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Sur le vif

Tunisie: des opposants dénoncent des atteintes à la liberté de réunion

| Mardi 21 Février 2006 à 22:14

           


Des opposants tunisiens ont accusé mardi les autorités de les empêcher de se rassembler et dénoncé une atteinte au droit et à la liberté de réunion dans un contexte de "verrouillage politique total".

Des représentants du "Collectif du 18 octobre pour les droits et les libertés" s'exprimaient au cours d'une conférence de presse dans les locaux du Parti démocratique progressiste (PDP, légal), dont l'accès était interdit par des policiers aux membres du collectif étranger à ce parti.

Ils ont en outre annoncé dans un communiqué le lancement d'une "campagne de protestation" pour défendre le droit de réunion et prévu un rassemblement vendredi prochain dans les locaux du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDLT), parti d'opposition légal membre du collectif.

Le collectif du 18 octobre a été créé autour de huit opposants qui avaient observé une grève de la faim de plus d'un mois, en octobre et novembre 2005 à Tunis, avant de suspendre leur mouvement durant le Sommet mondial sur la société de l'information.

Ce collectif regroupant des opposants de diverses tendances, y compris pour la première fois des opposants islamiques, reprend les revendications des grévistes pour le respect des libertés d'association et de presse, ainsi que l'élargissement des "prisonniers politiques".

Ex-gréviste et secrétaire général du PDP, Néjib Chebbi, a dénoncé une "escalade", accusant les autorités de se livrer à "un verrouillage politique total, en empêchant toute activité associative ou politique indépendante".

"L'état des droits et libertés en Tunisie est effarant", a-t-il dit.

Le chef du FDLT, Mustapha Ben Jaâfar, a dénoncé, de son côté, l'existence en Tunisie d'"un état d'urgence qui ne dit pas son nom", affirmant que "le régime a renforcé le verrouillage de la scène politique".

Le collectif du 18 octobre avait dénoncé l'empêchement d'une réunion le 25 janvier dernier au siège du FDTL.

Les autorités ont assuré de leur côté que le FDLT, le PDP ainsi que les cinq autres partis d'opposition "mènent toutes leurs activités librement et sans entrave".

La conférence de presse tenue mardi "par ces deux partis politiques offre en elle-même un cinglant démenti aux allégations démagogiques de leurs dirigeants", a indiqué une source officielle.




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