L’agression raciste commis le 5 mars devant la librairie La Confiserie, à Rabastens, dans le Tarn, est caractérisée au regard du récit des victimes. En soutien aux deux gérants du petit commerce, un rassemblement a été organisé, samedi 12 mars, en présence de 300 personnes.
« Par souci de transparence et pour éviter les déformations », Majid Berdjouh et Kévin Zeguile ont tenu, mardi 8 mars, à raconter via Facebook ce qu’ils ont vécu, en remerciant au passage la vague de soutien dont ils ont bénéficié depuis leur agression. Les faits se sont déroulés après un vernissage organisé dans la librairie même, suivi d’une soirée dans un bar à vin tenu par des amis.
« Nous sommes restés jusqu'à la fermeture puis sommes retournés à la librairie pour continuer la soirée en petit comité. Vers 3 heures du matin, alors que nous fumions une cigarette devant la librairie, une dizaine de jeunes, la vingtaine, sont arrivés par une rue adjacente avec une petite moto », racontent-ils. « La soirée a continué dans une ambiance bon enfant. Au bout de quelques temps, la plupart s'en vont, en restent trois, ils nous demandent s'ils peuvent rentrer voir l'expo. (…) Au bout d'une heure, ils nous annoncent leur départ et Majid les raccompagne à la sortie. » C’est là que la situation dérape.
« Par souci de transparence et pour éviter les déformations », Majid Berdjouh et Kévin Zeguile ont tenu, mardi 8 mars, à raconter via Facebook ce qu’ils ont vécu, en remerciant au passage la vague de soutien dont ils ont bénéficié depuis leur agression. Les faits se sont déroulés après un vernissage organisé dans la librairie même, suivi d’une soirée dans un bar à vin tenu par des amis.
« Nous sommes restés jusqu'à la fermeture puis sommes retournés à la librairie pour continuer la soirée en petit comité. Vers 3 heures du matin, alors que nous fumions une cigarette devant la librairie, une dizaine de jeunes, la vingtaine, sont arrivés par une rue adjacente avec une petite moto », racontent-ils. « La soirée a continué dans une ambiance bon enfant. Au bout de quelques temps, la plupart s'en vont, en restent trois, ils nous demandent s'ils peuvent rentrer voir l'expo. (…) Au bout d'une heure, ils nous annoncent leur départ et Majid les raccompagne à la sortie. » C’est là que la situation dérape.
Des coups, des menaces et des insultes racistes
« L'un d'eux frappe Majid au visage. Sous le choc, il tombe à terre et il continue à lui donner des coups de pieds et il lui lance : "Tu croyais qu'on était tes amis sale arabe, t' façon, on va s'occuper de vous !" Ils prennent la fuite en laissant Majid au sol. Après quelques secondes, Majid nous rejoint à la cave le visage en sang », fait-on savoir.
Des amis décident d’aller à la poursuite des jeunes. Mais, « en nous voyant arriver, l'auteur des coups portés à Majid me saute dessus (sur Kévin), nous roulons par terre, il m'étrangle et m'enfonce son pouce dans l’œil. On s'extirpe du conflit et nous nous réfugions dans la librairie au fond du magasin où Majid et une amie nous attendaient totalement choqués ».
Plutôt que de prendre la fuite, les jeunes « font de nouveau irruption dans la librairie, nous coincent au fond de la boutique avec la volonté de nous lyncher ». Des insultes racistes et des menaces auraient fusé du type « Toi t'es noir, donc tu parles pas ! » ou encore « On sait où tu habites, on va venir te crever ! » Ils laissent derrière eux une librairie saccagée et des personnes sous le choc.
« Nous avons porté plainte et médiatisons la situation pour que cela ne tombe pas dans l'indifférence. (…) Si nous nous sentions seuls au moment des faits, nous nous sentons désormais soutenus et cela nous a donné la force d'ouvrir (…). Malgré le choc et la peur, nous restons debout », ont affirmé Majid Berdjouh et Kévin Zeguile, pour qui le rassemblement de soutien vient « rappeler que nous sommes ensemble pour partager des valeurs qui ont plus à voir avec l'amour que la haine ».
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Des amis décident d’aller à la poursuite des jeunes. Mais, « en nous voyant arriver, l'auteur des coups portés à Majid me saute dessus (sur Kévin), nous roulons par terre, il m'étrangle et m'enfonce son pouce dans l’œil. On s'extirpe du conflit et nous nous réfugions dans la librairie au fond du magasin où Majid et une amie nous attendaient totalement choqués ».
Plutôt que de prendre la fuite, les jeunes « font de nouveau irruption dans la librairie, nous coincent au fond de la boutique avec la volonté de nous lyncher ». Des insultes racistes et des menaces auraient fusé du type « Toi t'es noir, donc tu parles pas ! » ou encore « On sait où tu habites, on va venir te crever ! » Ils laissent derrière eux une librairie saccagée et des personnes sous le choc.
« Nous avons porté plainte et médiatisons la situation pour que cela ne tombe pas dans l'indifférence. (…) Si nous nous sentions seuls au moment des faits, nous nous sentons désormais soutenus et cela nous a donné la force d'ouvrir (…). Malgré le choc et la peur, nous restons debout », ont affirmé Majid Berdjouh et Kévin Zeguile, pour qui le rassemblement de soutien vient « rappeler que nous sommes ensemble pour partager des valeurs qui ont plus à voir avec l'amour que la haine ».
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