Les appels au boycott de produits français se sont multipliés dans plusieurs pays du Moyen-Orient. En cause, une phrase du discours d’Emmanuel Macron lors de l’hommage national rendu mercredi 21 octobre à Samuel Paty à la Sorbonne : « Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent. »
Le chef de l’Etat n’a pas expressément mentionné les caricatures du Prophète mais celles-ci n’ayant pas à faire l’objet d’un traitement particulier en droit en France, Emmanuel Macron y faisait référence, d'autant que Samuel Paty a été assassiné après un cours sur la liberté d'expression durant lequel le professeur a montré des caricatures de Charlie Hebdo. Des groupes et des personnes ont tout de même pris la phrase du chef de l'État comme une attaque spécifique à l’islam plutôt qu’un rappel de principe de ce que la liberté d’expression permet dans le cadre français.
Au Qatar et au Koweït, des chaînes de distribution ont retiré de leurs magasins des produits « made in France ». L’Université du Qatar a annoncé le report de la semaine culturelle française à la suite de « l’atteinte délibérée à l’islam et à ses symboles » tandis que quelque 430 agences de voyages du Koweït ont suspendu les réservations de vols vers la France, rapporte l'AFP. Près de 200 personnes se sont réunies, dans la soirée du samedi 25 octobre, devant la résidence de l’ambassadeur de France en Israël pour dénoncer les propos du président français.
Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a accusé, dimanche 25 octobre, Emmanuel Macron d'« attaquer l'Islam », estimant « regrettable qu'il ait choisi d'encourager l'islamophobie en s'attaquant à l'Islam plutôt qu'aux terroristes qui pratiquent la violence, qu'il s'agisse de musulmans, de tenants de la suprématie blanche ou d'idéologues nazis ».
Cette déclaration s'ajoute aux attaques répétées de la Turquie contre la France, qui ont abouti à une crise diplomatique majeure entre les deux pays. Recep Tayyip Erdogan ayant mis en doute « la santé mentale » d'Emmanuel Macron, ce dernier a rappelé l'ambassadeur de France en Turquie.
Le chef de l’Etat n’a pas expressément mentionné les caricatures du Prophète mais celles-ci n’ayant pas à faire l’objet d’un traitement particulier en droit en France, Emmanuel Macron y faisait référence, d'autant que Samuel Paty a été assassiné après un cours sur la liberté d'expression durant lequel le professeur a montré des caricatures de Charlie Hebdo. Des groupes et des personnes ont tout de même pris la phrase du chef de l'État comme une attaque spécifique à l’islam plutôt qu’un rappel de principe de ce que la liberté d’expression permet dans le cadre français.
Au Qatar et au Koweït, des chaînes de distribution ont retiré de leurs magasins des produits « made in France ». L’Université du Qatar a annoncé le report de la semaine culturelle française à la suite de « l’atteinte délibérée à l’islam et à ses symboles » tandis que quelque 430 agences de voyages du Koweït ont suspendu les réservations de vols vers la France, rapporte l'AFP. Près de 200 personnes se sont réunies, dans la soirée du samedi 25 octobre, devant la résidence de l’ambassadeur de France en Israël pour dénoncer les propos du président français.
Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a accusé, dimanche 25 octobre, Emmanuel Macron d'« attaquer l'Islam », estimant « regrettable qu'il ait choisi d'encourager l'islamophobie en s'attaquant à l'Islam plutôt qu'aux terroristes qui pratiquent la violence, qu'il s'agisse de musulmans, de tenants de la suprématie blanche ou d'idéologues nazis ».
Cette déclaration s'ajoute aux attaques répétées de la Turquie contre la France, qui ont abouti à une crise diplomatique majeure entre les deux pays. Recep Tayyip Erdogan ayant mis en doute « la santé mentale » d'Emmanuel Macron, ce dernier a rappelé l'ambassadeur de France en Turquie.
Des appels « instrumentalisées par une minorité radicale »
Ces appels au boycott et à manifester contre la France, relayés par les réseaux sociaux, « dénaturent les positions défendues par la France en faveur de la liberté de conscience, de la liberté d'expression, de la liberté de religion et du refus de tout appel à la haine », a dénoncé, dimanche 25 octobre, le Quai d’Orsay, qui déplore l’instrumentalisation « à des fins politiques » des propos tenus par le président de la République lors de l'hommage national à Samuel Paty et lors de son discours aux Mureaux début octobre. Un discours qui vise « à lutter contre l'islamisme radical, et à le faire avec les musulmans de France, qui sont partie intégrante de la société, de l'histoire et de la République françaises », indique-t-on.
« En conséquence, les appels au boycott sont sans aucun objet et doivent cesser immédiatement, de même que toutes les attaques dirigées contre notre pays, instrumentalisées par une minorité radicale », a déclaré le ministère des Affaires étrangères.
« Les ministres ainsi que l'ensemble de notre réseau diplomatique sont entièrement mobilisés pour rappeler et expliquer à nos partenaires les positions de la France, notamment en matière de libertés fondamentales et de refus de la haine, appeler les autorités des pays concernés à se désolidariser de tout appel au boycott ou de toute attaque contre notre pays, accompagner nos entreprises et assurer la sécurité de nos compatriotes à l'étranger », conclut-on.
Les conséquences des appels au boycott, signe que l'image de la France est bien écornée, sont encore difficilement perceptibles sur le plan économique. Elles dépendront assurément de l'ampleur que ces mouvements pourraient prendre dans les prochains jours et s'ils finissent ou pas par être adossés officiellement par des Etats.
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« Les ministres ainsi que l'ensemble de notre réseau diplomatique sont entièrement mobilisés pour rappeler et expliquer à nos partenaires les positions de la France, notamment en matière de libertés fondamentales et de refus de la haine, appeler les autorités des pays concernés à se désolidariser de tout appel au boycott ou de toute attaque contre notre pays, accompagner nos entreprises et assurer la sécurité de nos compatriotes à l'étranger », conclut-on.
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