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La Chine, sixième puissance mondiale en 2004  20/12/2005

La Chine a révisé en hausse de 16,8% son produit intérieur brut (PIB) de 2004, ce qui place le pays à la sixième place mondiale pour cette année-là, devant l'Italie, et pourrait l'amener au quatrième rang cette année.

La révision, qui s'explique par une réévaluation de l'activité des services, a été révélée par le premier recensement économique national chinois. Elle traduit une croissance plus équilibrée mais pourrait aussi accroître la pression pour que Pékin laisse s'apprécier davantage sa devise.

Le Bureau national des statistiques a indiqué que le PIB 2004 avait en fait été supérieur de 16,8% à ce qui avait été avancé jusqu'ici, et qu'il ressortait à 15.990 milliards de yuans, contre 13.650 milliards dans l'estimation précédente.

En utilisant le taux de change de 8,276 yuans pour un dollar enregistré fin 2004, le PIB chinois est ressorti cette année-là à 1.930 milliard de dollars, contre 1.670 milliards pour l'Italie selon les chiffres de la Banque mondiale.

La Chine occupait jusqu'ici la septième place mondiale en terme de PIB calculé en dollars courants.

DEVANT LA FRANCE ET LA GRANDE-BRETAGNE EN 2005

Sur la base de l'évolution des changes et des taux de croissance relatifs de 2005, les économistes ont en outre calculé que la Chine s'était maintenant propulsée au quatrième rang mondial, devant la France et la Grande-Bretagne, et derrière les États-Unis, le Japon et l'Allemagne.

Le recensement chinois durait depuis un an et a mobilisé 13 millions de personnes - un habitant sur 100 dans le pays - afin de recueillir les données.

Le bureau de la statistique a expliqué que les nouveaux chiffres reflétaient de meilleures informations sur les services - qui entrent pour 93% dans la révision - et sur les entreprises du secteur privé.

Les investisseurs en déduisent que certains ratios financiers du pays, qui semblaient dangereusement élevés comme le rapport des investissements et des créances douteuses au PIB, s'en trouvent mathématiquement abaissés, et que le boom économique du pays apparaît maintenant plus viable.

"La statistique révisée montre que la structure économique chinoise est plus raisonnable et saine que le faisaient apparaître les chiffres précédents", a souligné aux journalistes le patron du bureau de la statistique, Li Deshui.

La forte croissance de secteurs tels que les télécommunications, la distribution et l'immobilier a fait grimper la part des services dans le PIB à 40,7% en 2004, contre 31,9% annoncés précédemment.

La part du secteur secondaire (industrie) est tombée de son côté à 46,2% contre 52,9%, et celle du secteur primaire (agriculture et pêche) a reculé à 13,1% contre 15,2%.

Cette évolution signifie aussi que la Chine devrait avoir moins besoin d'une croissance industrielle effrénée - et de la demande toujours plus forte en matières premières et en énergie qui va avec - pour maintenir le taux de croissance global de son économie à plus de 9%, comme sur les trois dernières années.

Le fait que l'économie chinoise dépende moins qu'on le pensait des industries travaillant pour l'export pourrait également rassurer les responsables politiques chinois en les incitant à laisser le yuan s'apprécier, ce qui favoriserait au passage la consommation et la croissance des services.

"Cela va contribuer à calmer encore plus en Chine certaines des craintes sur un yuan fort", commente Frank Gong, chef économiste chez JPMorgan Chase.

La part des exportations chinoises dans le PIB est ressortie en fait à 29% contre 34%.

Jun Ma, de Deutsche Bank, ajoute que la révision du produit intérieur brut chinois pourrait accentuer la pression étrangère sur la Chine pour qu'elle agisse en tant que grande nation "plus responsable" en assouplissant davantage son taux de change.

Depuis qu'il a été décroché du dollar en juillet et réévalué alors de 2,1%, le yuan ne s'est apprécié que de 0,49%.


Act Up met un signe égal entre Sarkozy et Le Pen  20/12/2005

Une affiche d'Act Up qui fait de Nicolas Sarkozy un agent électoral du président du Front national d'extrême droite Jean-Marie Le Pen suscite la colère des partisans du président de l'UMP.

Le week-end dernier, des militants de l'association de lutte contre le sida et du collectif des sans-papiers ont collé en région parisienne des affiches composées d'une photo noir et blanc du ministre de l'Intérieur avec ce slogan: "Votez Le Pen".

Pour Act Up, qui propose à ses sympathisants de télécharger l'affiche sur son site, il s'agit de dénoncer "la guerre menée aux étrangers et la dérive du ministre de l'Intérieur vers un discours et une politique d'extrême droite toujours plus affirmée".

"Cet homme, avec le parti qu'il dirige et entraîne vers le pire, est dangereux", affirme l'association.

Les jeunes de l'UMP se sont insurgés devant ce qu'ils estiment être une "manipulation".

"L'UMP est un parti républicain, et nous ne pouvons pas tolérer qu'une association utilise la méthode des extrémistes politiques, c'est-à-dire l'amalgame. Les Jeunes Populaires conseillent donc à Act Up de continuer un combat digne contre le sida plutôt que de venir sur le terrain politicien", déclare l'organisation dans un communiqué.

"Les accusations de racisme portées contre Nicolas Sarkozy sont purement et simplement abjectes et mensongères", soulignent les jeunes de l'UMP qui "demandent que cette affiche scandaleuse soit immédiatement retirée".

"Qui sont les extrémistes? L'attitude d'Act Up n'est pas acceptable", a lancé sur France 2 Christian Estrosi, ministre de l'Aménagement du territoire, un proche du ministre de l'Intérieur.

Christian Estrosi a attribué à l'action du ministre de l'Intérieur le recul du Front national aux élections partielles. "C'est plutôt une bonne nouvelle pour les valeurs républicaines", a-t-il souligné.


La torture a repris à Abou Ghraib, affirme l’ex-commandant de la prison  20/12/2005

La torture se poursuit dans la prison irakienne d’Abou Ghraib, au centre d’un scandale en 2003, affirme l’ex-commandant américain du camp de prisonniers, Janis Karpinski, dans un entretien publié hier par le quotidien brésilien A Folha de São Paulo. « Il y a des soldats et des officiers qui rentrent et qui affirment sous serment qu’ils ont été témoins de tortures et qu’ils ont été obligés d’accepter que leurs soldats commettent des violences », ajoute le colonel Karpinski. Les tortures se poursuivent, selon elle, « parce que le secrétaire à la Défense (Donald Rumsfeld) et son spécialiste en renseignement Stephen Cambone croient toujours que ces personnes sont des terroristes ou détiennent des informations et que la seule manière de les obtenir est par la torture ».

Saddam et ben Laden: quand Bush mélange ses ennemis  19/12/2005

Le président américain George W. Bush a confondu lundi Saddam Hussein et Oussama ben Laden l'espace d'un instant, un lapsus que devraient juger révélateur ceux qui contestent la légitimité de la guerre et de l'occupation de l'Irak.

La langue du président américain a fourché lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche alors qu'il justifiait sa décision très controversée d'autoriser des mises sur écoutes sans mandat de la justice au nom de la lutte contre le terrorisme et qu'il vilipendait ceux qui avaient révélé l'affaire au public.

"A la fin des années 1990", donc avant qu'Oussama ben Laden ne devienne véritablement l'ennemi public numéro un des Américains, "notre gouvernement suivait Oussama ben Laden parce qu'il se servait d'un certain type de téléphone", a dit le président.
Cette information avait alors été publiée par la presse. "Et qu'est-ce qui s'est passé? Saddam...", a dit le président avant de se reprendre, "Oussama ben Laden a changé de comportement. Il a commencé à changer sa façon de communiquer".

M. Bush entendait ainsi défendre l'absolue nécessité du secret sur de telles opérations de renseignement.

Les liens allégués de Saddam Hussein avec Al-Qaïda, le réseau d'Oussama ben Laden, ont fourni au président américain l'un de ses principaux arguments pour envahir l'Irak en mars 2003. Comme la détention par Saddam Hussein d'armes de destruction massive, ces affirmations n'ont jamais été confirmées par les faits.

Selon le rapport de la Commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre 2001, le quotidien conservateur Washington Times avait bien publié le 24 août 1998 un article évoquant les interceptions des appels d'Oussama ben Laden par les services de renseignement américains.


Bush refuse catégoriquement à l'Iran tout droit aux activités sensibles  19/12/2005

Le président américain George W. Bush a catégoriquement refusé lundi à l'Iran toute capacité d'enrichir l'uranium en faisant valoir que cela lui donnerait le savoir-faire pour fabriquer l'arme nucléaire et en brandissant la menace du Conseil de sécurité.

"Cette idée que l'Iran ait l'arme nucléaire (...), nous ne pouvons pas permettre que cela arrive", a déclaré le président américain lors d'une conférence de presse, "en particulier après ce que le président iranien a dit récemment quant à sa volonté d'annihiler un allié des Etats-Unis", Israël.

M. Bush faisait référence aux propos de son homologue Mahmoud Ahmadinejad réclamant qu'Israël soit "rayé de la carte".

Ainsi, a-t-il ajouté, "nous ne pouvons pas permettre aux Iraniens d'avoir la capacité d'enrichir" l'uranium.

"Tout le monde est d'accord qu'on ne doit pas leur permettre d'apprendre à fabriquer une arme" nucléaire, a-t-il dit.

L'uranium peut être faiblement enrichi pour fournir le combustible de centrales civiles, mais cette technologie peut être détournée pour produire les charges explosives de bombes atomiques.

M. Bush a redit privilégier l'approche diplomatique et s'en remettre pour l'instant à l'Union européenne, qui doit reprendre le 21 décembre des discussions nucléaires rompues en août avec l'Iran.

"Je pense que le meilleur endroit pour traiter cette question est encore le Conseil des gouverneurs" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a-t-il déclaré.

Mais, a-t-il prévenu, si les Iraniens ne se conforment pas aux "exigences du monde libre (...), il y a toujours, sur la voie diplomatique, le Conseil de sécurité des Nations unies".

Il a laissé entendre qu'il soutenait une proposition russe selon laquelle l'uranium pour le nucléaire iranien serait enrichi en Russie, exporté en Iran, puis rapatrié en Russie après usage.

Le vice-président iranien Gholamreza Aghazadeh a déclaré lundi que son pays ferait de nouvelles propositions lors des pourparlers avec la troïka européenne (Allemagne, France, Grande-Bretagne) le 21 décembre à Vienne, mais refuserait de renoncer à son droit à enrichir l'uranium.


De Robien pour des permanences police-justice dans les écoles  19/12/2005

Trois jours après l'agression d'une enseignante à Etampes (Essonne), le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a lancé l'idée de permanences judicio-policières à l'école pour prévenir les violences.

"Il faut réfléchir avec les ministres concernés et la communauté éducative à l'instauration de permanences au sein même des établissements, permettant aux enseignants de faire part à la police et à la justice de toutes difficultés avant que des drames ne surviennent", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Le ministre, qui s'est présenté en "porte-parole du ras-le-bol" des professeurs, les invite à "ne pas hésiter à porter plainte dès qu'une menace est proférée".

"Les enseignants exercent un métier altruiste. Ils donnent, et ce n'est pas pour recevoir des coups de couteau", a-t-il dit.

Le ministre a demandé à l'inspection générale un rapport administratif sur le lycée Louis-Blériot d'Etampes où une enseignante d'arts plastiques, Karen Montet-Toutain, a été agressée à coups de couteau vendredi en plein cours par un élève de 18 ans.

Le procureur d'Evry a ouvert lundi une information judiciaire pour tentative d'assassinat contre le lycéen, qui s'est rendu samedi soir à la police. Placé sous mandat de dépôt, il passera la nuit de lundi à mardi en prison.

Le jeune homme n'était pas perçu dans son lycée "comme un élève ayant failli par la passé aux règles élémentaires de la civilité", a précisé l'inspectrice d'académie de l'Essonne, Marie-Louise Testenoire.

Etablissement a priori sans histoire d'environ 350 élèves, le lycée Louis-Blériot compte un adulte pour six élèves.

Le professeur, dont les jours ne sont plus en danger, avait fait part le 6 décembre à son inspectrice pédagogique de problèmes rencontrés avec une autre classe que celle de l'agresseur, élève de BEP vente-action marchande.


Selon son avocat, la victime pourrait porter plainte contre l'administration s'il s'avère que cette dernière n'a pas su la protéger.

"Si elle le faisait, dans les circonstances actuelles, c'est une attitude que je comprendrais", a dit Gilles de Robien.

"Ce n'est pas l'Education nationale qui est en cause, c'est la société dans son ensemble", a estimé le ministre, soulignant par ailleurs "le devoir d'éducation qui incombe aussi et surtout aux parents, qui doivent soutenir le travail des professeurs".

Pour améliorer le travail des enseignants, surtout en début de carrière, Gilles de Robien souhaite favoriser leur formation en matière de discipline. Il a également rappelé l'envoi, l'an prochain, d'un millier de professeurs expérimentés recrutés sur la base du volontariat dans 200 à 250 collèges sensibles du programme "ambition réussite".

Le Parti socialiste a fait part de sa "préoccupation" après l'agression d'Etampes.

"On ne peut laisser les enseignants seuls face à la montée de la violence à l'école", a déclaré le député européen Stéphane Le Foll lors d'un point de presse.

L'élu a réclamé le renforcement de l'encadrement dans les lycées, le suivi des élèves par un retour aux emplois jeunes et la limitation à 15 du nombre d'élèves par classe dans les zones d'éducation prioritaire.

Comme de nombreux autres syndicats d'enseignants, l'Unsa éducation a apporté un "soutien inconditionnel" à Karen Montet-Toutain, victime d'un "geste insensé".

"C'est aussi l'environnement social et scolaire qu'il importe de transformer pour que de tels drames ne se reproduisent pas", écrit le syndicat dans un communiqué.


Al-Jazeera, une « langue de vipère » selon le journal d’Ibrahim Jaafari  19/12/2005

Le journal du Premier ministre irakien sortant, le chiite Ibrahim Jaafari, publiait hier une caricature du logo de la chaîne al-Jazeera du Qatar, accusée de diffamation des chefs religieux chiites, représentant des vipères entrelacées. « Répondant aux langues de vipères, les Irakiens ont crié d’une seule voix : “Tu es notre couronne, sayyed Ali Sistani” », titre le journal. Il faisait référence à la polémique née des propos tenus par un écrivain irakien, vivant à Londres, lors d’une émission diffusée mardi par al-Jazeera.
Fadel al-Roubaye a accusé les chefs religieux chiites, en tête desquels l’ayatollah Sistani, figure emblématique des chiites d’Irak, d’avoir « favorisé l’entrée des troupes américaines en Irak » et appelé à ne pas les combattre. La caricature, signée de Ali al-Saadi, représente le logo d’al-Jazeera sur un fond rougeâtre, formé de vipères entrelacées, pointant leurs langues.

Propos d’Ahmadinejad : L’Iran qualifie d’« illogique » la réaction européenne  19/12/2005

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, a qualifié hier d’« émotionnelle et illogique » la réaction des Européens aux propos du président Mahmoud Ahmadinejad qui a nié l’Holocauste, le qualifiant de « mythe ». « Le type de réponse des Européens au débat théorique et scientifique de M. Ahmadinejad n’a pas de place dans un monde civilisé et est totalement émotionnel et illogique. C’est le signe de la fragilité de la partie adverse », a déclaré M. Assefi lors de son point de presse hebdomadaire. « Les Européens doivent s’habituer à entendre les opinions des autres même si elles leur déplaisent », a encore déclaré M. Assefi.
Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, en charge notamment du dossier nucléaire, a également pris la défense du président iranien. Réagissant aux propos du président américain George W. Bush, qui avait déclaré vendredi que le président iranien était un « drôle de type », M. Larijani a affirmé que « Bush lui-même est un type bizarre pour toute l’histoire de l’humanité ».
Les 25 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne ont « condamné sans réserve l’appel du président Ahmadinejad à éradiquer Israël et sa négation de l’Holocauste ». « Ces déclarations sont totalement inacceptables et n’ont pas leur place dans un débat politique civilisé », indiquait cette déclaration adoptée tôt samedi à l’issue du sommet de Bruxelles. Le conseil européen a, par ailleurs souligné qu’il réévaluerait ses « options diplomatiques » en fonction des « déclarations et des actions iraniennes ». L’Allemagne souhaite proposer au Conseil de sécurité des Nations unies de sanctionner l’Iran pour les récentes déclarations du président Mahmoud Ahmadinejad, a, en outre, déclaré le directeur de cabinet de la chancelière Angela Merkel, Thomas de Maizière, dans une interview parue hier dans le Welt am Sonntag.
Le président israélien, Moshé Katsav, a néanmoins accusé hier l’Union européenne de faire preuve « d’hésitation et de faiblesse » face à l’Iran qui, selon Israël, cherche à se doter de l’arme nucléaire sous le couvert de son programme nucléaire civil.

Egalité des chances: la Halde interpelle les grandes entreprises  18/12/2005

La Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) a écrit à 150 grandes entreprises en leur demandant des engagements d'ici mi-février, explique son président Louis Schweitzer dans un entretien publié lundi dans le quotidien économique La Tribune.

"Il me semble nécessaire d'interpeller les grandes entreprises qui doivent faire plus d'efforts" pour la diversité, dit M. Schweitzer. "Notre lettre, adressée à 150 entreprises, leur propose une liste d'actions très concrètes".

"Les entreprises ont jusqu'à la mi-février pour répondre en prenant des engagements précis", poursuit-il, soulignant que "la Halde n'hésitera pas à faire du +name and shame+, c'est à dire à montrer du doigt les mauvaises pratiques".

Avec la loi sur l'égalité des chances la Halde pourra "faire la publicité légale des décisions prononcées contre les entreprises, par le biais d'insertions" et décider de sanctions. Le Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé début décembre que la Halde pourrait infliger jusqu'à 25.000 euros d'amende.

Pour M. Schweitzer, "la suppression des photos et de toute mention d'origine sur les CV doit devenir la règle". Il suggère aussi "le recours à des méthodes de recrutement qui privilégient le savoir-faire et pas seulement les diplômes", "la transparence la plus complète" pour l'accès à l'emploi et aux stages" et le respect des droits des handicapés.

"Pour les stages, les entreprises pourraient confier un quota à des établissements scolaires, à charge pour ceux-ci de choisir les stagiaires", ajoute-t-il, plaidant également pour "un bilan des risques de discrimination dans l'évolution de carrière" notamment pour la parité hommes/femmes.

M. Schweitzer n'est "pas favorable au comptage ethnique" et pense qu'"entrer dans une logique de quotas n'est souhaité par personnes". Il compte sur "l'émulation" entre les entreprises, notamment les grandes qui "doivent être exemplaires".

La Halde "va engager avec les entreprises un véritable dialogue pour mettre en place une centrale d'échange sur les bonnes pratiques". Le suivi sera assuré grâce aux réponses des entreprises mais aussi au "testing" qui est "la manière la plus efficace de pointer les pratiques de discrimination".

Communication officielle en Algérie: divergences entre presse privée et médias publics  18/12/2005

Entre presse publique et medias privés, le débat fait rage en Algérie sur la politique de communication des autorités concernant l'état de santé du président Abdelaziz Bouteflika, qui est sorti samedi de l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris après trois semaines d'hospitalisation.

Alors que les quotidiens privés continuent à réclamer samedi la fin de l'"embargo sur l'information" maintenu selon eux par les autorités, la presse publique, télévision en tête, évoque la "transparence" manifestée et dénonce les spéculations et rumeurs "tendancieuses" entretenues par les médias étrangers.

"Maladie du président de la république: où est la vérité?", titre l'influent quotidien El Watan en affirmant que "l'équipe qui se trouve auprès du chef de l'Etat", hospitalisé depuis le 26 novembre, "semble maintenir un embargo sur l'information".

L'équipe médicale algérienne qui accompagne le président à Paris a mis fin à cet "embargo" en annonçant samedi que M. Bouteflika avait quitté l'hôpital dans la matinée et que son état de santé "évolue très favorablement".

El Watan a fait état de "sources à Alger (qui) évoquent une zone d'exclusion communicationnelle, hermétiquement gérée par des proches de Bouteflika". "La communication officielle, avec l'épisode du chanteur Mami, semble évoluer loin des canaux de l'exécutif", poursuit le journal.

Vendredi, le chanteur de raï Cheb Mami avait déclaré qu'il avait rencontré M. Bouteflika jeudi dans sa chambre au Val-de-Grâce et qu'il allait "vraiment bien".

"Il y a devoir, pour les autorités, de freiner cette spirale de la rumeur destabilisatrice par la publication d'un bulletin de santé, le plus exhaustif possible, qu'accompagneraient des images télévisées du chef de l'Etat", affirme El Watan.

Parlant d'"absence d'une stratégie de communication cohérente", Le Soir d'Algérie estime que "les autorités algériennes n'ont fait que réagir aux rumeurs". "Il est étonnant qu'un chanteur soit la première personne à témoigner directement sur l'état de santé" du président, ajoute-t-il.

"Lorsque Cheb Mami devient une source qui informe sur l'état de santé du Président, les hauts responsables de l'Etat doivent être mis à la retraite obligatoire", écrit le quotidien arabophone Ech-Chorouk (conservateur).

Le quotidien gouvernemental El Moudjahid fait au contraire état d'une "transparence sans équivalent dans nombre de pays".

"Informer les populations et les médias est l'une des conditions fondamentales pour toute évolution de la démocratie. Les pouvoirs publics se sont bien conformés à ce principe, en informant en temps réel", affirme-t-il, dénonçant les "tentatives de parasitage et d'amalgame entourant l'hospitalisation du chef de l'Etat".

La télévision nationale a souligné la "grande transparence" avec laquelle le chef de l'Etat a "ordonné de lui même de rendre publique sa maladie et d'informer son peuple ainsi que toute l'opinion publique des développements de son état de santé d'une manière sereine", en évitant "de verser dans l'exhibitionnisme et encore moins dans la désinformation et le mensonge".

Elle avait dénoncé vendredi soir des rumeurs "tendancieuses et mesquines", reflétant selon elle "toute la haine et la rancoeur que d'aucuns portent aux peuple et à l'Etat algériens".

La radio publique a pour sa part dénoncé les "perfides ragots" de la presse marocaine, accusée d'être "curieusement dans la même ligne éditoriale qu'une certaine presse française".

Des journaux marocains s'étaient interrogés mercredi sur l'aptitude de M. Bouteflika à reprendre les rênes du pouvoir à Alger après son hospitalisation.

L'accord passé à l'OMC est 'une régression', pour José Bové  18/12/2005

L'activiste altermondialiste José Bové dénonce le compromis de Hong Kong de l'OMC, affirmant qu'il s'agit d'un "leurre" et d'une "régression" pour la majorité des paysans de la planète.

"Rien ne va s'arranger! Pour la majorité des paysans de la planète, cet accord représente une régression qui confirme la prédominance des pays riches sur les pays pauvres", a-t-il déclaré dans un entretien accordé par téléphone à Reuters.

"Cet accord sur l'accès aux marchés est un leurre pour les paysans du sud", a-t-il ajouté de Hong Kong.

Le compromis "favorise toujours la politique agroexportatrice, à la fois des pays riches et des grands pays émergents comme le Brésil ou l'Argentine et cela ne servira en tout cas pas la majorité des paysans", a-t-il martelé.

L'ancien porte-parole de la Confédération paysanne qui a rejoint les rangs de Via Campesina, alliance internationale de syndicats paysans, accuse l'Union européenne d'avoir mené durant des années un double jeu envers les paysans du Sud et d'être en partie responsable de l'échec de leurs politiques agricoles.

"Le drame de cet accord, c'est que l'UE et la France ont refusé de reconnaître depuis des années que leurs politiques agricoles et leurs financements aux exportations faisaient du tort aux pays du Sud", a dénoncé José Bové.

"Aujourd'hui le vrai risque, c'est que ce soit la politique agricole de l'Union (PAC) qui soit remise en cause", a-t-il déploré en évoquant les autres formes d'aides accordées par le budget communautaire aux petits agriculteurs européens.

"C'est tout à fait inacceptable, car la majorité des paysans européens ne touchent quasiment pas d'aides, 80% étant perçues par 20% de riches agriculteurs", a assuré José Bové selon lequel les petits et moyens agriculteurs européens sont "les dindons de la farce".


Ils "vont souffrir des cadeaux qui sont faits aux lobby agro-industriels", aux "riches céréaliers", à "l'agrobusiness", "à ceux qui font de la production excédentaire de viande porcine et de poulets pour les déverser sur le marché mondial".

"Les compensations pour le Brésil et l'Argentine, qui avaient été demandées de manière imbécile par un certain nombre d'ONG, risquent de poser de gros problèmes à l'Europe", car "ce sont leurs exportations que l'Europe risquent de subir", a-t-il également prévenu.

"Il n'y aura aucun bénéfice pour les petits paysans du Sud et ceux d'Europe (...) Les bénéficiaires seront les fermes extensives et massives du Brésil qui font notamment du soja, de la canne à sucre ou celles d'Argentine qui produisent de la viande bovine", a dit José Bové.

Il a aussi dénoncé l'accord sur l'élimination des aides à l'exportation qui ne concernera, selon lui, qu'un excédent de production européen de 5% à 10% sur les grandes productions de base. "Tout ces problèmes que nous allons subir, en tant que producteurs européens, c'est pour ces 5 à 6% d'excédents", a-t-il dénoncé.

"Le paradoxe, c'est que l'on entend des gens se plaindre parce qu'il y a trop de cadeaux faits aux pays du Sud. En réalité ce sont une minorité d'agro-industriels qui continueront à vendre leurs excédents sur les pays tiers", a fustigé le syndicaliste.


Emeutes urbaines en France 'rien à voir' avec l'islam (Sarkozy à Al Jazira)  18/12/2005

Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a affirmé dimanche à Doha que l'islam n'avait "rien à voir" avec les émeutes urbaines qui ont eu lieu en novembre en France, dans un entretien accordé à Al Jazira lors de son déplacement au Qatar.

"L'islam n'a rien à voir" dans ces émeutes, a affirmé M. Sarkozy lors de cet entretien auquel l'AFP a assisté sur la chaine de télévision qatariote.

Interrogé sur un éventuel malaise d'une communauté musulmane qui serait marginalisée en France, M. Sarkozy s'est voulu rassurant: "je me bats chaque jour contre l'amalgame (...) ce n'était pas un problème de musulmans, c'était un problème de délinquants et l'islam n'a rien à voir là-dedans", a estimé le ministre français.

"Ne mêlons pas l'islam qui est une religion de paix à des comportements qui sont des comportements de voyous", a ajouté M. Sarkozy, en répétant: "je n'aime pas l'amalgame et je ne le pratique jamais".

"En France, nous avons une idée qui est la laïcité, c'est le respect de toutes les religions (...) j'ai voulu garantir aux musulmans de France qu'ils auront les mêmes droits que les autres".

C'est pourquoi "je suis sans doute celui qui s'est battu le plus pour leur reconnaître les droits auxquels ils ont droit. J'ai demandé à ce que les musulmans puissent prier dans des mosquées, (plutôt que) dans des lieux clandestins, des caves, des garages, qu'ils puissent avoir des imams qui parlent français et qui ont été formés en France", a déclaré M. Sarkozy.

"Mais, a-t-il ajouté, je dis les choses de la façon la plus claire, la plus simple: la France a des traditions, des lois, il faut les respecter. Les religions ne sont pas au-dessus des lois".

"Vivre sa religion est un droit, il sera respecté pour chaque musulman de France, mais je le dis comme je le pense, tous ceux qui ne respecteront pas nos lois, tiendront des propos violents, des appels à la haine, ou au crime seront expulsés", a prévenu M. Sarkozy.

"Il n'y a pas de droit sans devoir, si on n'accepte pas les principes de la République, on n'est pas obligé de vivre dans la République", a-t-il relevé.


Grande mosquée à Marseille: accord au sein de la communauté musulmane  18/12/2005

Un consensus a été trouvé samedi au sein de la communauté musulmane de Marseille sur un projet de grande mosquée, une condition posée comme préalable par la mairie qui soutient le projet depuis 2001, a indiqué le Conseil régional du culte musulman (CRCM).

Jean-Claude Gaudin, maire (UMP) de Marseille, qui soutient le projet depuis 2001, l'avait relancé en novembre 2004 en demandant de nouveau à la communauté musulmane marseillaise, forte d'environ 150.000 à 200.000 fidèles, de "gommer ses divergences".

A l'issue d'une journée-débat, "nous sommes parvenus à un consensus entre représentants musulmans de toutes les tendances", a indiqué Abderhamane Ghoul, nouveau président du CRCM, qui en avait démissionné en août 2004 pour protester "contre l'absence de dialogue".

"Nous avons mis en place une commission travaillant sur l'architecture et les conditions de financement et qui se réunira dès la semaine prochaine", a ajouté M. Ghoul espérant maintenant présenter un "dossier ficelé à la mairie d'ici mars-avril".

"Si l'on a échoué jusqu'à maintenant, c'est parce que l'on n'avait pas une institution représentative. Maintenant, le CRCM doit être le porteur du projet", a ajouté M. Ghoul.

La ville de Marseille propose à la communauté un lieu dans les quartiers nord et est prête à signer un bail de 99 ans. Marseille compte une soixantaine de mosquées et lieux de culte musulmans.

Vocabulaire: Sarkozy réplique à Chirac  17/12/2005

Nicolas Sarkozy réplique au rappel à l'ordre sur son vocabulaire que lui a adressé Jacques Chirac. Le président de l'UMP a reproché samedi au chef de l'Etat de se "focaliser sur les mots" qu'il a employés à propos des banlieues pour oublier les "maux" de la société française.

"On se focalise sur les mots pour mieux oublier les maux, les vrais. On se focalise sur la dénomination pour mieux occulter la réalité", a déclaré M. Sarkozy lors d'une réunion avec les nouveaux adhérents de l'UMP.

"Au plus profond de moi, j'en ai assez des discours qui promettent à tous les Français l'égalité, alors que cette égalité est de plus en plus virtuelle et de moins en moins réelle", a poursuivi le président de l'UMP. "Ce qu'on attend de nous, ce ne sont pas des promesses, ce ne sont pas des discours, c'est d'abord un vrai disagnostic, et parce qu'on a fait un vrai diagnostic, de vraies solutions."

Pour le ministre de l'Intérieur, "celui qui brûle une voiture, c'est un voyou, c'est un délinquant, et il doit être traité comme tel". Il n'a cependant pas utilisé le terme de "racailles", qui avait choqué lorsqu'il l'avait employé le 26 octobre dernier à Argenteuil (Val-d'Oise). La gauche et le ministre délégué à la Promotion de l'Egalité des chances Azouz Begag l'avaient accusé d'avoir contribué à l'explosion de violence qui a débuté peu après dans les banlieues.

Cette mise au point de Nicolas Sarkozy sur le vocabulaire politique faisait écho au rappel à l'ordre que lui a adressé Jacques Chirac en début de semaine.

"Quand une personne commet un délit ou un crime, c'est un délinquant ou c'est un criminel. C'est la loi qui le dit. Ce sont ces termes qu'il faut employer", a déclaré mardi Jacques Chirac dans "Le Parisien". Le chef de l'Etat a rappelé qu'"en politique, le choix des mots est évidemment essentiel".

Licencié pour refus d'aller en Irak, un journaliste d'ABC gagne son procès  17/12/2005

Richard Gizbert, un journaliste canadien licencié par son employeur, la chaîne de télévision américaine ABC, en 2004, pour avoir refusé de se rendre en Irak, a gagné son procès contre son employeur vendredi devant la justice britannique.

Le reporter, employé par ABC en tant que "freelance" dans son bureau de Londres, avait été officiellement licencié pour son manque de flexibilité et en raison de l'importance de son salaire quotidien, de 560 livres (826 euros).

Richard Gizbert, 47 ans, qui avait auparavant travaillé pour ABC en Bosnie ou en Tchétchénie, estimait avoir été licencié en raison de son refus à deux reprises de couvrir des zones de guerre et notamment le conflit irakien, pour raisons familiales.

Le tribunal des prud'hommes de Londres a donné raison au journaliste, estimant que "la principale raison du licenciement du plaignant, alors qu'ABC réduisait effectivement son budget, est son refus de se rendre dans des zones de conflit".

La direction d'ABC a aussitôt fait savoir sa volonté de faire appel: "ABC va faire appel très vigoureusement contre cette décision, cela est très important pour nous, il a toujours été clair pour les employés et les journalistes de l'entreprise que les missions dans les zones dangereuses sont volontaires", a déclaré Jeffrey Schneider, le vice-président d'ABC News vendredi.

"M. Gizbert n'a pas été licencié en raison de son refus de se rendre sur une zone de guerre", a-t-il insisté.

A l'audience, Marcus Wilford, directeur du bureau d'ABC à Londres, avait insisté sur le fait que selon lui M. Gizbert avait certes été "un correspondant correct mais en aucun cas exceptionnel" et que la décision de le licencier était d'ordre économique, dans le cadre d'un plan de réduction des coûts de quelque 10 millions de dollars (8,3 M EUR).

Une nouvelle audience du tribunal aura lieu en 2006 pour fixer les indemnités que devra verser ABC à son ancien collaborateur. Celui-ci réclame 2,2 millions de livres (3,2 millions d'euros) de dommages et intérêts pour licenciement abusif.

Le président algérien Bouteflika a quitté le Val-de-Grâce  17/12/2005

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a quitté l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris, où il a séjourné trois semaines pour un ulcère à l'estomac, rapporte l'agence de presse officielle algérienne APS.

L'agence cite un bulletin de santé publié par les médecins de l'hôpital selon lequel le chef de l'Etat, qui est âgé de 68 ans, a été prié par ses médecins d'observer un repos complet avant de reprendre toutes ses activités.

"Il sera à Alger dans quelques jours", a déclaré à l'agence Reuters un responsable officiel dans la capitale algérienne.

Prié de dire si le président pourrait regagner son pays ce week-end, il a répondu: "Non, il va se reposer pendant quelques jours".

Bouteflika, réélu l'an dernier pour un second quinquennat, avait gagné le 26 novembre la capitale française, où il a été opéré pour un ulcère hémorragique à l'estomac.

Le bulletin de santé publié samedi affirme que "l'état de santé du président de la République évolue très favorablement et les suites de l'intervention qu'il a subie sont d'un très bon diagnostic".

Le bulletin ajoute: "Un repos strict a été prescrit au président avant la reprise de ses activités nationales et internationales".

A Paris, le ministère français des Affaires étrangères, prié de dire où se trouvait actuellement le président algérien, a répondu: "Le Quai d'Orsay ne s'exprime pas ni sur l'état de santé, ni sur le séjour de M. Bouteflika".

A l'ambassade d'Algérie à Paris, aucun responsable n'était dans l'immédiat disponible pour apporter des précisions.


Le TA de Lyon annule deux arrêtés empêchant la construction de mosquées  17/12/2005

Le tribunal administratif (TA) de Lyon a annulé deux arrêtés, un du maire d'Annonay (Ardèche) et l'autre du président de la communauté de communes d'Oyonnax (Ain), empêchant la construction de complexes cultuels et socio-culturels incluant des mosquées, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

La municipalité d'Annonay, dont l'arrêté remontait au 22 octobre 2002, a également été condamnée à verser 750 euros à la société Octagon, maître d'oeuvre du projet.

Selon le tribunal administratif, réfutant les arguments de Gérard Weber, maire UMP d'Annonay, "la construction d'un complexe cultuel et socio-culturel comprenant une mosquée n'est pas susceptible de donner lieu à un accroissement significatif de la circulation routière".

"Il ne ressort pas des pièces du dossier que le projet en cause soit de nature à engendrer les nuisances et dangers évoqués par la dispositiondu règlement du plan d'occupation des sols (POS)", ajoute le tribunal.

Lors de l'audience du 29 novembre, la municipalité avait également invoqué le code de l'urbanisme pour justifier son refus du permis de construire.

Concernant l'arrêté du président de la communauté de communes d'Oyonnax, en date du 25 février 2003, le TA s'est prononcé au regard du caractère trop abstrait du projet évoqué pour justifier la volonté d'exercer un droit de préemption sur le terrain que la société Octagon souhaitait acquérir.

Le motif "était de +regrouper sur un seul site divers services municipaux, actuellement dispersés dans plusieurs immeubles communaux, afin de rationaliser la mission de service public de la commune+. (...) Cette motivation n'est pas suffisamment précise et ne répond pas ainsi aux exigences de l'article L. 210-1 précité du code de l'urbanisme", juge notamment le TA.

L'audience de cette seconde affaire s'était également tenue le 29 novembre.

Le président Bouteflika va 'vraiment bien', selon le chanteur Cheb Mami  16/12/2005

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé depuis le 26 novembre à Paris, va "vraiment bien", a déclaré vendredi à l'AFP le chanteur de raï Cheb Mami, qui a affirmé avoir rencontré le chef de l'Etat jeudi en fin d'après-midi.

"Il allait vraiment bien, il était souriant, comme d'habitude, il n'était pas marqué, pas du tout fatigué", a expliqué le chanteur.

Cheb Mami a expliqué être allé à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à 17H30 locales (16H30 GMT), et avoir vu le président, pendant 10 minutes, en tête à tête, dans sa chambre.

Le président se déplaçait dans sa chambre et n'avait pas de perfusions, a-t-il assuré.

Cheb Mami, qui avait soutenu M. Bouteflika lors de ses deux campagnes électorales, est la première personnalité à témoigner directement sur l'état de santé du chef de l'Etat depuis le début de son hospitalisation.

M. Bouteflika, 68 ans, a subi une opération après un "ulcère hémorragique au niveau de l'estomac", selon le seul communiqué médical diffusé à Alger, le 5 décembre.

"Il m'a ouvert la porte, il a marché jusqu'à son fauteuil, dans un petit salon" de sa chambre, a raconté Cheb Mami. "Je lui ai dit que j'étais très inquiet, j'avais entendu les rumeurs".

"Il m'a répondu: + les rumeurs, ça reste des rumeurs+", a poursuivi le chanteur. "Il m'a demandé + Quand est-ce que tu sors ton album, apporte m'en un+".

"On n'a pas parlé de sa maladie. J'ai entendu les rumeurs, je me suis dit : il n'y a pas de fumée sans feu, il est très malade, et j'ai trouvé quelqu'un de normal, comme d'habitude", a expliqué Cheb Mami.

Le transfert d'urgence de M. Bouteflika d'Alger à Paris, le long silence des autorités algériennes, et la durée de l'hospitalisation du chef de l'Etat, ont fait naître de nombreuses interrogations sur son état de santé réel.

Le professeur français Bernard Debré, qui n'a pas soigné M. Bouteflika, a déclaré jeudi qu'il était "probable" que le chef de l'Etat souffrît d'un cancer de l'estomac.

Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a affirmé jeudi que M. Bouteflika sortirait "dans quelques jours" du Val-de-Grâce et que sa convalescence se déroulait "de manière parfaite", en dénonçant des "rumeurs insensés" circulant sur l'état de santé du chef de l'Etat.


Maroc: L'IER recommande à l'Etat de présenter ses excuses aux victimes  16/12/2005

L'Instance Equité et Réconciliation chargée par le roi Mohammed VI de faire la lumière sur les graves atteintes aux droits de l'Homme au Maroc durant quatre décennies recommande à l'Etat de présenter des excuses publiques aux victimes, dans son rapport final.

Jean-Marie Le Pen pour un arrêt immédiat de l'immigration  16/12/2005

Seul un arrêt immédiat de l'immigration permettra de résoudre le problème des banlieues défavorisées en France, estime Jean-Marie Le Pen.

"La situation dans les banlieues est liée à une immigration massive, excessive, venant du tiers-monde.(...) A partir du moment où il y a une densité très forte de gens qui provoquent les conséquences sociales que l'on sait, il faut s'en prendre à la cause, c'est-à-dire qu'il faut cesser l'immigration", a déclaré le président du Front national sur France Inter.

Il a estimé que le plan de sauvetage des banlieues mis en place par le gouvernement de Dominique de Villepin, après la récente flambée de violences, ne changera rien à la situation.

"Ce n'est pas parce que quelqu'un tousse qu'il faut soigner sa maladie avec des pastilles Valda, s'il est tuberculeux".

Jean-Marie Le Pen, qui "déplore l'acquisition de la nationalité française par le droit du sol", a aussi estimé que ce "n'est parce que l'on a une carte d'identité" française que l'on est Français.

Il a, par ailleurs, qualifié de "choquants" les propos du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui a nié la réalité de l'Holocauste.


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