Un juge du tribunal fédéral de New York a examiné jeudi une plainte déposée contre le gouvernement américain, accusé de bloquer l'entrée aux Etats-Unis de l'intellectuel musulman suisse Tariq Ramadan.
Le juge Paul Crotty, pour pouvoir rendre sa décision, a demandé aux représentants du gouvernement de fournir des pièces supplémentaires d'ici le 24 avril, notamment de préciser quand les autorités comptent fournir une réponse à la dernière demande de visa de M. Ramadan.
La plainte, déposée par l'ACLU, la grande association de défense des libertés civiles, accuse les autorités d'utiliser de manière erronée un argument du Patriot Act intitulé "exclusion idéologique" pour refuser l'entrée à l'universitaire, pourtant invité par des universités et organisations américaines à participer à des conférences.
Selon l'ACLU, Tariq Ramadan est visé pour ses critiques de la politique américaine au Proche-Orient et accusé, sans preuve, de soutien au terrorisme.
M. Ramadan "est l'un des intellectuels les plus proéminents d'Europe" sur les questions liées à l'islam, a estimé jeudi l'avocat de l'ACLU, Jameel Jaffer, soulignant que la décision du gouvernement prive le public américain de leur droit constitutionnel à l'entendre.
Pour le représentant du gouvernement, la gestion des frontières doit rester la prérogative de l'exécutif, non des juges. David Jones a également refusé de donner les raisons du refus d'entrée, et n'a pu donner de délai pour la réponse à la nouvelle demande de visa déposée il y a plus de sept mois par M. Ramadan.
"Le gouvernement y travaille activement, (mais) je reste incapable de prédire le temps" qu'il faudra, a-t-il dit.
"En ne prenant pas de décision, vous (le gouvernement) privez les gens de leurs droits" liés au Premier amendement sur la liberté d'expression, a prévenu le juge Crotty, qui a donné deux semaines au gouvernement pour préciser sa réponse sur le sort du dossier Ramadan.
En attendant, il a suggéré que Tariq Ramadan participe par téléconférence à un symposium organisé le 29 avril par l'association d'écrivains PEN American Center sur l'affaire des caricatures danoises.
Tariq Ramadan, qui enseigne notamment à l'Université d'Oxford, avait dû renoncer fin 2004 à aller enseigner à l'Université Notre Dame (Indiana, nord-est).
Le juge Paul Crotty, pour pouvoir rendre sa décision, a demandé aux représentants du gouvernement de fournir des pièces supplémentaires d'ici le 24 avril, notamment de préciser quand les autorités comptent fournir une réponse à la dernière demande de visa de M. Ramadan.
La plainte, déposée par l'ACLU, la grande association de défense des libertés civiles, accuse les autorités d'utiliser de manière erronée un argument du Patriot Act intitulé "exclusion idéologique" pour refuser l'entrée à l'universitaire, pourtant invité par des universités et organisations américaines à participer à des conférences.
Selon l'ACLU, Tariq Ramadan est visé pour ses critiques de la politique américaine au Proche-Orient et accusé, sans preuve, de soutien au terrorisme.
M. Ramadan "est l'un des intellectuels les plus proéminents d'Europe" sur les questions liées à l'islam, a estimé jeudi l'avocat de l'ACLU, Jameel Jaffer, soulignant que la décision du gouvernement prive le public américain de leur droit constitutionnel à l'entendre.
Pour le représentant du gouvernement, la gestion des frontières doit rester la prérogative de l'exécutif, non des juges. David Jones a également refusé de donner les raisons du refus d'entrée, et n'a pu donner de délai pour la réponse à la nouvelle demande de visa déposée il y a plus de sept mois par M. Ramadan.
"Le gouvernement y travaille activement, (mais) je reste incapable de prédire le temps" qu'il faudra, a-t-il dit.
"En ne prenant pas de décision, vous (le gouvernement) privez les gens de leurs droits" liés au Premier amendement sur la liberté d'expression, a prévenu le juge Crotty, qui a donné deux semaines au gouvernement pour préciser sa réponse sur le sort du dossier Ramadan.
En attendant, il a suggéré que Tariq Ramadan participe par téléconférence à un symposium organisé le 29 avril par l'association d'écrivains PEN American Center sur l'affaire des caricatures danoises.
Tariq Ramadan, qui enseigne notamment à l'Université d'Oxford, avait dû renoncer fin 2004 à aller enseigner à l'Université Notre Dame (Indiana, nord-est).