© Vaulx-en-Velin
A la mosquée Okba de Vaulx-en-Velin, l’émotion est à son paroxysme. C’est dans ce lieu de culte que la prière funéraire de huit des dix personnes décédées dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 décembre des suites de l’incendie dans un immeuble du quartier populaire du Mas du Taureau est prévue ce vendredi 23 décembre. Une mère seule, Mouna Ali Mahmoud Mohamed, et ses cinq enfants âgés entre 4 et 20 ans, qui, dans le désespoir, se sont jetés dans le vide ; et deux sœurs, Chrekrine et Imane Mekkaoui, mortes en tentant de s’échapper de l’immeuble en feu par la cage d’escalier.
Deux jours plus tôt, la mosquée Okba avait organisé la prière mortuaire d’un de ses fidèles, Mohamed Foued. Le corps de ce jeune travailleur sans papier, 40 ans, a été rapatrié vers l’Algérie. « Il disait qu’il n’avait qu’une seule ambition : régulariser sa situation pour faire venir sa mère en France et la faire soigner », raconte à Saphirnews l’imam Chana Benaïssa, « perturbé par ce drame ». Mardi 20 décembre, une prière a été organisée pour Umran Bagiran Kaplan, cette fois à la mosquée Ditib de Décines, la ville voisine. Cette jeune femme, décédée en tentant de s’échapper par les escaliers, a laissé derrière elle un mari avec lequel elle s’était mariée cet été 2022 en Turquie. C’est là-bas que le corps d’Umran a été rapatrié.
En ce jour de prière hebdomadaire, une foule immense est attendue pour assister aux prières des huit autres défunts. S’agissant de Mouna et de ses cinq enfants d’origine somalienne, ils seront tous enterrés dans le carré musulman du cimetière de Vaulx-en-Velin. Seuls trois des enfants présents dans l’appartement le soir du drame ont survécu après s’être aussi jetés par la fenêtre. Les sœurs Mekkaoui seront, quant à elles, prochainement rapatriée vers l’Algérie, pays d’origine de leurs parents, eux-mêmes blessés pendant l’incendie.
Deux jours plus tôt, la mosquée Okba avait organisé la prière mortuaire d’un de ses fidèles, Mohamed Foued. Le corps de ce jeune travailleur sans papier, 40 ans, a été rapatrié vers l’Algérie. « Il disait qu’il n’avait qu’une seule ambition : régulariser sa situation pour faire venir sa mère en France et la faire soigner », raconte à Saphirnews l’imam Chana Benaïssa, « perturbé par ce drame ». Mardi 20 décembre, une prière a été organisée pour Umran Bagiran Kaplan, cette fois à la mosquée Ditib de Décines, la ville voisine. Cette jeune femme, décédée en tentant de s’échapper par les escaliers, a laissé derrière elle un mari avec lequel elle s’était mariée cet été 2022 en Turquie. C’est là-bas que le corps d’Umran a été rapatrié.
En ce jour de prière hebdomadaire, une foule immense est attendue pour assister aux prières des huit autres défunts. S’agissant de Mouna et de ses cinq enfants d’origine somalienne, ils seront tous enterrés dans le carré musulman du cimetière de Vaulx-en-Velin. Seuls trois des enfants présents dans l’appartement le soir du drame ont survécu après s’être aussi jetés par la fenêtre. Les sœurs Mekkaoui seront, quant à elles, prochainement rapatriée vers l’Algérie, pays d’origine de leurs parents, eux-mêmes blessés pendant l’incendie.
Savoir trouver les mots pour les proches des victimes
La mosquée, située non loin des lieux du drame, au 12 chemin des Barques, est devenue un des épicentres de la solidarité. Vêtements, jouets, denrées alimentaires… les dons en nature affluent depuis plus d’une semaine, grâce à la générosité d'habitants « musulmans et non-musulmans ». Une cagnotte pour les sinistrés, lancée par la mosquée, a permis de collecter à ce jour environ 15 000 €. « Nous allons la relancer ce vendredi mais, heureusement, d’autres cagnottes existent et ont rencontré du succès », déclare Chana Benaïssa.
« Il faut gérer les bénévoles, répondre aux médias, assister aux réunions avec les autorités et, surtout, aller voir les familles », explique-t-il. A ces dernières, « nous essayons de les réconforter en leur disant que nous sommes des passagers sur cette Terre, qu’il s’agit d’une épreuve et que, si Dieu le veut, les morts sont tous considérés en islam comme des martyrs », précise l’imam, qui reconnaît que ce ne sont pas des moments faciles, d’autant que le drame est encore frais.
Dans cet épisode douloureux pour la ville de Vaulx-en-Velin, Chana Benaïssa tient à remercier la maire Hélène Geoffroy, « qui doit gérer la pression pour trouver des solutions » aux sinistrés, notamment en matière de logement. Une cérémonie a été organisée, jeudi 22 décembre, dans le Centre culturel communal Charlie Chaplin, en présence des autorités locales et des représentants des cultes. La même journée, une marche blanche en hommage aux victimes a réuni quelque 200 personnes dans la ville.
Outre les dix décès, l'incendie a provoqué une vingtaine de blessés. Les causes du drame ne sont pas connues pour le moment. Aucune piste n'est écartée. Une enquête a notamment été ouverte par le parquet de Lyon pour « dégradation volontaire par incendie ayant entraîné la mort ».
Lire aussi :
Montpellier : l'émotion palpable pour l'adieu à Aymen, fauché le soir du match France-Maroc
« Il faut gérer les bénévoles, répondre aux médias, assister aux réunions avec les autorités et, surtout, aller voir les familles », explique-t-il. A ces dernières, « nous essayons de les réconforter en leur disant que nous sommes des passagers sur cette Terre, qu’il s’agit d’une épreuve et que, si Dieu le veut, les morts sont tous considérés en islam comme des martyrs », précise l’imam, qui reconnaît que ce ne sont pas des moments faciles, d’autant que le drame est encore frais.
Dans cet épisode douloureux pour la ville de Vaulx-en-Velin, Chana Benaïssa tient à remercier la maire Hélène Geoffroy, « qui doit gérer la pression pour trouver des solutions » aux sinistrés, notamment en matière de logement. Une cérémonie a été organisée, jeudi 22 décembre, dans le Centre culturel communal Charlie Chaplin, en présence des autorités locales et des représentants des cultes. La même journée, une marche blanche en hommage aux victimes a réuni quelque 200 personnes dans la ville.
Outre les dix décès, l'incendie a provoqué une vingtaine de blessés. Les causes du drame ne sont pas connues pour le moment. Aucune piste n'est écartée. Une enquête a notamment été ouverte par le parquet de Lyon pour « dégradation volontaire par incendie ayant entraîné la mort ».
Lire aussi :
Montpellier : l'émotion palpable pour l'adieu à Aymen, fauché le soir du match France-Maroc