Face à ses propos antimusulmans relayés dans la revue Front Populaire en novembre 2022, Michel Houellebecq fait face à une plainte de l'Union des mosquées de France (UMF). © Ministerio de Cultura de la Nación/CC BY-SA 2.0
« Je présente mes excuses à tous les musulmans que ce texte a pu offenser – c'est-à-dire, j'en ai bien peur, à peu près tous les musulmans. » Ce sont ces termes que Michel Houellebecq formule dans son dernier livre « Quelques mois de ma vie » et dans lequel il revient sur ses propos odieux diffusés en novembre 2022 dans la revue Front Populaire.
Bien avant la parution de l'ouvrage, Michel Houellebecq avait formulé des regrets. La Grande Mosquée de Paris avait alors abandonné sa plainte contre l’écrivain, mais pas l’Union des mosquées de France (UMF). A l’aune des excuses formulées par Michel Houellebecq, la fédération dirigée par Mohammed Moussaoui a tenu à faire le point.
« S’agissant du pardon qu’attend Michel Houellebecq, nous pouvons lui réaffirmer que notre foi nous enjoint de répondre favorablement à sa demande. Tout musulman, épris des valeurs essentielles de sa foi, saura y apporter une réponse en son âme et conscience », fait savoir l’UMF dans un communiqué sous forme de lettre ouverte diffusée mardi 30 mai.
L’UMF prend acte de « cette démarche à laquelle elle ne peut être insensible », d’autant plus que « de trop nombreuses personnes ont fait des déclarations attentatoires à l’islam et aux musulmans sans jamais exprimer de regrets ou demander pardon ». « Aussi, le geste de Michel Houellebecq doit être apprécié à sa juste valeur », indique la fédération.
Bien avant la parution de l'ouvrage, Michel Houellebecq avait formulé des regrets. La Grande Mosquée de Paris avait alors abandonné sa plainte contre l’écrivain, mais pas l’Union des mosquées de France (UMF). A l’aune des excuses formulées par Michel Houellebecq, la fédération dirigée par Mohammed Moussaoui a tenu à faire le point.
« S’agissant du pardon qu’attend Michel Houellebecq, nous pouvons lui réaffirmer que notre foi nous enjoint de répondre favorablement à sa demande. Tout musulman, épris des valeurs essentielles de sa foi, saura y apporter une réponse en son âme et conscience », fait savoir l’UMF dans un communiqué sous forme de lettre ouverte diffusée mardi 30 mai.
L’UMF prend acte de « cette démarche à laquelle elle ne peut être insensible », d’autant plus que « de trop nombreuses personnes ont fait des déclarations attentatoires à l’islam et aux musulmans sans jamais exprimer de regrets ou demander pardon ». « Aussi, le geste de Michel Houellebecq doit être apprécié à sa juste valeur », indique la fédération.
Une démarche « honorable mais incomplète »
Ces excuses publiques poussent-elles pour autant l’UMF à abandonner sa plainte pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » ?* Considérant que « la diffusion massive du troisième numéro hors-série de Front Populaire à laquelle s’ajoute la transmission d’extraits du texte dans la presse et sur les réseaux sociaux présentent une menace contre les musulmans », l’UMF entend y mettre fin « par le recours à la justice ».
A ses yeux, la démarche de Michel Houellebecq est « honorable mais incomplète vu la gravité de la menace » engendrée par des propos qui font « l’apologie du terrorisme contre les musulmans » et appuient la théorie du « grand remplacement », à l’origine des massacres islamophobes de Christchurch, en Nouvelle-Zélande.
A ses yeux, la démarche de Michel Houellebecq est « honorable mais incomplète vu la gravité de la menace » engendrée par des propos qui font « l’apologie du terrorisme contre les musulmans » et appuient la théorie du « grand remplacement », à l’origine des massacres islamophobes de Christchurch, en Nouvelle-Zélande.
Vers une procédure « plus offensive » de l’écrivain ?
Les propos incriminés sont « tout aussi attentatoires à la sécurité des musulmans de France, voire plus dangereux, que le passage sur l’assimilation des musulmans aux délinquants », estime l’UMF, qui appelle notamment l’auteur de Soumission à « clarifier sa position sur la théorie du "grand remplacement" » et à « entamer une procédure formelle et plus offensive pour faire cesser la diffusion du numéro du Front Populaire ».
C’est à ces conditions que « l’UMF étudiera alors avec son conseil juridique la possibilité d’abandonner la plainte contre Michel Houellebecq tout en la maintenant contre la direction de Front Populaire et Michel Onfray, jusqu’à obtenir la condamnation de ces propos ainsi que l’arrêt de leur diffusion. Nous ne permettrons pas que soient sous-estimées la dangerosité et la menace qu’ils représentent ». Par sa plainte, l’UMF veut « éveiller les consciences sur leur dangerosité pour la cohésion nationale ».
Mise à jour lundi 5 juin : Finalement, l’Union des mosquées de France ne recule pas, voici pourquoi
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La Grande Mosquée de Paris renonce à sa plainte contre Michel Houellebecq
C’est à ces conditions que « l’UMF étudiera alors avec son conseil juridique la possibilité d’abandonner la plainte contre Michel Houellebecq tout en la maintenant contre la direction de Front Populaire et Michel Onfray, jusqu’à obtenir la condamnation de ces propos ainsi que l’arrêt de leur diffusion. Nous ne permettrons pas que soient sous-estimées la dangerosité et la menace qu’ils représentent ». Par sa plainte, l’UMF veut « éveiller les consciences sur leur dangerosité pour la cohésion nationale ».
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