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Polémique autour de la fermeture de Sangatte

Rédigé par Mom Nicolas | Lundi 11 Novembre 2002 à 00:00

           

Sangatte, le centre d’hébergement ouvert en 1999 a accueilli plus de 60000 personnes réfugiées depuis son ouverture en 1999. Le 26 septembre dernier, le ministre de l’intérieur Sarkozy et son homologue britannique David Blunkett ont annoncé le début de recensement de la population de Sangatte et sa fermeture aux alentour d’Avril 2003. Depuis mardi, le centre n’accueille plus de réfugié, suscitant la polémique.



Sangatte, le centre d’hébergement ouvert en 1999 a accueilli plus de 60000 personnes réfugiées depuis son ouverture en 1999. Le 26 septembre dernier, le ministre de l’intérieur Sarkozy et son homologue britannique David Blunkett ont annoncé le début de recensement de la population de Sangatte et sa fermeture aux alentour d’Avril 2003. Depuis mardi, le centre n’accueille plus de réfugié, suscitant la polémique.

                                     

Cette fermeture progressive n’a pas arrêté le flux de réfugiés  qui se sont vu fermer les portes de Sangatte. Plusieurs d’entre eux ont ainsi occupé  une salle de sport de la ville de Calais, dont le maire dénonce une décision irresponsable de l’Etat.

Occupé par plus de quarante personnes et soutenu par un collectif d’association, la salle de sport devait se vider sur ordre du préfet du Pas de Calais Cyril Schott. Un dispositif policier empêcha l’arrivée de nouveaux migrants. « Je suis allé sur place pour voir la situation et rappeler que nous ne pouvons laisser ouvrir un second Sangatte » a-t-il expliqué. Ajoutant : « la fin des admissions permet de traiter plus efficacement le cas des quelques 1750 personnes qui sont actuellement hébergés dans le centre de Sangatte. »

 

Une situation intolérable à Calais

Reste que pour le maire communiste de Calais la fermeture de Sangatte, avec 10 jours d’avance sur la date initialement fixée, crée une situation intolérable à Calais. La situation humanitaire de nombreux réfugiés lié à eux même, à la rue,  « sans perspectives à court et moyen terme, risque très rapidement de dégénérer ».

La ligue des droits de l’homme a estimé, elle aussi, vendredi « le drame que vivent les réfugiés à Calais et dans la région ». Ceci marque l’échec de la politique décidée et mise en œuvre par le ministère de l’intérieur. « Ce dernier en est réduit à utiliser de nouveaux les expédients politiques et juridiques qu’il avait déjà appliqués cet été : arrestations et décisions de reconduite à la frontière, y compris à destination de l’Irak, c’est mettre ainsi sciemment en danger la vie des réfugiés », dénonce la ligue des droits de l’homme.

 

Les associations protestataires et la LDH fustigées par le gouvernement

Face à la réaction de la LDH, Nicolas Sarkozy s’insurge et dénonce une manipulation après l’occupation d’une salle de sport de Calais. « L’attitude consistant à ramasser des migrants pour les rassembler dans une salle municipale, par surprise, sans consulter le maire, c’est une manipulation » déclare t’il dans un communiqué. Il accuse la LDH de « recréer les conditions d’un commerce prospère pour les trafiquants d’être humains » en provoquant un chantage affectif. Dans le grand jury-RTL-Le Monde-LCI, Jean François Copé renchérit : « La France ne sera plus le pays où les filières clandestines peuvent continuer à prospérer ». Mettant en exergue « le courage exceptionnelle du ministre de l’intérieur » pour traiter ce qu’aucun autre gouvernement n’a voulu, il dénonce les association d’aide qui, selon lui, « offre indirectement une rente pour les filières d’immigration clandestines ».

 

En attendant des personnes fuyant l’oppression et la répression économique et politique de leur pays d’origine, errent dans les rue, dans le dénuement le plus total, pourchassés par les forces de l’ordre d’un pays démocratique, et des droits de l’homme…

 






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