Depuis les attentats de Pâques qui ont coûté la vie à 258 personnes, de nombreuses violences à l'égard des musulmans du Sri Lanka ont été recensés. Appelant les autorités à assurer la sécurité pour leurs coreligionnaires, neuf membres musulmans du gouvernement (quatre ministres, un vice-ministre et quatre secrétaires d'Etat) ainsi que deux gouverneurs musulmans des provinces du nord et de l’ouest du pays ont démissionné de leur poste lundi 3 juin.
Ces départs sont intervenus après que le moine bouddhiste Athuraliye Ratana a réclamé le renvoi de plusieurs hauts responsables musulmans, les accusant d’avoir soutenu les terroristes responsables des attentats en avril. Il avait, à cette fin, commencé un « jeûne jusqu'à la mort » samedi 1er juin, avec le soutien de milliers de personnes sorties dans les rues pour appuyer son vœu.
Les revendications du moine Athuraliye Ratana ont été soutenues par le moine Gnanasara, connu pour son idéologie extrémiste qui lui a valu un séjour en prison. Familier des discours de haine envers les musulmans, ce moine venait juste de recouvrer sa liberté après l'obtention d'une une grâce présidentielle.
Le soutien surprise est toutefois venue du cardinal Malcolm Ranjith, qui s’est rendu à Kandy, lundi 3 juin, pour soutenir les revendications du moine Athuraliye Ratana. « Nous soutenons la campagne du moine, car jusqu’ici la justice n’a pas été rendue », a-t-il affirmé aux journalistes. Une attitude dénoncée par le porte-parole du gouvernement, pour qui ce responsable catholique « attise les flammes de la haine et du communautarisme ».
Face aux risques accrus de violences qui guettaient les musulmans, les membres musulmans du gouvernement ont dû se résigner à quitter leurs postes. « Si nos portefeuilles ministériels font obstacle, nous sommes disposés à les quitter pour la sécurité de notre communauté », a déclaré le ministre Rauff Hakeem, chef du principal parti musulman du Sri Lanka, lors d’une conférence de presse organisée lundi 3 juin. Il a dénoncé « une culture de la haine et de l'impunité » qui sévit dans le pays.
Tous les membres musulmans du gouvernement n'étaient pas visés par les revendications du moine mais ont choisi de démissionner de leur poste en signe de solidarité avec les ministres visés. A noter, ils restent, à ce jour, membres du gouvernement et de leur parti.
Selon Alan Keenan, chef de projet dans l’International Crisis Group au Sri Lanka, « il est troublant de voir des politiciens musulmans être forcés de quitter leurs postes sur la base des allégations non prouvées formulées par de puissants leaders religieux qui prétendent parler au nom de la majorité bouddhiste, associées à des menaces de violence à peine voilée ». Il parle d’un « précédent inquiétant » dans ce pays.
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Les revendications du moine Athuraliye Ratana ont été soutenues par le moine Gnanasara, connu pour son idéologie extrémiste qui lui a valu un séjour en prison. Familier des discours de haine envers les musulmans, ce moine venait juste de recouvrer sa liberté après l'obtention d'une une grâce présidentielle.
Le soutien surprise est toutefois venue du cardinal Malcolm Ranjith, qui s’est rendu à Kandy, lundi 3 juin, pour soutenir les revendications du moine Athuraliye Ratana. « Nous soutenons la campagne du moine, car jusqu’ici la justice n’a pas été rendue », a-t-il affirmé aux journalistes. Une attitude dénoncée par le porte-parole du gouvernement, pour qui ce responsable catholique « attise les flammes de la haine et du communautarisme ».
Face aux risques accrus de violences qui guettaient les musulmans, les membres musulmans du gouvernement ont dû se résigner à quitter leurs postes. « Si nos portefeuilles ministériels font obstacle, nous sommes disposés à les quitter pour la sécurité de notre communauté », a déclaré le ministre Rauff Hakeem, chef du principal parti musulman du Sri Lanka, lors d’une conférence de presse organisée lundi 3 juin. Il a dénoncé « une culture de la haine et de l'impunité » qui sévit dans le pays.
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Selon Alan Keenan, chef de projet dans l’International Crisis Group au Sri Lanka, « il est troublant de voir des politiciens musulmans être forcés de quitter leurs postes sur la base des allégations non prouvées formulées par de puissants leaders religieux qui prétendent parler au nom de la majorité bouddhiste, associées à des menaces de violence à peine voilée ». Il parle d’un « précédent inquiétant » dans ce pays.
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