pour le hajj , insha Allah. Le hajj, qui, rappelons-le, est un pilier de l’islam, qu’il est obligatoire de respecter (si on en a les moyens)…
D’ailleurs, à ce propos, on ne sait pas de quoi demain sera fait : alors, mon frère, ma sœur, toi qui a lu mon humble récit, j’espère t’avoir transmis l’envie d’y aller et peut-être de raconter ensuite ton voyage, qui sera, je suis sûr, gravé dans ton cœur.
Et Allah est Le Plus Savant.
Wa salam alaykum wa rahmatullah wa barakatuh
Al-hamdulillah ! Cette 'umra a finalement été savoureuse grâce aux différentes personnes rencontrées au sein de ma umma, la communauté du Prophète Muhammad [PBSL].
Si je devais résumer ce voyage, ce serait par cette phrase : « Apprendre à nous connaître pour mieux se reconnaître. » Je suis musulman. Je suis soumis à Allah le Tout-Puissant. Je ne suis pas seul à vivre ma religion, c’est ce que j’ai compris. Si Allah, le Digne de louanges, m’a permis d’aller visiter cette région d’exception, à ce moment-là de ma vie, c’est qu’Il avait une raison.
Aujourd’hui, un an après ma 'umra, il ne me reste que des souvenirs. Parfois j’y repense. Je rêve d’y retourner, rien que pour « recharger mes batteries ». Je ne dis pas que je ne peux pas les charger ici, sur Paris, mais c’est dur de pratiquer sa religion aussi aisément que là-bas. L’Arabie est un pays musulman sharia-compatible. C’est carrément plus facile de vivre sa foi.
Tandis que pratiquer l’islam dans un pays profondément sécularisé n’est pas tous les jours facile… pour de multiples raisons d’ailleurs que je n’énumérerai pas.
Heureusement que je me dis qu’Allah, le Très-Miséricordieux, ne va pas donner une épreuve insurmontable à l’une de Ses créatures si elle ne peut la supporter. Car Allah est juste.
Alors, et comme des centaines de milliers d’autres Français musulmans, je fais avec. Je projette d’y retourner insha Allah pour le hajj , insha Allah. Le hajj, qui, rappelons-le, est un pilier de l’islam, qu’il est obligatoire de respecter (si on en a les moyens)…
D’ailleurs, à ce propos, on ne sait pas de quoi demain sera fait : alors, mon frère, ma sœur, toi qui a lu mon humble récit, j’espère t’avoir transmis l’envie d’y aller et peut-être de raconter ensuite ton voyage, qui sera, je suis sûr, gravé dans ton cœur.
Et Allah est Le Plus Savant.
Wa salam alaykum wa rahmatullah wa barakatuh
Générosité égyptienne
Un Égyptien dans la rue avait un gros carton rempli de petits livres d’invocations extraites du Coran. Je m’approchai et lui demandai, tout naturellement, le prix. Étonné par ma question, il me dit : « C’est gratuit mon frère ! » Et m’en passa 5. À son tour, il me demanda où allait atterrir ces livres. Je lui répondis : « À Paris. » Et il m’en redonna une bonne dizaine. Je ne pus m’empêcher de le prendre dans mes bras. « BarakaAllah fik », lui répétai-je ! Masha Allah ! Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa famille.
Irish Spirit
J’ai rencontré un Irlandais de Dublin de 19 ans, d’origine pakistanaise, avec sa mère. Masha Allah, elle était très fière de lui. Nous avons discuté des musulmans de France, de l’Irlande, de l’Europe... Il me plaignait de la situation difficile des sœurs voilées de France. Je ne pouvais qu’acquiescer. Mais je lui affirmai que cette situation développait non pas des sœurs victimes du système, mais des sœurs encore plus entreprenantes et plus fortes avec une personnalité bien trempée ! SubhanAllah ! Nous conclûmes qu’il fallait faire chaque chose dans le sentier d’Allah. Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa mère et sa famille.
Mohamed le Bijoutier
Les Arabes sont connus pour être d’excellents commerçants. Ce que je ne déments absolument pas. Bien au contraire. Ainsi, je fis la connaissance de Mohamed Bukhari, un Médinois ayant de lointaines origines avec le peuple ouzbek. Il vendait des bijoux en argent et des parures en pierres précieuses. Ma mère et moi fûmes agréablement surpris de sa gentillesse, de sa disponibilité et de la souplesse de négociations. Nous achetâmes beaucoup de bagues (les moins lourds des souvenirs et très appréciées par les proches à qui l’on donne des « petits quelques choses » pour la baraka).
Il nous a montré une très belle image de Médine, une image d’apaisement, malgré la difficulté de tenir un commerce, largement compensé par le cadre religieux de la Ville sainte. Masha Allah. Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa famille.
Abdallah, l’hospitalité mecquoise
Sans doute la plus belle de mes rencontres. Abdallah, un Maroco-Algérien, de mon âge, né à La Mecque et rencontré à la Mosquée sacrée. Il était l’imam d’une petite mosquée de la proche banlieue de la Cité bénie (3 km), à Al Aziziah. Il m’accueillit chez lui lors de l’Aid al-Fitr. Nous fîmes longuement connaissance. Nous parlions de religion, des études et de... mariage bien sûr !
Il me disait qu’il était aisé de se marier car ici c’est une culture. Un homme de 25 ans ou une femme de 20 ans toujours pas mariés étaient des cas très exceptionnels. SubhanAllah.
Les Mecquois sont accueillants et chaleureux. Grands et petits ! Parce que l’Aid, c’est aussi la fête des enfants qui portent des habits nouvellement achetés et courant partout avec. Masha Allah. Abdallah m’invita également à aller me joindre dans une tente installée pour fêter l’Aid avec tous les voisins du quartier. Des plats traditionnels étaient à disposition de tous. Masha Allah. C’était d’ailleurs très bon.
Il m’invita également au mariage d’un de ses amis. Je ne pus que constater la simplicité du banquet, toutefois excellent. Au Maghreb, c’est le couscous. Ici, c’est le riz. Rien que d’y penser, j’en ai l’eau à la bouche. C’est avec lui que je fis la visite du mont Nour. Il me montra et m’expliqua l’histoire de La Mecque, de la création de l’Arabie Saoudite au projet d’agrandissement de la Mosquée sacrée. J’ai énormément appris, tant au niveau de la tradition ancestrale de l’hospitalité arabe qu’au niveau de la culture. J’ai passé avec ce frère dix jours d’exception. Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa mère et sa famille.
Abdallah de Jeddah, ou la fatale remise en question
Je fis la connaissance d’un autre Abdallah. Celui-ci est chauffeur de taxi d’une quarantaine d’années et est un Arabe de Jeddah. Selon la légende, la cité fut nommée ainsi car Ève − que Dieu l’agrée − y est enterrée. Étant la première femme de l’humanité, elle est surnommée grand-mère (jeddah en arabe).
À notre demande, Abdallah nous fit visiter sa ville et le bord de mer, puis nous ramena à La Mecque. Il avait passé quelques années aux États-Unis, d’où sa grande joie lorsque je lui appris que nous étions des Franco-Algériens, c’était la première fois qu’il en transportait, m’a t-il dit.
On discutait de tout, de la religion, de Dieu, de la beauté du pays des deux Mosquées sacrées... Et de notre umma. Et de sa difficulté à faire un seul bloc, à apprendre à se connaître et à s’apprécier à sa juste valeur. Les musulmans adorent leur Dieu, respectent les piliers de l’islam et les rites de la 'umra et du hajj. Mais n’ont-ils pas oublié qu’ils étaient une famille ?
« Et le musulman est le frère du musulman. » Muhammad [PBSL] ne nous a-t-il pas expressément signifié que les personnes qui suivraient après sa mort son message, sans pour autant l’avoir vu, étaient ses frères ?
Quel terrible constat ! Pourtant, le remède est fort simple : c’est à nous d’affronter ce grand malheur par de petits gestes. En apprenant à connaître son prochain, en faisant preuve d’empathie, en faisant un sourire. Car en islam, même le sourire est récompensé ! SubhanAllah. Masha Allah ! Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa famille.
Un Égyptien dans la rue avait un gros carton rempli de petits livres d’invocations extraites du Coran. Je m’approchai et lui demandai, tout naturellement, le prix. Étonné par ma question, il me dit : « C’est gratuit mon frère ! » Et m’en passa 5. À son tour, il me demanda où allait atterrir ces livres. Je lui répondis : « À Paris. » Et il m’en redonna une bonne dizaine. Je ne pus m’empêcher de le prendre dans mes bras. « BarakaAllah fik », lui répétai-je ! Masha Allah ! Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa famille.
Irish Spirit
J’ai rencontré un Irlandais de Dublin de 19 ans, d’origine pakistanaise, avec sa mère. Masha Allah, elle était très fière de lui. Nous avons discuté des musulmans de France, de l’Irlande, de l’Europe... Il me plaignait de la situation difficile des sœurs voilées de France. Je ne pouvais qu’acquiescer. Mais je lui affirmai que cette situation développait non pas des sœurs victimes du système, mais des sœurs encore plus entreprenantes et plus fortes avec une personnalité bien trempée ! SubhanAllah ! Nous conclûmes qu’il fallait faire chaque chose dans le sentier d’Allah. Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa mère et sa famille.
Mohamed le Bijoutier
Les Arabes sont connus pour être d’excellents commerçants. Ce que je ne déments absolument pas. Bien au contraire. Ainsi, je fis la connaissance de Mohamed Bukhari, un Médinois ayant de lointaines origines avec le peuple ouzbek. Il vendait des bijoux en argent et des parures en pierres précieuses. Ma mère et moi fûmes agréablement surpris de sa gentillesse, de sa disponibilité et de la souplesse de négociations. Nous achetâmes beaucoup de bagues (les moins lourds des souvenirs et très appréciées par les proches à qui l’on donne des « petits quelques choses » pour la baraka).
Il nous a montré une très belle image de Médine, une image d’apaisement, malgré la difficulté de tenir un commerce, largement compensé par le cadre religieux de la Ville sainte. Masha Allah. Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa famille.
Abdallah, l’hospitalité mecquoise
Sans doute la plus belle de mes rencontres. Abdallah, un Maroco-Algérien, de mon âge, né à La Mecque et rencontré à la Mosquée sacrée. Il était l’imam d’une petite mosquée de la proche banlieue de la Cité bénie (3 km), à Al Aziziah. Il m’accueillit chez lui lors de l’Aid al-Fitr. Nous fîmes longuement connaissance. Nous parlions de religion, des études et de... mariage bien sûr !
Il me disait qu’il était aisé de se marier car ici c’est une culture. Un homme de 25 ans ou une femme de 20 ans toujours pas mariés étaient des cas très exceptionnels. SubhanAllah.
Les Mecquois sont accueillants et chaleureux. Grands et petits ! Parce que l’Aid, c’est aussi la fête des enfants qui portent des habits nouvellement achetés et courant partout avec. Masha Allah. Abdallah m’invita également à aller me joindre dans une tente installée pour fêter l’Aid avec tous les voisins du quartier. Des plats traditionnels étaient à disposition de tous. Masha Allah. C’était d’ailleurs très bon.
Il m’invita également au mariage d’un de ses amis. Je ne pus que constater la simplicité du banquet, toutefois excellent. Au Maghreb, c’est le couscous. Ici, c’est le riz. Rien que d’y penser, j’en ai l’eau à la bouche. C’est avec lui que je fis la visite du mont Nour. Il me montra et m’expliqua l’histoire de La Mecque, de la création de l’Arabie Saoudite au projet d’agrandissement de la Mosquée sacrée. J’ai énormément appris, tant au niveau de la tradition ancestrale de l’hospitalité arabe qu’au niveau de la culture. J’ai passé avec ce frère dix jours d’exception. Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa mère et sa famille.
Abdallah de Jeddah, ou la fatale remise en question
Je fis la connaissance d’un autre Abdallah. Celui-ci est chauffeur de taxi d’une quarantaine d’années et est un Arabe de Jeddah. Selon la légende, la cité fut nommée ainsi car Ève − que Dieu l’agrée − y est enterrée. Étant la première femme de l’humanité, elle est surnommée grand-mère (jeddah en arabe).
À notre demande, Abdallah nous fit visiter sa ville et le bord de mer, puis nous ramena à La Mecque. Il avait passé quelques années aux États-Unis, d’où sa grande joie lorsque je lui appris que nous étions des Franco-Algériens, c’était la première fois qu’il en transportait, m’a t-il dit.
On discutait de tout, de la religion, de Dieu, de la beauté du pays des deux Mosquées sacrées... Et de notre umma. Et de sa difficulté à faire un seul bloc, à apprendre à se connaître et à s’apprécier à sa juste valeur. Les musulmans adorent leur Dieu, respectent les piliers de l’islam et les rites de la 'umra et du hajj. Mais n’ont-ils pas oublié qu’ils étaient une famille ?
« Et le musulman est le frère du musulman. » Muhammad [PBSL] ne nous a-t-il pas expressément signifié que les personnes qui suivraient après sa mort son message, sans pour autant l’avoir vu, étaient ses frères ?
Quel terrible constat ! Pourtant, le remède est fort simple : c’est à nous d’affronter ce grand malheur par de petits gestes. En apprenant à connaître son prochain, en faisant preuve d’empathie, en faisant un sourire. Car en islam, même le sourire est récompensé ! SubhanAllah. Masha Allah ! Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa famille.
Mon groupe
Dans notre groupe, nous étions quatre hommes et dix femmes (dont ma mère). Il y avait Sekou, un Guinéen de 70 ans, mais dont la vitalité pourrait surprendre plus d’un adolescent, masha Allah. Sabri, bon père de famille, qui aurait pu être mon grand frère, et Ahmed, qui nous fit visiter les plus beaux endroits de Médine et nous guidera pour la 'umra. Avec ces trois frères, les deux semaines se passèrent dans une très bonne ambiance. Qu’Allah leur donne le Firdaws, ainsi qu’à leurs familles.
« I’m American »
J’ai rencontré des gens de divers horizons. Avec ma mère, nous partions acheter quelques épices et du café saoudien (de couleur verte et donc non encore torréfié) excellent (mais vraiment excellent) avec des dattes. Nous demandions notre chemin à une passante qui savait comme nous et des milliers d’autres où étaient la mosquée, l’hôtel où elle séjournait et quelques restaurants. Ni plus, ni moins.
Elle nous dit avec un parfait anglais qu’elle venait des Etats-Unis, était d’origine indienne, qu’elle était « extremely sorry » et ne pouvait donc être d’aucune aide. Masha Allah. La conversation s’arrêta là, après nous être échangé le « salam alaykum » de circonstance. Cela m’a marqué.
Non pas parce que cette sœur avait mon âge et était charmante mais parce qu’elle m’a rappelé que nous étions tous là pour Allah le Très-Miséricordieux et Son Prophète (PBSL) en plein mois de Ramadhan, peu importent l’âge, l’origine, la condition et le lieu où nos parents ont émigré.
Qu’Allah donne le Firdaws à nos parents qui ont su nous donner une éducation en nous rappelant qu’Allah le Très-Haut était avec nous si on Le priait. Qu’Allah donne le Firdaws à cette sœur américaine ainsi qu’à sa famille.
Le polyglotte soudanais
Lors des ruptures de la prière de maghreb à la mosquée du Prophète [PBSL], je m’asseyais toujours à côté du même frère (mektoub quand tu nous tiens !), qui était un homme âgé, d’origine soudanaise, très intelligent et très souriant. Masha Allah, il arrivait à parler avec TOUT le monde.
Je précise cela car il parlait toutes les langues. Il parlait arabe, français, anglais, turc, indien, urdu... Masha Allah.
Avoir eu le privilège de lui parler (in english, s’il vous plaît) de la religion et de la vie en général me fit beaucoup de bien. Il me confia qu’il fallait chercher à nous [umma de Muhammad (PBSL)] connaître. Même si cela implique un effort d’apprentissage, car nous sommes frères. Les frères du Prophète (PBSL). Qu’Allah donne le Firdaws à ce frère ainsi qu’à sa famille.
Firas le businessman
Lors des prières de tarawih, j’ai rencontré un Tunisien d’une trentaine d’années qui était sur le point de partir à La Mecque le lendemain (un jour avant moi) et me faisait part de ses impressions.
Bouleversé. Il était persuadé que si Allah le Sage lui permettait de prier et de jeûner dans le pays des deux Mosquées sacrées, c’était parce que c’était une faveur de Sa part. Masha Allah.
Il me dit aussi qu’il travaillait entre Dubaï et Londres et se mit à me parler en anglais pour me dire qu’il fallait vite finir les études pour « run your business » toujours en craignant Allah le Tout-Puissant. Masha Allah. Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa famille.
AbdAllah l’Indonésien
Je fis la connaissance d'Abdallah, un Indonésien qui vivait à Médine, envoyé par le gouvernement pour apprendre le Coran et la religion. Il faisait partie d’un programme spécifique et était chapeauté par un savant de Médine. Il était très sympathique et parlait couramment l’arabe.
Il n’était pas seul, ma mère me disait qu’elle rencontra à la mosquée, côté femme, une jeune fille soudanaise de 18 ans qui connaissait le Coran par cœur et était à Médine pour apprendre la religion et la transmettre aux femmes de son pays. Masha Allah. Qu’Allah leur donne le Firdaws, ainsi qu’à ceux qui les hébergent et les prennent sous leurs ailes et ainsi qu’à leurs familles.
Raja Le Turc
Enfin, Raja. Un jeune Turc de 18 ans, qui s’apprêtait à entrer à l’université d’Istanbul en géographie en octobre 2009, masha Allah. Je fis sa connaissance le dernier matin avant de partir pour La Mecque bénie. On parlait en anglais et en arabe.
Et il me raconta l’histoire de la fin du califat ottoman, de l’ascension de Mustafa Kemal et de l'érudit et philosophe turc, Badiuzzaman Saïd Nursi (1878-1960). Ce dernier fut maintes fois emprisonné pour sa grande connaissance de l’islam. Aujourd’hui, ses textes sont réédités, al-hamdulillah, pour la plus grande satisfaction du peuple turc et de sa jeunesse, en quête d’une identité islamique retrouvée, au grand dam des ennemis de l’islam.
Il m’invita à Istanbul et me donna son numéro. Tout naturellement, je fis de même. Ce qui m’a marqué chez ce frère, c’est qu’il portait bien son prénom (Raja signifie espérance) et qu’il me faisait penser à quelqu’un : moi-même, quand j’avais son âge. Masha Allah. Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa famille.
Dans notre groupe, nous étions quatre hommes et dix femmes (dont ma mère). Il y avait Sekou, un Guinéen de 70 ans, mais dont la vitalité pourrait surprendre plus d’un adolescent, masha Allah. Sabri, bon père de famille, qui aurait pu être mon grand frère, et Ahmed, qui nous fit visiter les plus beaux endroits de Médine et nous guidera pour la 'umra. Avec ces trois frères, les deux semaines se passèrent dans une très bonne ambiance. Qu’Allah leur donne le Firdaws, ainsi qu’à leurs familles.
« I’m American »
J’ai rencontré des gens de divers horizons. Avec ma mère, nous partions acheter quelques épices et du café saoudien (de couleur verte et donc non encore torréfié) excellent (mais vraiment excellent) avec des dattes. Nous demandions notre chemin à une passante qui savait comme nous et des milliers d’autres où étaient la mosquée, l’hôtel où elle séjournait et quelques restaurants. Ni plus, ni moins.
Elle nous dit avec un parfait anglais qu’elle venait des Etats-Unis, était d’origine indienne, qu’elle était « extremely sorry » et ne pouvait donc être d’aucune aide. Masha Allah. La conversation s’arrêta là, après nous être échangé le « salam alaykum » de circonstance. Cela m’a marqué.
Non pas parce que cette sœur avait mon âge et était charmante mais parce qu’elle m’a rappelé que nous étions tous là pour Allah le Très-Miséricordieux et Son Prophète (PBSL) en plein mois de Ramadhan, peu importent l’âge, l’origine, la condition et le lieu où nos parents ont émigré.
Qu’Allah donne le Firdaws à nos parents qui ont su nous donner une éducation en nous rappelant qu’Allah le Très-Haut était avec nous si on Le priait. Qu’Allah donne le Firdaws à cette sœur américaine ainsi qu’à sa famille.
Le polyglotte soudanais
Lors des ruptures de la prière de maghreb à la mosquée du Prophète [PBSL], je m’asseyais toujours à côté du même frère (mektoub quand tu nous tiens !), qui était un homme âgé, d’origine soudanaise, très intelligent et très souriant. Masha Allah, il arrivait à parler avec TOUT le monde.
Je précise cela car il parlait toutes les langues. Il parlait arabe, français, anglais, turc, indien, urdu... Masha Allah.
Avoir eu le privilège de lui parler (in english, s’il vous plaît) de la religion et de la vie en général me fit beaucoup de bien. Il me confia qu’il fallait chercher à nous [umma de Muhammad (PBSL)] connaître. Même si cela implique un effort d’apprentissage, car nous sommes frères. Les frères du Prophète (PBSL). Qu’Allah donne le Firdaws à ce frère ainsi qu’à sa famille.
Firas le businessman
Lors des prières de tarawih, j’ai rencontré un Tunisien d’une trentaine d’années qui était sur le point de partir à La Mecque le lendemain (un jour avant moi) et me faisait part de ses impressions.
Bouleversé. Il était persuadé que si Allah le Sage lui permettait de prier et de jeûner dans le pays des deux Mosquées sacrées, c’était parce que c’était une faveur de Sa part. Masha Allah.
Il me dit aussi qu’il travaillait entre Dubaï et Londres et se mit à me parler en anglais pour me dire qu’il fallait vite finir les études pour « run your business » toujours en craignant Allah le Tout-Puissant. Masha Allah. Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa famille.
AbdAllah l’Indonésien
Je fis la connaissance d'Abdallah, un Indonésien qui vivait à Médine, envoyé par le gouvernement pour apprendre le Coran et la religion. Il faisait partie d’un programme spécifique et était chapeauté par un savant de Médine. Il était très sympathique et parlait couramment l’arabe.
Il n’était pas seul, ma mère me disait qu’elle rencontra à la mosquée, côté femme, une jeune fille soudanaise de 18 ans qui connaissait le Coran par cœur et était à Médine pour apprendre la religion et la transmettre aux femmes de son pays. Masha Allah. Qu’Allah leur donne le Firdaws, ainsi qu’à ceux qui les hébergent et les prennent sous leurs ailes et ainsi qu’à leurs familles.
Raja Le Turc
Enfin, Raja. Un jeune Turc de 18 ans, qui s’apprêtait à entrer à l’université d’Istanbul en géographie en octobre 2009, masha Allah. Je fis sa connaissance le dernier matin avant de partir pour La Mecque bénie. On parlait en anglais et en arabe.
Et il me raconta l’histoire de la fin du califat ottoman, de l’ascension de Mustafa Kemal et de l'érudit et philosophe turc, Badiuzzaman Saïd Nursi (1878-1960). Ce dernier fut maintes fois emprisonné pour sa grande connaissance de l’islam. Aujourd’hui, ses textes sont réédités, al-hamdulillah, pour la plus grande satisfaction du peuple turc et de sa jeunesse, en quête d’une identité islamique retrouvée, au grand dam des ennemis de l’islam.
Il m’invita à Istanbul et me donna son numéro. Tout naturellement, je fis de même. Ce qui m’a marqué chez ce frère, c’est qu’il portait bien son prénom (Raja signifie espérance) et qu’il me faisait penser à quelqu’un : moi-même, quand j’avais son âge. Masha Allah. Qu’Allah lui donne le Firdaws ainsi qu’à sa famille.
Je partis à Jeddah, à 80 kilomètres de La Mecque bénie, au bord de la mer Rouge, une heure à peine de La Mecque en voiture. Jeddah est une métropole cosmopolite de plus de 3,4 millions d’habitants. Elle est la deuxième ville d’Arabie Saoudite et un grand centre de commerce. En 647, le calife Uthman − qu’Allah l’agrée − l’a transformé en port, pour les pèlerins se rendant à La Mecque.
Aujourd’hui, le Jeddah Islamic Port est l’un des ports les plus importants, où transitent les marchandises venant d’Occident vers l’intérieur du pays. Il est bon de savoir que la ville constituait un relais sur la route des Indes.
Sa plus grande ouverture au monde lui a permis de devenir la capitale diplomatique de l’Arabie Saoudite. Les ambassades étrangères y sont restées jusque dans les années 1980 après quoi elles furent transférées à Riyad, historiquement capitale du royaume wahhabite. La ville a profité de la manne pétrolière et a connu un boom démographique et économique. Elle est notamment le siège de Saudi Airlines et de Saudi Binladen Group (grand groupe de construction qui a notamment entrepris l’extension de la Mosquée de la Kaaba dès 1955). Son aéroport est le lieu d’accueil des pèlerins se rendant à La Mecque et lui confère un statut international. L’Organisation de la conférence islamique (OCI) y a établi son siège.
Mais Jeddah, c’est aussi ses plages et sa fameuse Corniche Road. Je suis parti à Obhur et y ai profité pour nager ! C’est autre chose que la Méditerranée, l’eau est très chaude. Les infrastructures saoudiennes de bord de mer n’ont absolument rien à envier aux hôtels de la Côte d’Azur. L’Arabie Saoudite est un beau pays du point de vue tant de la religion que du tourisme !
La corniche de Jeddah est la côte qui s’étend sur plus de 30 kilomètres et bordée par la mer Rouge. On y trouve des plages privées, des restaurants, des terrains de jeux, des parcs d’attractions, des hôtels et des sites de pique-nique. Après le Maghreb (coucher du soleil), la Corniche grouille de monde, avec les familles saoudiennes qui s’y baladent. Le pique-nique est le passe-temps local favori et est considéré comme une occasion idéale de se réunir en famille.
Sur la Corniche, il existe une perle d’architecture, une mosquée flottante, appelée mosquée blanche, ou mosquée de Fatima Zohra − qu’Allah l’agrée. J’y ai fait salât dhor (salât de la mi-journée).
Y suis-je tombé amoureux ? Certainement, mais pas seulement pour ses structures. J’ai aimé ce pays car j’y ai fait de merveilleuses rencontres.
Aujourd’hui, le Jeddah Islamic Port est l’un des ports les plus importants, où transitent les marchandises venant d’Occident vers l’intérieur du pays. Il est bon de savoir que la ville constituait un relais sur la route des Indes.
Sa plus grande ouverture au monde lui a permis de devenir la capitale diplomatique de l’Arabie Saoudite. Les ambassades étrangères y sont restées jusque dans les années 1980 après quoi elles furent transférées à Riyad, historiquement capitale du royaume wahhabite. La ville a profité de la manne pétrolière et a connu un boom démographique et économique. Elle est notamment le siège de Saudi Airlines et de Saudi Binladen Group (grand groupe de construction qui a notamment entrepris l’extension de la Mosquée de la Kaaba dès 1955). Son aéroport est le lieu d’accueil des pèlerins se rendant à La Mecque et lui confère un statut international. L’Organisation de la conférence islamique (OCI) y a établi son siège.
Mais Jeddah, c’est aussi ses plages et sa fameuse Corniche Road. Je suis parti à Obhur et y ai profité pour nager ! C’est autre chose que la Méditerranée, l’eau est très chaude. Les infrastructures saoudiennes de bord de mer n’ont absolument rien à envier aux hôtels de la Côte d’Azur. L’Arabie Saoudite est un beau pays du point de vue tant de la religion que du tourisme !
La corniche de Jeddah est la côte qui s’étend sur plus de 30 kilomètres et bordée par la mer Rouge. On y trouve des plages privées, des restaurants, des terrains de jeux, des parcs d’attractions, des hôtels et des sites de pique-nique. Après le Maghreb (coucher du soleil), la Corniche grouille de monde, avec les familles saoudiennes qui s’y baladent. Le pique-nique est le passe-temps local favori et est considéré comme une occasion idéale de se réunir en famille.
Sur la Corniche, il existe une perle d’architecture, une mosquée flottante, appelée mosquée blanche, ou mosquée de Fatima Zohra − qu’Allah l’agrée. J’y ai fait salât dhor (salât de la mi-journée).
Y suis-je tombé amoureux ? Certainement, mais pas seulement pour ses structures. J’ai aimé ce pays car j’y ai fait de merveilleuses rencontres.
Tags :
jeddah
Le mont Nour.
J’ai visité de fond en comble tous les coins et recoins de la mosquée. Quel plaisir pour les amateurs d’architecture ! J’ai embrassé la Pierre Noire, tourné des dizaines de fois autour de la Kaaba, je suis allé au sous-sol (le bodrom), j’ai prié à l’intérieur de Maqam d'Ismaël (le demi-cercle).
Le plus étrange, c’est lorsque j’étais au multazam, partie de la Kaaba entre la Pierre noire et la porte d’entrée de la Kaaba, où les invocations sont acceptées. Je l’atteignis et m’accrochai au seuil de la porte. Ma poitrine touchait l’édifice. Je faisais des supplications et je sentis quelque chose sortir de mon corps. C’était inexplicable. Je le refis un autre jour, le résultat était le même. Est-ce le magnétisme de la Kaaba ? Allah est le plus savant.
Je visitai également le mont Arafat, mont de la miséricorde, où le 9 du mois de dhûl-Hijja les pèlerins du grand hajj y stationnent et y prient, et Muzdalifah et Mina... J’étais en repérage pour le grand hajj, dans un avenir proche insha Allah.
Je vis le mont Thawr, où notre Prophète [PBSL] et Abû Bakr − qu’Allah l’agrée − s’étaient réfugiés quand ils durent fuir les idolâtres. Ils entrèrent dans une grotte et furent protégés par une simple toile d’araignée et un nid qu’une colombe fabriqua avant d’y déposer ses œufs. Leurs poursuivants ne pensèrent pas qu’ils y étaient rentrés. SubhanAllah.
J’escaladai, bien que ne faisant pas partie de la Sunna, le mont Nour, à 8 kilomètres de la Kaaba, où le Prophète méditait des nuits entières avant de recevoir la visite de l’archange Djibril [PSL], qui lui ordonna de réciter des paroles d’un autre monde. La révélation du Noble Coran commença à cet endroit. Masha Allah.
Le plus étrange, c’est lorsque j’étais au multazam, partie de la Kaaba entre la Pierre noire et la porte d’entrée de la Kaaba, où les invocations sont acceptées. Je l’atteignis et m’accrochai au seuil de la porte. Ma poitrine touchait l’édifice. Je faisais des supplications et je sentis quelque chose sortir de mon corps. C’était inexplicable. Je le refis un autre jour, le résultat était le même. Est-ce le magnétisme de la Kaaba ? Allah est le plus savant.
Je visitai également le mont Arafat, mont de la miséricorde, où le 9 du mois de dhûl-Hijja les pèlerins du grand hajj y stationnent et y prient, et Muzdalifah et Mina... J’étais en repérage pour le grand hajj, dans un avenir proche insha Allah.
Je vis le mont Thawr, où notre Prophète [PBSL] et Abû Bakr − qu’Allah l’agrée − s’étaient réfugiés quand ils durent fuir les idolâtres. Ils entrèrent dans une grotte et furent protégés par une simple toile d’araignée et un nid qu’une colombe fabriqua avant d’y déposer ses œufs. Leurs poursuivants ne pensèrent pas qu’ils y étaient rentrés. SubhanAllah.
J’escaladai, bien que ne faisant pas partie de la Sunna, le mont Nour, à 8 kilomètres de la Kaaba, où le Prophète méditait des nuits entières avant de recevoir la visite de l’archange Djibril [PSL], qui lui ordonna de réciter des paroles d’un autre monde. La révélation du Noble Coran commença à cet endroit. Masha Allah.
La Kaaba, lors de la nuit du 27 Ramadhan 1430 (septembre 2009).
Le soir même, c’était la nuit du Destin, meilleure que mille mois. 83 ans et quatre mois. La nuit durant laquelle les plus grands imams de La Mecque allaient finir la récitation du Saint Coran. J’allais prier mes premières tarawih à La Mecque.
Avec mon Coran, je suivais la récitation. Un vrai bonheur.
Celui qui tirait son épingle du jeu était Cheikh Soudais. Ses intonations et sa voix... Un régal pour les cœurs ! Masha Allah !
Après les prières de tarawih et de tahajjud, il finissait par des invocations et des supplications qui duraient une vingtaine de minutes. Plus de 2 millions de musulmans les ponctuaient par des « Amiiiiin ! » SubhanAllah ! Le paysage était magnifique, j’étais sur la terrasse (dernier étage de la Mosquée, au-dessus du parcours entre Safa et Marwa). J’étais donc en hauteur.
Je n’avais jamais vu un rassemblement aussi gigantesque de musulmans priant Alllah de toute ma vie. Presque intrigant car cela me rappelait les récits coraniques et prophétiques à propos du Jour du Jugement dernier. Tous face à notre Créateur. Nombreux, mais seuls face à nos actions. Il n’y a de puissance et de force qu’en Allah.
Et fatalement, lorsque le cheikh termina ses invocations et la dernière prière du witr, par les salutations, je me mettais à pleurer à chaudes larmes pendant cinq minutes, sans arrêt, telle une source d’eau qui jaillissait pour s’échapper de la terre, impatiente d’être au contact de l’air. Je me suis rendu compte de la puissance d’Allah car je me sentis (SubhanAllah) comme écrasé par Sa Grandeur majestueuse.
Un frère m’apporta un verre de zamzam et me réconforta en me tapotant l’épaule. Je bus et me lavai le visage. Et l’inexplicable se produisit. En même temps que je pleurais, je riais. J’étais heureux de pleurer ! Enfin, j’étais heureux que mon cœur ait été touché par la Miséricorde d’Allah. Al-hamdulillah.
Avec mon Coran, je suivais la récitation. Un vrai bonheur.
Celui qui tirait son épingle du jeu était Cheikh Soudais. Ses intonations et sa voix... Un régal pour les cœurs ! Masha Allah !
Après les prières de tarawih et de tahajjud, il finissait par des invocations et des supplications qui duraient une vingtaine de minutes. Plus de 2 millions de musulmans les ponctuaient par des « Amiiiiin ! » SubhanAllah ! Le paysage était magnifique, j’étais sur la terrasse (dernier étage de la Mosquée, au-dessus du parcours entre Safa et Marwa). J’étais donc en hauteur.
Je n’avais jamais vu un rassemblement aussi gigantesque de musulmans priant Alllah de toute ma vie. Presque intrigant car cela me rappelait les récits coraniques et prophétiques à propos du Jour du Jugement dernier. Tous face à notre Créateur. Nombreux, mais seuls face à nos actions. Il n’y a de puissance et de force qu’en Allah.
Et fatalement, lorsque le cheikh termina ses invocations et la dernière prière du witr, par les salutations, je me mettais à pleurer à chaudes larmes pendant cinq minutes, sans arrêt, telle une source d’eau qui jaillissait pour s’échapper de la terre, impatiente d’être au contact de l’air. Je me suis rendu compte de la puissance d’Allah car je me sentis (SubhanAllah) comme écrasé par Sa Grandeur majestueuse.
Un frère m’apporta un verre de zamzam et me réconforta en me tapotant l’épaule. Je bus et me lavai le visage. Et l’inexplicable se produisit. En même temps que je pleurais, je riais. J’étais heureux de pleurer ! Enfin, j’étais heureux que mon cœur ait été touché par la Miséricorde d’Allah. Al-hamdulillah.
Puits de zamzam.
Arrivés sur place, c’est allé très vite. On ne s’en rendit même pas compte. On entrait par la porte du « roi Abd al-Aziz » et nous vîmes un cube noir haut de 15 mètres. Saisissant. J’étais bouche bée. Je voyais enfin le centre du monde, le point de concours des qiblas du monde entier, vers lequel se dirige un quart de la population mondiale. Depuis plus de 14 siècles ! Cinq fois par jour. SubhanAllah. J’arrivais enfin à elle. Douze ans que je prie en sa direction. Masha Allah.
Je tenais ma mère par la main et elle me répétait les larmes aux yeux : « C’est la Kaaba, c’est la Kaaba, c’est elle, c’est elle ?! » Je répondis le plus simplement du monde par l’affirmative.
Et nous commençâmes à y tourner tout autour : le tawaf. Sept fois. Mes yeux restaient fixés sur ce monument historique construit par Abraham et son fils Ismaël [PBSE]. Au troisième tour, nous pûmes enfin la toucher, dans le coin droit (rukn al yamani). SubhanaAllah ! Masha Allah ! It’s unbelievable, muy increible, MAGNIFIQUE !
Oui, parce qu’à cet endroit du globe tu VEUX parler toutes les langues possibles pour prier le Digne de louanges, Exalté Soit-Il, afin de L’invoquer. Et je récitai toutes les sourates que je connaissais − il n’y a de force et de puissance qu’en ALLAH.
Après avoir fini nos tours, non sans émotion, nous priâmes deux unités de prière derrière le Maqam d’Abraham [PBSL], où l’on pouvait voir les empreintes de ses deux pieds tournés vers la Kaaba. Nous étions ensuite prêts à faire le sa3i (aller et venue) entre les monts de Safa et Marwa, faisant partie des sanctuaires d’Allah le Tout-Puissant se trouvant dans la Sainte Mosquée.
À Safa et, tournés vers la Kaaba, nous récitions les supplications de notre choix. Le Prophète Muhammad [PBSL], lorsqu’il était à son sommet, proclamait trois fois : « Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah » : « LA ILAHA ILA ALLAH. »
Nous nous dirigeâmes ensuite vers Marwa, en marchant à une allure normale jusqu’au jalon vert. Les hommes qui en avaient les capacités physiques devaient aller en courant jusqu’au jalon vert suivant, où ils reprenaient une allure de marche normale jusqu’à ce qu’ils atteignissent Marwa. Les femmes devaient faire tout le trajet en marchant à une allure normale.
La section comprise entre les deux jalons verts correspond à l’endroit où Hajar entendit son nourrisson Ismaël pleurer de soif alors qu’elle cherchait de l’aide, courant à chaque fois qu’elle entendait ses cris. C’est d’ailleurs après ces allers-retours qu’Allah permit le jaillissement, jusqu’aujourd’hui, d’une eau miraculeuse. Hajar, l’ayant aperçue, se mit à dire : « Zam zam » (attrape, attrape).
Une fois au sommet de Marwa, nous nous tournions vers la Qibla, et répétions les prières et les supplications récitées à Safa. Et rebelote, nous faisions le trajet du retour, en marchant où il fallait marcher et courir où il fallait courir. Nous répétâmes la procédure jusqu’à ce que nous ayons accompli sept trajets, terminant le sa3i à Marwa. Enfin, et pour achever les rites de la 'umra, nous procédâmes au raccourcissement (ou au rasage complet) de nos cheveux.
Ça y est. Je suis un mini-hajji. Un mou3tamar, pour les puristes. Al hamdulillah !
Je tenais ma mère par la main et elle me répétait les larmes aux yeux : « C’est la Kaaba, c’est la Kaaba, c’est elle, c’est elle ?! » Je répondis le plus simplement du monde par l’affirmative.
Et nous commençâmes à y tourner tout autour : le tawaf. Sept fois. Mes yeux restaient fixés sur ce monument historique construit par Abraham et son fils Ismaël [PBSE]. Au troisième tour, nous pûmes enfin la toucher, dans le coin droit (rukn al yamani). SubhanaAllah ! Masha Allah ! It’s unbelievable, muy increible, MAGNIFIQUE !
Oui, parce qu’à cet endroit du globe tu VEUX parler toutes les langues possibles pour prier le Digne de louanges, Exalté Soit-Il, afin de L’invoquer. Et je récitai toutes les sourates que je connaissais − il n’y a de force et de puissance qu’en ALLAH.
Après avoir fini nos tours, non sans émotion, nous priâmes deux unités de prière derrière le Maqam d’Abraham [PBSL], où l’on pouvait voir les empreintes de ses deux pieds tournés vers la Kaaba. Nous étions ensuite prêts à faire le sa3i (aller et venue) entre les monts de Safa et Marwa, faisant partie des sanctuaires d’Allah le Tout-Puissant se trouvant dans la Sainte Mosquée.
À Safa et, tournés vers la Kaaba, nous récitions les supplications de notre choix. Le Prophète Muhammad [PBSL], lorsqu’il était à son sommet, proclamait trois fois : « Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah » : « LA ILAHA ILA ALLAH. »
Nous nous dirigeâmes ensuite vers Marwa, en marchant à une allure normale jusqu’au jalon vert. Les hommes qui en avaient les capacités physiques devaient aller en courant jusqu’au jalon vert suivant, où ils reprenaient une allure de marche normale jusqu’à ce qu’ils atteignissent Marwa. Les femmes devaient faire tout le trajet en marchant à une allure normale.
La section comprise entre les deux jalons verts correspond à l’endroit où Hajar entendit son nourrisson Ismaël pleurer de soif alors qu’elle cherchait de l’aide, courant à chaque fois qu’elle entendait ses cris. C’est d’ailleurs après ces allers-retours qu’Allah permit le jaillissement, jusqu’aujourd’hui, d’une eau miraculeuse. Hajar, l’ayant aperçue, se mit à dire : « Zam zam » (attrape, attrape).
Une fois au sommet de Marwa, nous nous tournions vers la Qibla, et répétions les prières et les supplications récitées à Safa. Et rebelote, nous faisions le trajet du retour, en marchant où il fallait marcher et courir où il fallait courir. Nous répétâmes la procédure jusqu’à ce que nous ayons accompli sept trajets, terminant le sa3i à Marwa. Enfin, et pour achever les rites de la 'umra, nous procédâmes au raccourcissement (ou au rasage complet) de nos cheveux.
Ça y est. Je suis un mini-hajji. Un mou3tamar, pour les puristes. Al hamdulillah !
La Mecque au matin.
Cette deuxième partie de mon récit énonce tout ce que j’ai vu et ressenti à La Mecque lors de cette 'umra.
3 h 30 du matin. Il était temps de se doucher et de s’habiller d’un vêtement blanc, exclusivement réservé aux hommes, composé de deux pièces identiques sans couture : le rida (haut) et l’izar (bas), essentiel pour accomplir la 'umra (petit hajj). Sa finalité est de ne pouvoir distinguer le riche du pauvre. Il n’y a pas de vêtements spécifiques pour les femmes, si ce n’est qu’elles doivent s’habiller convenablement (mastour) en laissant apparaître leur visage et leurs mains.
Nous sommes partis pour La Mecque en minicar à 4 heures pétantes. Étape préliminaire : le Miqat de Bir Ali à une quinzaine de kilomètres de Médine. C’est une mosquée où les gens venant de Médine doivent accomplir deux unités de prière et dire la déclaration verbale de l’intention d’accomplir le petit hajj ('umra) : « ALLAHUMA LABAIK UMRA. »
J’étais alors en état de sacralisation. Il ne me restait plus qu’à entonner la talbiya en non-stop jusqu’à ce que nous arrivions à La Mecque bénie :
« LABAIK ALLAHUMA LABAIK, LABAIKALA SHARIKA LAKA LABAIK, INNAL HAMDA WA NI3MATA LAKAWA MULK, LA SHARIKA LAK. »
« Me voilà, ô Seigneur, me voilà. Me voilà, Tu n’as pas d’associé, me voilà. En vérité, la louange et la grâce T’appartiennent ainsi que la royauté. Tu n’as pas d’associé. »
À chaque kilomètre parcouru, à chaque phrase de talbiya prononcée, à chaque battement de cœur, nous nous approchions. La route était fluide, le paysage, aride. Ni arbre, ni sable : que de la roche et des montagnes. Je me rappelais alors la Sira (biographie) du Prophète [PBSL] et de son émigration. SubhanAllah.
Ce qui me fit sourire, sur les routes, ce n’étaient pas les panneaux de circulation conventionnels (limitation de vitesse, indication de direction...), mais les panneaux sur lesquels étaient inscrits en arabe « Al-hamdulillah », « Staghfirullah », « SubhanAllah », « Il n’y a de Puissance et de Force qu’en ALLAH », « Attention à la vitesse, elle est l’habitude des faibles, Satan peut profiter de ce moment »... La sécurité routière « made in Saudia » ou le rappel (dhikr) – subliminal – profite à tous, surtout aux automobilistes !
Nous sommes arrivés à l’hôtel (situé à 300 mètres de la Mosquée) pour prendre les chambres et y déposer nos valises. Il est 9 heures du matin et nous entrâmes à la Sainte Mosquée pour accomplir la 'umra. Une prière à cette mosquée équivaut à 100 000 prières. Allahu Akbar !
3 h 30 du matin. Il était temps de se doucher et de s’habiller d’un vêtement blanc, exclusivement réservé aux hommes, composé de deux pièces identiques sans couture : le rida (haut) et l’izar (bas), essentiel pour accomplir la 'umra (petit hajj). Sa finalité est de ne pouvoir distinguer le riche du pauvre. Il n’y a pas de vêtements spécifiques pour les femmes, si ce n’est qu’elles doivent s’habiller convenablement (mastour) en laissant apparaître leur visage et leurs mains.
Nous sommes partis pour La Mecque en minicar à 4 heures pétantes. Étape préliminaire : le Miqat de Bir Ali à une quinzaine de kilomètres de Médine. C’est une mosquée où les gens venant de Médine doivent accomplir deux unités de prière et dire la déclaration verbale de l’intention d’accomplir le petit hajj ('umra) : « ALLAHUMA LABAIK UMRA. »
J’étais alors en état de sacralisation. Il ne me restait plus qu’à entonner la talbiya en non-stop jusqu’à ce que nous arrivions à La Mecque bénie :
« LABAIK ALLAHUMA LABAIK, LABAIKALA SHARIKA LAKA LABAIK, INNAL HAMDA WA NI3MATA LAKAWA MULK, LA SHARIKA LAK. »
« Me voilà, ô Seigneur, me voilà. Me voilà, Tu n’as pas d’associé, me voilà. En vérité, la louange et la grâce T’appartiennent ainsi que la royauté. Tu n’as pas d’associé. »
À chaque kilomètre parcouru, à chaque phrase de talbiya prononcée, à chaque battement de cœur, nous nous approchions. La route était fluide, le paysage, aride. Ni arbre, ni sable : que de la roche et des montagnes. Je me rappelais alors la Sira (biographie) du Prophète [PBSL] et de son émigration. SubhanAllah.
Ce qui me fit sourire, sur les routes, ce n’étaient pas les panneaux de circulation conventionnels (limitation de vitesse, indication de direction...), mais les panneaux sur lesquels étaient inscrits en arabe « Al-hamdulillah », « Staghfirullah », « SubhanAllah », « Il n’y a de Puissance et de Force qu’en ALLAH », « Attention à la vitesse, elle est l’habitude des faibles, Satan peut profiter de ce moment »... La sécurité routière « made in Saudia » ou le rappel (dhikr) – subliminal – profite à tous, surtout aux automobilistes !
Nous sommes arrivés à l’hôtel (situé à 300 mètres de la Mosquée) pour prendre les chambres et y déposer nos valises. Il est 9 heures du matin et nous entrâmes à la Sainte Mosquée pour accomplir la 'umra. Une prière à cette mosquée équivaut à 100 000 prières. Allahu Akbar !
Durant ces quatre jours et ces quatre nuits, je fis la prière dans des endroits où les invocations sont moustajab (acceptées) :
− ar-Rawdah : c'est l’espace compris entre la chaire et la maison du Prophète [PBSL]. Le Prophète [PBSL] disait [hadith] : « L’espace compris entre ma chaire et ma maison est l’un des jardins du Paradis. » Cet espace est couvert d’un tapis vert. Et Masha Allah, c’est toujours bondé.
− la porte al-Baqi (qui donne sur le cimetière Al-Baqi) : c’est à cet endroit, où est actuellement cette porte, que Djibril − salutations sur lui − était descendu pour parler à Muhammad [PBSL].
Je visitai des lieux impressionnants comme le cimetière Al-Baqi, où plus de dix mille compagnons sont enterrés, dont Fatima Zohra − qu’Allah l’agrée −, Othman ibn Affan (troisième calife − qu’Allah l’agrée), Hassan ibn Ali − qu’Allah l’agrée −, le petit-fils du Prophète et plein d’autres...
Ce qui m’a impressionné, c’est que les tombes sont là depuis plus de quatorze siècles, témoins du temps qui s’est écoulé et pour nous rappeler que nous sommes créés de terre et que nous revenons à la terre, jusqu’au jour du Jugement.
La mosquée aux deux qibla
Nous visitâmes la mosquée aux deux qibla (Masjid Qiblataïn). En effet, la première qibla (lieu vers où l’on prie) n’était pas La Mecque mais était la mosquée de al-Qods (à Jérusalem), direction vers laquelle Bilal − qu’Allah l’agrée −, compagnon et premier muezzin de l’Histoire, appelait les musulmans à la prière. Le Prophète Muhammad [PBSL] priait mais avait le cœur à La Mecque.
Allah − Exalté soit-Il − ordonna (sourate 2, al-Baqarah), à la deuxième année de l’Hégire, de changer de direction pour celle que l’on connaît actuellement : La Mecque bénie. Subhanallah, jusqu’à aujourd’hui, nous répondons au même appel à la prière (adhân) et prions vers la même qibla (direction de La Mecque).
Nous visitâmes et priâmes à la mosquée de Quba, situé dans la banlieue de Médine la Fleurie. Elle est la première mosquée de l’islam à avoir été construite. Apprenant la venue du Prophète, les Médinois vinrent le rejoindre et l’invitèrent à s’installer chez eux. Au lieu de répondre à ces invitations, Muhammad [PBSL] laissa errer son chameau, jusqu’à ce que l'animal s’arrêtât de son plein gré. La monture s’agenouilla finalement sur un terrain qui appartenait à deux orphelins, auxquels Mohammed [PBSL] l’acheta aussitôt, afin d’y faire construire sa demeure et la première mosquée adjacente à celle-ci.
Celui qui prie en son sein est récompensé comme s’il avait accompli une 'umra (petit pèlerinage). Pas étonnant que des cars entiers de visiteurs venaient y prier, Masha Allah.
Enfin, nous passâmes au cimetière d'Uhud, lieu où les musulmans livrèrent la deuxième bataille contre les ennemis du Prophète [PBSL].
L’on vit la tombe de Hamza le Lion − qu’Allah l’agrée −, oncle de Muhammad [PBSL] qui n’hésita pas à défendre son neveu lorsqu’ils étaient à La Mecque et que le Prophète (PBSL) et ses compagnons − qu’Allah les agrée − étaient raillés par les Mecquois non acquis à la cause d'Allah − Exalté soit-Il.
Nous vîmes également le mont Ramada, où les archers devaient rester postés pour assurer la sécurité de ceux qui étaient sur le champ de bataille. Croyant que le combat était remporté par l’armée de l’islam, la grande majorité des archers descendirent sans l’accord du Prophète [PBSL]. Ce qui causa la perte de dizaines de musulmans après que Khalid Ibn Walid, grand stratège militaire, les prit en embuscade en contournant ce mont.
Mais ce qui se révéla comme une lourde défaite pour les musulmans s’avéra être une grande victoire sur les cœurs, à travers la conversion de centaines de personnes, dont ce même Khalid Ibn Walid − qu’Allah l’agrée. Il embrassa la religion révélée à Muhammad [PBSL] et fut surnommé l’épée de Dieu.
En partance
Très tôt le matin, le 26 du Ramadhan, je partais pour La Mecque. J’allais vivre des journées encore plus intenses qu’à Médine la Fleurie. Toutefois, je me promis de revenir la voir, dans un avenir proche. Insha Allah.
− ar-Rawdah : c'est l’espace compris entre la chaire et la maison du Prophète [PBSL]. Le Prophète [PBSL] disait [hadith] : « L’espace compris entre ma chaire et ma maison est l’un des jardins du Paradis. » Cet espace est couvert d’un tapis vert. Et Masha Allah, c’est toujours bondé.
− la porte al-Baqi (qui donne sur le cimetière Al-Baqi) : c’est à cet endroit, où est actuellement cette porte, que Djibril − salutations sur lui − était descendu pour parler à Muhammad [PBSL].
Je visitai des lieux impressionnants comme le cimetière Al-Baqi, où plus de dix mille compagnons sont enterrés, dont Fatima Zohra − qu’Allah l’agrée −, Othman ibn Affan (troisième calife − qu’Allah l’agrée), Hassan ibn Ali − qu’Allah l’agrée −, le petit-fils du Prophète et plein d’autres...
Ce qui m’a impressionné, c’est que les tombes sont là depuis plus de quatorze siècles, témoins du temps qui s’est écoulé et pour nous rappeler que nous sommes créés de terre et que nous revenons à la terre, jusqu’au jour du Jugement.
La mosquée aux deux qibla
Nous visitâmes la mosquée aux deux qibla (Masjid Qiblataïn). En effet, la première qibla (lieu vers où l’on prie) n’était pas La Mecque mais était la mosquée de al-Qods (à Jérusalem), direction vers laquelle Bilal − qu’Allah l’agrée −, compagnon et premier muezzin de l’Histoire, appelait les musulmans à la prière. Le Prophète Muhammad [PBSL] priait mais avait le cœur à La Mecque.
Allah − Exalté soit-Il − ordonna (sourate 2, al-Baqarah), à la deuxième année de l’Hégire, de changer de direction pour celle que l’on connaît actuellement : La Mecque bénie. Subhanallah, jusqu’à aujourd’hui, nous répondons au même appel à la prière (adhân) et prions vers la même qibla (direction de La Mecque).
Nous visitâmes et priâmes à la mosquée de Quba, situé dans la banlieue de Médine la Fleurie. Elle est la première mosquée de l’islam à avoir été construite. Apprenant la venue du Prophète, les Médinois vinrent le rejoindre et l’invitèrent à s’installer chez eux. Au lieu de répondre à ces invitations, Muhammad [PBSL] laissa errer son chameau, jusqu’à ce que l'animal s’arrêtât de son plein gré. La monture s’agenouilla finalement sur un terrain qui appartenait à deux orphelins, auxquels Mohammed [PBSL] l’acheta aussitôt, afin d’y faire construire sa demeure et la première mosquée adjacente à celle-ci.
Celui qui prie en son sein est récompensé comme s’il avait accompli une 'umra (petit pèlerinage). Pas étonnant que des cars entiers de visiteurs venaient y prier, Masha Allah.
Enfin, nous passâmes au cimetière d'Uhud, lieu où les musulmans livrèrent la deuxième bataille contre les ennemis du Prophète [PBSL].
L’on vit la tombe de Hamza le Lion − qu’Allah l’agrée −, oncle de Muhammad [PBSL] qui n’hésita pas à défendre son neveu lorsqu’ils étaient à La Mecque et que le Prophète (PBSL) et ses compagnons − qu’Allah les agrée − étaient raillés par les Mecquois non acquis à la cause d'Allah − Exalté soit-Il.
Nous vîmes également le mont Ramada, où les archers devaient rester postés pour assurer la sécurité de ceux qui étaient sur le champ de bataille. Croyant que le combat était remporté par l’armée de l’islam, la grande majorité des archers descendirent sans l’accord du Prophète [PBSL]. Ce qui causa la perte de dizaines de musulmans après que Khalid Ibn Walid, grand stratège militaire, les prit en embuscade en contournant ce mont.
Mais ce qui se révéla comme une lourde défaite pour les musulmans s’avéra être une grande victoire sur les cœurs, à travers la conversion de centaines de personnes, dont ce même Khalid Ibn Walid − qu’Allah l’agrée. Il embrassa la religion révélée à Muhammad [PBSL] et fut surnommé l’épée de Dieu.
En partance
Très tôt le matin, le 26 du Ramadhan, je partais pour La Mecque. J’allais vivre des journées encore plus intenses qu’à Médine la Fleurie. Toutefois, je me promis de revenir la voir, dans un avenir proche. Insha Allah.
Profil
Mohamed Salah
Le Prophète − paix et bénédiction d’Allah sur lui − avait dit un jour : « Me sera-t-il donné de voir mes frères ? » − « Mais nous sommes là, Ô Prophète ! », répondirent ses compagnons. − « Non, vous, vous êtes mes compagnons. Mes frères sont ceux à venir qui m’aimeront et croiront en Allah et en Son Messager sans m’avoir jamais vu. » Qu’Allah fasse que l’on soit parmi ses frères et qu’on puisse le voir au Paradis. Amine.
Je suis Mohamed Salah, 25 ans, né à Paris. Musulman depuis ma naissance, j’espère l’être à ma mort. Il y a un an, presque jour pour jour, j’eus l’opportunité d’accomplir une 'umra pendant le mois de Ramadhan 1430 (en septembre 2009). Ce projet n’a été ni le fruit du hasard, ni un départ sur un coup de tête. C’était préparé. J’avais économisé, pendant quelque temps, pas mal de sous, pour payer mon voyage, l’hébergement, ainsi que celui de ma mère. Jusque-là, rien de bien méchant !
Avant de réserver ma place, je fis un benchmark (veille concurrentielle) de toutes les agences parisiennes qui proposaient le meilleur rapport qualité-prix. Le but était de m’assurer une logistique d’excellence. Ne pas se retrouver, par exemple, avec un hôtel délabré, pis encore, loin des mosquées sacrées (et quand je dis loin, c’est sur la base de 3, 5 ou 10 kilomètres...).
En somme, un voyage à La Mecque, qui plus est un pèlerinage, c’est comme un voyage au bled, ça se prépare longtemps à l’avance, sans aucune négligence ! Comme dirait mon oncle : « Pas de confiance dans le pays de la confiance ! »
Pourquoi ce voyage ?
Parce que j’étais arrivé à un moment de ma vie où j’avais besoin de renforcer ma foi, de voir certaines choses et de les ressentir. Parce que j’avais besoin de me retrouver. Parce que j’avais besoin de prendre du recul. Parce que j’avais besoin d’aller à la rencontre de cette terre qui a été foulée par des messagers qui ont, eux-mêmes, changé le cours de l’Histoire. Parce que j’avais sûrement voulu me rassurer et ancrer cette Histoire dans la mienne.
Pourquoi le raconter ?
Parce que je voulais partager à la Terre entière (rien que ça !), les deux semaines passées au pays des deux mosquées sacrées : la mosquée du Prophète, à Médine, l’Illuminée, et à La Mecque bénie. Mon but était de retranscrire ce que j'y ai ressenti, ma rencontre avec ces lieux chargés d’Histoire. Mais également les rencontres avec mes semblables, mes frères et sœurs en islam des quatre coins du monde. Je remercie d’ailleurs Saphirnews qui me permet de vous le faire partager.
Je suis Mohamed Salah, 25 ans, né à Paris. Musulman depuis ma naissance, j’espère l’être à ma mort. Il y a un an, presque jour pour jour, j’eus l’opportunité d’accomplir une 'umra pendant le mois de Ramadhan 1430 (en septembre 2009). Ce projet n’a été ni le fruit du hasard, ni un départ sur un coup de tête. C’était préparé. J’avais économisé, pendant quelque temps, pas mal de sous, pour payer mon voyage, l’hébergement, ainsi que celui de ma mère. Jusque-là, rien de bien méchant !
Avant de réserver ma place, je fis un benchmark (veille concurrentielle) de toutes les agences parisiennes qui proposaient le meilleur rapport qualité-prix. Le but était de m’assurer une logistique d’excellence. Ne pas se retrouver, par exemple, avec un hôtel délabré, pis encore, loin des mosquées sacrées (et quand je dis loin, c’est sur la base de 3, 5 ou 10 kilomètres...).
En somme, un voyage à La Mecque, qui plus est un pèlerinage, c’est comme un voyage au bled, ça se prépare longtemps à l’avance, sans aucune négligence ! Comme dirait mon oncle : « Pas de confiance dans le pays de la confiance ! »
Pourquoi ce voyage ?
Parce que j’étais arrivé à un moment de ma vie où j’avais besoin de renforcer ma foi, de voir certaines choses et de les ressentir. Parce que j’avais besoin de me retrouver. Parce que j’avais besoin de prendre du recul. Parce que j’avais besoin d’aller à la rencontre de cette terre qui a été foulée par des messagers qui ont, eux-mêmes, changé le cours de l’Histoire. Parce que j’avais sûrement voulu me rassurer et ancrer cette Histoire dans la mienne.
Pourquoi le raconter ?
Parce que je voulais partager à la Terre entière (rien que ça !), les deux semaines passées au pays des deux mosquées sacrées : la mosquée du Prophète, à Médine, l’Illuminée, et à La Mecque bénie. Mon but était de retranscrire ce que j'y ai ressenti, ma rencontre avec ces lieux chargés d’Histoire. Mais également les rencontres avec mes semblables, mes frères et sœurs en islam des quatre coins du monde. Je remercie d’ailleurs Saphirnews qui me permet de vous le faire partager.
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Épilogue
18/11/2010
Médine & La Mecque : connecting people (2/2)
17/11/2010
Médine & La Mecque : connecting people (1/2)
16/11/2010
Je fais le touriste, et alors ?
15/11/2010
La Mecque, terre d’Histoire
14/11/2010
Nuit du 27 Ramadhan, nuit émotive
13/11/2010
Ma première 'umra
12/11/2010
En route pour La Mecque
11/11/2010
Médine, ville d’Histoire
10/11/2010
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