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Sur le vif

Sarkozy: l'immigration 'choisie' est 'un rempart contre le racisme'

| Jeudi 27 Avril 2006 à 15:00

           


L'immigration "choisie", au centre d'un projet de loi présenté mardi à l'Assemblée nationale, est "un rempart contre le racisme", affirme dans l'édition de vendredi du Monde le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, accusé par ses détracteurs de xénophobie. "L'immigration choisie est pratiquée par la quasi-totalité des démocraties dans le monde", assure M. Sarkozy dans cette interview. "Et dans ces pays, le racisme et l'extrême droite sont moins forts que chez nous. Bref, elle est un rempart contre le racisme", ajoute-t-il.

Le ministre de l'Intérieur est accusé par de nombreuses associations et par l'opposition d'aller chasser sur les terres électorales du Front national, en durcissant les conditions d'arrivée et de séjour des étrangers en France, dans la perspective de la présidentielle. Il affirme souhaiter "un débat serein éloigné des thèses de l'extrême droite qui assimile tout étranger à un délinquant, et de celles de l'extrême gauche pour laquelle parler d'immigration équivaut à de la xénophobie".

Interrogé sur ses récentes déclarations, notamment lorsqu'il a lancé que "ceux qui n'aiment pas la France ne se gênent pas pour la quitter", M. Sarkozy répond: "si Jean-Marie Le Pen dit le soleil est jaune, devrais-je dire qu'il est bleu?". "Le premier devoir de quelqu'un qui est accueilli est de respecter celui qui l'accueille, et donc d'aimer la France ou au moins de la respecter", ajoute-t-il.

"Quand on demande à vivre en France, il faut comprendre que l'on habite dans une démocratie. Cela signifie que la presse a le droit de publier des caricatures, y compris religieuses; qu'on ne peut interdire à une femme d'aller voir un médecin (...)", poursuit M. Sarkozy qui justifie ainsi l'instauration du "contrat d'intégration". "C'est un minimum que d'exiger que l'on apprenne le français", estime-t-il.

"Jamais le besoin d'ordre, d'autorité et de fermeté n'a été aussi présent dans la société française", conclut le ministre, qui préside également l'UMP




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