Guillaume Delbar, le maire de Roubaix, dénonce le « Roubaix bashing » après la diffusion de l’émission Zone Interdite consacré au « danger de l’islam radical ». © Francis Verhelst
« Islam : et si on arrêtait de jouer à se faire peur ? » Guillaume Delbar, le maire de Roubaix, mis en cause dans le reportage de Zone Interdite pour avoir octroyé des financements à une association locale accusée de prosélytisme sous couvert de soutien scolaire, a réagi, lundi 24 janvier, pour dénoncer un « Roubaix bashing » qui se fait « au détriment d'abord de ses habitants et de ceux qui agissent, sur le terrain ».
Rappelant être maire d’une ville de 100 000 habitants « aux 97 nationalités » depuis 2014, il indique, « lassé » par un reportage jugé caricatural, son souci permanent de « construire des ponts plutôt que des murs qui séparent nos habitants » depuis sept ans. « Roubaix n'est pas une ville facile, mais elle est riche de toutes ses différences », signifie-t-il dans un communiqué. Mais « depuis quelques années et plus encore depuis ces dernières semaines crispées sur le thème de l'Immigration, j'ai l'impression dès que l'on parle de l'Islam, notre pays devient fou. »
Au cours de son mandat, il a fermé une mosquée mais a aussi autorisé la construction de deux autres. « Et oui, je l'avoue : j'ai même soutenu une association qui venait de faire scission avec une mosquée devenue salafiste. Pourquoi ? Parce qu'elle développait un programme formidable d'aide à la réussite scolaire pour les enfants roubaisiens. Cette association a été soutenue de manière unanime par les collectivités durant des années. Alors oui, je peux avoir été trompé, j'ai pu me tromper. Mais le débat ne doit pas être manipulé par ceux qui voient des séparatistes partout », déclare le maire.
« Monter les uns contre les autres n'a jamais mené à rien. Parce que l'amalgame entre musulman, islam, islamisme et terrorisme est repris par des populistes qui font naître des sentiments de haine dans un pays inquiet », poursuit-il, formant le vœu que la France « retrouve les valeurs de tolérance et de respect de l'autre ».
« Etre Maire, c'est concilier société et religion. Etre Maire, c'est maintenir un équilibre en reconnaissant toutes les religions sans les exclure. Cela s'appelle la laïcité, qui promeut l'égalité de tous devant la loi quelles que soient les croyances, dans la limite du respect de l'ordre public », assure-t-il. Avant de conclure : « A tous ceux qui me soutiennent ou ceux qui dénoncent, je redis ma détermination à travailler pour l'amélioration durable de la vie des Roubaisiens, quels qu'ils soient ; et pour cela à travailler avec l'Etat dont je soutiens la fermeté. »
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Rappelant être maire d’une ville de 100 000 habitants « aux 97 nationalités » depuis 2014, il indique, « lassé » par un reportage jugé caricatural, son souci permanent de « construire des ponts plutôt que des murs qui séparent nos habitants » depuis sept ans. « Roubaix n'est pas une ville facile, mais elle est riche de toutes ses différences », signifie-t-il dans un communiqué. Mais « depuis quelques années et plus encore depuis ces dernières semaines crispées sur le thème de l'Immigration, j'ai l'impression dès que l'on parle de l'Islam, notre pays devient fou. »
Au cours de son mandat, il a fermé une mosquée mais a aussi autorisé la construction de deux autres. « Et oui, je l'avoue : j'ai même soutenu une association qui venait de faire scission avec une mosquée devenue salafiste. Pourquoi ? Parce qu'elle développait un programme formidable d'aide à la réussite scolaire pour les enfants roubaisiens. Cette association a été soutenue de manière unanime par les collectivités durant des années. Alors oui, je peux avoir été trompé, j'ai pu me tromper. Mais le débat ne doit pas être manipulé par ceux qui voient des séparatistes partout », déclare le maire.
« Monter les uns contre les autres n'a jamais mené à rien. Parce que l'amalgame entre musulman, islam, islamisme et terrorisme est repris par des populistes qui font naître des sentiments de haine dans un pays inquiet », poursuit-il, formant le vœu que la France « retrouve les valeurs de tolérance et de respect de l'autre ».
« Etre Maire, c'est concilier société et religion. Etre Maire, c'est maintenir un équilibre en reconnaissant toutes les religions sans les exclure. Cela s'appelle la laïcité, qui promeut l'égalité de tous devant la loi quelles que soient les croyances, dans la limite du respect de l'ordre public », assure-t-il. Avant de conclure : « A tous ceux qui me soutiennent ou ceux qui dénoncent, je redis ma détermination à travailler pour l'amélioration durable de la vie des Roubaisiens, quels qu'ils soient ; et pour cela à travailler avec l'Etat dont je soutiens la fermeté. »
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