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Baby Loup : une décision porteuse d'islamophobie pour la CGT

 Fabienne COURVOISIER
Mercredi 16 Juillet 2014

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SVP,ne mettez pas en danger les valeurs de la République:
-Liberté EGALITE Fraternité LAICITE!-
.... ni la CGT !
 Laure Sandre
Vendredi 18 Juillet 2014

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Madame Afif, la personne qui a été licenciée pour avoir voulu porter le voile pendant son travail, est quelqu'un de tout à fait respectable professionnellement. C'est ce qui ressort des décisions de justice rendues à son encontre et même des plaidoiries de l'avocat de la crèche : elle a suivi une formation professionnelle, a toujours travaillé sérieusement et a toujours eu la confiance de son employeur sur ce plan. Il fut une époque où elle portait le voile pendant son travail et elle n'avait pas été licenciée pour autant. Elle avait donc le droit de penser qu'à son retour de congé maternité, il en serait de même.
Il en est d'autant plus ainsi qu'en réalité, il n'a jamais été prouvé que le voile était en quoique ce soit traumatisant pour des enfants en bas âge (même Elisabeth Badinter, fervente défenseure de la crèche, l'a reconnue publiquement : aucune recherche ni aucune enquête sérieuse n'a été effectuée sur ce point).
Au demeurant le règlement intérieur de la crèche, établi peu de temps avant le licenciement, n'est aucunement précis quant au personnel visé par l'interdiction du port d'un signe religieux ni aux raisons pour lesquelles en particulier le port du voile devrait être interdit, contrairement à ce qu'exige le Code du travail en matière de respect par l'employeur de la liberté religieuse.
Ce règlement est donc illégal contrairement à ce qu'a jugé l'Assemblée plénière de la Cour de cassation.
Je pense que cet arrêt est une décision de circonstance et de compromis (les entreprises de conviction ne sont certes pas reconnues mais le licenciement est justifié sur le fondement du règlement intérieur) étant donné les nombreuses protestations dans notre société contre le port du voile.
Pour ma part, je pense que, si le port du voile peut être critiqué (et encore pas forcément quand on sait que bien souvent les immigrées musulmanes portent le voile en signe d'affirmation d'une identité culturelle différente de la notre, et non pas nécessairement en signe de soumission à l'homme), de toute façon, nous n'avons pas en tant qu'occidentaux à exercer des pressions en particulier judiciaires pour faire interdire le port du voile.
La libération de la femme ne s'obtient qu'à partir d'une évolution intérieure progressive des personnes concernées elles-même, et non par des moyens brutaux exercés par des gens totalement extérieurs à ses problèmes (que savons-nous de la vie des femmes qui portent le voile ?).
De façon plus générale, si nous acceptons, dans les entreprises, des atteintes à la liberté religieuse qui ne sont pas réellement justifiées par la tâche à accomplir, alors toutes les libertés dans les entreprises sont menacées, et en particulier les libertés syndicales et la liberté d'expression...
 marie78
Vendredi 18 Juillet 2014

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En réponse à L. Sandre - "Il fut une époque où elle portait le voile pendant son travail et elle n'avait pas été licenciée pour autant. Elle avait donc le droit de penser qu'à son retour de congé maternité, il en serait de même." A moins d'avoir vécu dans un lieu isolé du monde, sans journaux ni télévision ni échange avec l'exterieur, elle savait forcement que la loi spécifique au voile était passée, d'autant qu'elle a été largement commentée. D'autre part, l'information lui a été donnée lors de sa reprise du travail. La plainte et toutes les procédures à l'encontre de la crèche ont donc été faites en toute connaissance de cause et je maintiens qu'elle a mis en péril la survie financière de cette structure et l'accueil des enfants.
 Laure Sandre
Vendredi 18 Juillet 2014

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La loi d'interdiction du port du voile ne concerne pas les salariés des entreprises privées, cette loi n'a aucun caractère général en France, sinon d'ailleurs elle pourrait être portée devant la CEDH comme étant contraire à la convention européenne des droits de l'homme.
L'arrêt de la Cour de cassation n'est pas fondée sur une disposition légale mais sur le règlement intérieur de la crèche.
 marie78
Mardi 22 Juillet 2014

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Je n'ai pas besoin de versets pour régir ma vie et avoir des valeurs. Je n'ai pas besoin de religion pour distinguer le bien du mal. Je n'ai pas besoin de faire semblant d'être une sainte nitouche pour être fidèle à mon époux. Les musulmanes ne sont pas les plus pudiques, ce n'est plus vrai depuis longtemps en France. Leurs propos dans les rayons des magasins quand elles parlent entre elles sont ahurissants, entre les "wallah le fils de ....." "chien de la casse" et autres "sur le Coran et sur la Mecque", ça s'appelle des racailles point barre. c'est bien la peine de porter la burqa.... elles la portent plus pour avoir une chance de trouver un mari et passer pour ce qu'elles ne sont pas mais absolument pas par piété. Les "prostituées" dont vous parlez avaient des vies bien plus difficiles et étaient bien plus courageuses que les pseudos musulmanes qui pullulent dans nos cités. Et pour finir je suis persuadées que les femmes que vous jugez si hâtivement de prostituées car non couvertes font des actes bien plus généreux à l'encontre d'autrui que les porteuses de burqa (dont on entend parler uniquement pour des actes délictuels ou de désobeissance à la loi).
 Sandre
Mardi 22 Juillet 2014

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Le rôle de l'Etat comme de la justice n'est pas d'approuver ou de désapprouver le voile (le port de celui-ci et ses raisons ne concernent que celles qui le portent).

Comme le dit la Cour de cassation dans son arrêt Baby Loup qui rappelle bien le droit positif en la matière mais en fait une application erronée, si les employeurs privés peuvent imposer des restrictions à la liberté religieuse, "il n'en résulte pas pour autant que le principe de laïcité est applicable aux salariés des employeurs de droit privé qui ne gèrent pas un service public. "

Dès lors, les restrictions à la liberté religieuse ne sont justifiées que par la nature des tâches à accomplir et proportionnées au but recherché conformément aux dispositions de l'article L. 1121-1 du Code du travail.

Et donc évidemment cette règle doit être appliquée de la même manière au port du voile qu'il soit musulman, chrétien ou autre. Ou alors il y a discrimination.

L'intérêt ici de comparer le port du voile musulman d'un côté et chrétien de l'autre est donc de se demander si la salariée de Baby Loup aurait subi le même sort si elle avait porté un voile chrétien...

Evidemment on peut penser que celui-ci ne lui aurait pas été interdit dans une crèche privée et qu'en conséquence, comme le dit L'Huma, l'arrêt de la Plénière a des relents de xénophobie.

Personnellement lorsque je vois une femme voilée dans la rue, je ne me demande pas pourquoi : j'estime que c'est sa vie privée et que ces raisons ne me regardent pas, sauf à être excessivement intolérante à l'égard de la manifestation de la moindre différence culturelle...

Il y quelques dizaines d'années, beaucoup de femmes portaient des foulards, en particulier pour aller à la messe, mais aussi dans la rue, sans que cela ait de connotation religieuse. Personne n'aurait eu l'idée de dire que cela trouble en quoique ce soit l'ordre public.

C'est dans ce sens là que l'interdiction du port du voile au nom d'un principe de laïcité qui, juridiquement, ne s'applique qu'à l'Etat et aux collectivités publiques (et non à l'ensemble de la société) me paraît relever d'un traitement discriminatoire.