Le quotidien Le Monde s'attend à être perquisitionné et estime, dans son édition datée de dimanche et lundi, être "particulièrement visé" par la décision du ministre de la Justice de demander l'ouverture d'une information judiciaire pour violation du secret de l'instruction dans l'affaire Clearstream.
"Nos lectrices et lecteurs doivent savoir que leur journal est particulièrement visé par cette offensive judiciaire décidée au sommet", écrit dans un éditorial, à la Une du quotidien, le patron du Monde Jean-Marie Colombani.
"Ne soyez donc pas surpris, dans les jours qui viennent, si nous devons subir des perquisitions ou d'autres faits de justice manifestement déclenchés, à la demande de ce pouvoir, pour nous intimider", ajoute M. Colombani dans cet éditorial intitulé "A nos lecteurs".
"Nous avons en effet de solides raisons de penser que, dans l'esprit du Premier ministre, Le Monde et les deux magistrats chargés de l'enquête se seraient ligués pour le détruire et qu'il faudrait donc les freiner voire les contraindre", affirme-t-il.
"Dans une affaire d'Etat comme l'est devenue Clearstream, invoquer le secret de l'instruction revient à réserver l'accès aux informations aux seules personnalités du pouvoir concernées et à en priver les citoyens, poursuit Jean-Marie Colombani. En outre, la réforme du code pénal était censée ne pas astreindre les journalistes au respect de ce secret".
"Notre intention est de persévérer", souligne encore le directeur du journal.
Le scandale politique autour de l'affaire Clearstream a été principalement révélé par le journal Le Monde, qui a commencé le 28 avril à publier des documents sur l'affaire, en l'occurrence un témoignage du général Rondot en contradiction apparente avec des affirmations de Dominique de Villepin, Premier ministre.
"Nos lectrices et lecteurs doivent savoir que leur journal est particulièrement visé par cette offensive judiciaire décidée au sommet", écrit dans un éditorial, à la Une du quotidien, le patron du Monde Jean-Marie Colombani.
"Ne soyez donc pas surpris, dans les jours qui viennent, si nous devons subir des perquisitions ou d'autres faits de justice manifestement déclenchés, à la demande de ce pouvoir, pour nous intimider", ajoute M. Colombani dans cet éditorial intitulé "A nos lecteurs".
"Nous avons en effet de solides raisons de penser que, dans l'esprit du Premier ministre, Le Monde et les deux magistrats chargés de l'enquête se seraient ligués pour le détruire et qu'il faudrait donc les freiner voire les contraindre", affirme-t-il.
"Dans une affaire d'Etat comme l'est devenue Clearstream, invoquer le secret de l'instruction revient à réserver l'accès aux informations aux seules personnalités du pouvoir concernées et à en priver les citoyens, poursuit Jean-Marie Colombani. En outre, la réforme du code pénal était censée ne pas astreindre les journalistes au respect de ce secret".
"Notre intention est de persévérer", souligne encore le directeur du journal.
Le scandale politique autour de l'affaire Clearstream a été principalement révélé par le journal Le Monde, qui a commencé le 28 avril à publier des documents sur l'affaire, en l'occurrence un témoignage du général Rondot en contradiction apparente avec des affirmations de Dominique de Villepin, Premier ministre.