Au final, les élections présidentielles sont vite passées. Elles sont, à présent, derrière nous. Cependant, les problèmes qu’elles ont soulevés, les préjugés qu’elles ont accentués, les idées néfastes qu’elles ont introduites, sont bel et bien persistants. Et ces idées-là vont continuer à polluer les débats de la vie publique de notre pays, pas seulement être des sujets d’actualité politique ou de simples questions et points de désaccords profonds ou simulés.
Pourtant, ce dont on a le plus besoin, c’est bien d’apaisement. D’apaisement face aux chocs dus à la violence économique résultant de l’effort de guerre. D’apaisement face à un délitement manifeste et profond du tissu social. D’apaisement, encore et toujours, face à la perte de repères, face à l’inexorable décrédibilisation de la parole politique qui s’arroge à tout-va tous les problèmes qui se posent aux Hommes et à la vie en société sans toutefois disposer des moyens de tous les régler, notamment les problèmes existentiels et de perte de sens de la vie.
On a donc besoin d’apaisement dans un moment de rejet fort et de persistance de graves tensions au sein de la population, entre ses différentes composantes. Parce qu’au final, trop peu de discours de candidats à la présidentielle n’a prôné le compromis et la réconciliation des Français les uns avec les autres. Trop peu de mots ont été prononcés pour faciliter l’expression de l’opinion des citoyens, indépendamment de leur statut social, de toutes celles et tous ceux qui sont le cœur battant de la France. De ce si grand et beau pays sur lequel le soleil ne se couche jamais, en raison de la diversité de ses territoires dispersés aux quatre coins du monde, en raison de la richesse de son héritage, trésor qui ne cesse de se fructifier au gré de son métissage.
Pourtant, ce dont on a le plus besoin, c’est bien d’apaisement. D’apaisement face aux chocs dus à la violence économique résultant de l’effort de guerre. D’apaisement face à un délitement manifeste et profond du tissu social. D’apaisement, encore et toujours, face à la perte de repères, face à l’inexorable décrédibilisation de la parole politique qui s’arroge à tout-va tous les problèmes qui se posent aux Hommes et à la vie en société sans toutefois disposer des moyens de tous les régler, notamment les problèmes existentiels et de perte de sens de la vie.
On a donc besoin d’apaisement dans un moment de rejet fort et de persistance de graves tensions au sein de la population, entre ses différentes composantes. Parce qu’au final, trop peu de discours de candidats à la présidentielle n’a prôné le compromis et la réconciliation des Français les uns avec les autres. Trop peu de mots ont été prononcés pour faciliter l’expression de l’opinion des citoyens, indépendamment de leur statut social, de toutes celles et tous ceux qui sont le cœur battant de la France. De ce si grand et beau pays sur lequel le soleil ne se couche jamais, en raison de la diversité de ses territoires dispersés aux quatre coins du monde, en raison de la richesse de son héritage, trésor qui ne cesse de se fructifier au gré de son métissage.
S’évertuer à lutter contre toutes les formes d’une société portée par la dérive des émotions ou le débordement des colères
Parce que beaucoup d’espoirs, de voix et d’êtres ont été déçus par les résultats, courus d’avance, d’un moment central de notre vie politique, certains se sont dits qu’ils joueraient, bon gré, mal gré, le troisième tour. Un tour qui se manifestera aussi dans les rues au travers de mouvements sociaux qui se promettent comme durs et éprouvants alors que le syndicalisme est mis en péril. Par contre, une majorité de personnes encore insatisfaites attend des législatives qu’un véritable contre-pouvoir aux contours, pour l’instant, incertains s’installe et permette un fonctionnement réellement démocratique des rouages de notre pays au travers de l’éventualité d’une 4e cohabitation.
Cependant, quels que soient les résultats des législatives, nous devons avoir en tête que l’amour de notre patrie embrasse dans le même idéal un bel avenir pour chacun-e de ses citoyen-nes qui n’ont pas à être opposé-e-s constamment les un-e-s aux autres dans un raisonnement dualiste et manichéen, dans une forme de quasi-fiction et de déni, dans une dichotomie purement rationnelle en dehors de tout esprit affectif, de tout impératif de fraternité entre celles et ceux qui peuvent faire quelque chose pour les autres et qui doivent le faire envers celles et ceux qui en ont le plus besoin, avant que les appels à la solidarité ne soient exprimés.
Au fond, il ne s’agit pas seulement de générosité ou de philanthropie qui nous serviraient de gage de bonne conscience, qui masqueraient nos propres insuffisances ou encore qui souligneraient nos propres limites. Il s’agit plutôt de faire œuvre d’apaisement au sein de la société. Un apaisement nécessaire que l’on obtient par la basique revivification de l’esprit d’entraide, de l’activation énergique et vivace de la logique des réseaux au profit de nos jeunes talents et compétences.
Au demeurant, il s’agit de redonner la dignité, qu’il/elle mérite, à chacun-e par le sentiment d’utilité dans l’expression d’une volonté unanime et manifeste d’engagement envers autrui. Voilà, ce à quoi, chacun-e d’entre nous, qu’il/elle soit élu-e ou pas, doit s’évertuer à lutter contre toutes les formes d’une société portée par la dérive des émotions ou par le débordement des colères face aux injustices les plus flagrantes et aux impuissances les plus frappantes. Chacun(e) peut le faire, à son échelle, à son niveau d’action !
*****
Youssouf Omarjee est membre fondateur du collectif Musulmans engagés pour le respect et la concorde par l'inclusion dans l'île de La Réunion (Merci 974).
Lire aussi :
La France doit retrouver foi en ses valeurs fondatrices et en ses capacités de coexistence intelligente et fraternelle
La résignation n'est plus possible - Réflexions citoyennes à l'aube de la présidentielle
Cependant, quels que soient les résultats des législatives, nous devons avoir en tête que l’amour de notre patrie embrasse dans le même idéal un bel avenir pour chacun-e de ses citoyen-nes qui n’ont pas à être opposé-e-s constamment les un-e-s aux autres dans un raisonnement dualiste et manichéen, dans une forme de quasi-fiction et de déni, dans une dichotomie purement rationnelle en dehors de tout esprit affectif, de tout impératif de fraternité entre celles et ceux qui peuvent faire quelque chose pour les autres et qui doivent le faire envers celles et ceux qui en ont le plus besoin, avant que les appels à la solidarité ne soient exprimés.
Au fond, il ne s’agit pas seulement de générosité ou de philanthropie qui nous serviraient de gage de bonne conscience, qui masqueraient nos propres insuffisances ou encore qui souligneraient nos propres limites. Il s’agit plutôt de faire œuvre d’apaisement au sein de la société. Un apaisement nécessaire que l’on obtient par la basique revivification de l’esprit d’entraide, de l’activation énergique et vivace de la logique des réseaux au profit de nos jeunes talents et compétences.
Au demeurant, il s’agit de redonner la dignité, qu’il/elle mérite, à chacun-e par le sentiment d’utilité dans l’expression d’une volonté unanime et manifeste d’engagement envers autrui. Voilà, ce à quoi, chacun-e d’entre nous, qu’il/elle soit élu-e ou pas, doit s’évertuer à lutter contre toutes les formes d’une société portée par la dérive des émotions ou par le débordement des colères face aux injustices les plus flagrantes et aux impuissances les plus frappantes. Chacun(e) peut le faire, à son échelle, à son niveau d’action !
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Youssouf Omarjee est membre fondateur du collectif Musulmans engagés pour le respect et la concorde par l'inclusion dans l'île de La Réunion (Merci 974).
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