
Saphirnews : Quelle analyse livrez-vous des discours de combat contre l'islamisme tels qu'ils sont portés aujourd'hui jusqu'au plus haut sommet de l'État, comme en témoigne la récente réunion publique au Dôme de Paris ?
Haoues Seniguer : J’ai suivi avec attention, intérêt, et un zeste mêlé d’inquiétude et de consternation la réunion publique qui s’est tenue au Dôme de Paris. Plusieurs éléments m’ont frappé – de portée inégale, certes – mais tous emblématiques du climat politique actuel, marqué par une instabilité gouvernementale persistante depuis les dernières élections législatives et une prime de plus en plus manifeste accordée aux idées, voire aux solutions les plus radicales, pour ne pas dire ouvertement extrémistes dans une ambiance de pré-campagne présidentielle.
Parmi ces éléments, la mise en scène de l’événement, les séquences en images consacrées aux attentats de janvier et novembre 2015 ou de ceux du 7 octobre 2023 en Israël. De même que l’identité et la tonalité adoptée par la plupart des intervenants – à la fois très consensuelle dans la forme et profondément alarmiste dans le fond. Qu’en est-il d’une réflexion sérieuse sur les éventuels points communs – mais aussi les différences fondamentales – entre les attentats de 2015 en France et ceux perpétrés en Israël en octobre 2023 ? Aucun élément n’a semblé ouvrir cette piste, pourtant essentielle à une compréhension fine des logiques terroristes contemporaines. Mais les invités étaient-ils vraiment présents pour tenter de l'emprunter ?
À mesure que défilaient les prises de parole, se dessinait une impression incoercible : celle d’un pays au bord de l’abîme, à la veille – ou à l’avant-veille – d’une guerre civile. L’islamisme, les islamistes et les « fréristes », ainsi que leurs prétendus ou réels complices, au premier rang desquels l’extrême gauche, y étaient désignés comme les principaux instigateurs. C’est du reste la France insoumise qui a concentré l’essentiel des salves.
Parmi ces éléments, la mise en scène de l’événement, les séquences en images consacrées aux attentats de janvier et novembre 2015 ou de ceux du 7 octobre 2023 en Israël. De même que l’identité et la tonalité adoptée par la plupart des intervenants – à la fois très consensuelle dans la forme et profondément alarmiste dans le fond. Qu’en est-il d’une réflexion sérieuse sur les éventuels points communs – mais aussi les différences fondamentales – entre les attentats de 2015 en France et ceux perpétrés en Israël en octobre 2023 ? Aucun élément n’a semblé ouvrir cette piste, pourtant essentielle à une compréhension fine des logiques terroristes contemporaines. Mais les invités étaient-ils vraiment présents pour tenter de l'emprunter ?
À mesure que défilaient les prises de parole, se dessinait une impression incoercible : celle d’un pays au bord de l’abîme, à la veille – ou à l’avant-veille – d’une guerre civile. L’islamisme, les islamistes et les « fréristes », ainsi que leurs prétendus ou réels complices, au premier rang desquels l’extrême gauche, y étaient désignés comme les principaux instigateurs. C’est du reste la France insoumise qui a concentré l’essentiel des salves.
En réalité, la frontière entre islam, islamisme et djihadisme demeurait profondément floue, voire illisible, en fin de compte.
Quant à la nuance, lorsqu’elle affleurait notamment à travers une tentative de distinction entre islam et islamisme, elle paraissait éminemment dérisoire, furtive, noyée dans un flot de discours accusateurs, incantatoires, où la mise en garde se confondait souvent avec l’invective contre des personnalités.
En réalité, la frontière entre islam, islamisme et djihadisme – malgré l’effort de quelques instants du politiste Bernard Rougier, au cours d’une soirée qui a duré un peu plus de trois heures – demeurait profondément floue, voire illisible, en fin de compte. L’ensemble des discours semblait converger davantage vers un dénominateur commun aux accents identitaristes, fondé sur une opposition nette entre, d’un côté, ce qu’un intervenant a martelé comme étant « un héritage gréco-romain, une civilisation judéo-chrétienne », en somme la vraie nation française, et de l’autre, précisément, les autres, c’est-à-dire les extranationaux. Autrement dit, l’islam et les musulmans apparaissaient, en creux, comme des corps étrangers, irréductiblement extérieurs à la France. Tel était, manifestement, le message subliminal qui se dégageait de ce discours et de quelques autres.
Si la défense d’Israël s’est exprimée avec force, notamment à travers un hommage légitime rendu aux victimes juives et israéliennes du 7-Octobre, le sort des Palestiniens, quant à lui, a été à peine évoqué, et leurs droits à l’autodétermination, encore moins. Quant aux orientations actuelles du gouvernement Netanyahou, ainsi que la guerre totale qu’il entend mener au mépris du droit international, elles n’ont fait l’objet d’aucune mention. Pire encore, les mandats d’arrêt émis en novembre 2024 par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre du Premier ministre israélien et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont été rapidement écartés d’un revers de main, comme s’ils n’avaient aucune portée juridique ou symbolique.
En réalité, la frontière entre islam, islamisme et djihadisme – malgré l’effort de quelques instants du politiste Bernard Rougier, au cours d’une soirée qui a duré un peu plus de trois heures – demeurait profondément floue, voire illisible, en fin de compte. L’ensemble des discours semblait converger davantage vers un dénominateur commun aux accents identitaristes, fondé sur une opposition nette entre, d’un côté, ce qu’un intervenant a martelé comme étant « un héritage gréco-romain, une civilisation judéo-chrétienne », en somme la vraie nation française, et de l’autre, précisément, les autres, c’est-à-dire les extranationaux. Autrement dit, l’islam et les musulmans apparaissaient, en creux, comme des corps étrangers, irréductiblement extérieurs à la France. Tel était, manifestement, le message subliminal qui se dégageait de ce discours et de quelques autres.
Si la défense d’Israël s’est exprimée avec force, notamment à travers un hommage légitime rendu aux victimes juives et israéliennes du 7-Octobre, le sort des Palestiniens, quant à lui, a été à peine évoqué, et leurs droits à l’autodétermination, encore moins. Quant aux orientations actuelles du gouvernement Netanyahou, ainsi que la guerre totale qu’il entend mener au mépris du droit international, elles n’ont fait l’objet d’aucune mention. Pire encore, les mandats d’arrêt émis en novembre 2024 par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre du Premier ministre israélien et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont été rapidement écartés d’un revers de main, comme s’ils n’avaient aucune portée juridique ou symbolique.
L’islam et les musulmans apparaissaient, en creux, comme des corps étrangers, irréductiblement extérieurs à la France.
Les conséquences de la rhétorique antimusulmane, sous couvert de lutte contre « l'islamisme » et « l’entrisme », sont, quant à elles, aussi réelles que néfastes, avec un soupçon généralisé qui pèse de plus en plus lourd sur les citoyens musulmans. Les femmes portant le voile sont des cibles en première ligne.
Haoues Seniguer : En effet, le voile, cible récurrente de nombreuses attaques et dénigrements, est bien souvent abordé hors de toute approche rationnelle et contextualisée – ce qui ne signifie pas qu’il faille nécessairement en faire la promotion. Il est ainsi érigé en symbole univoquement aliénant, supposément incompatible avec l’agentivité féminine, et surtout brandi comme la preuve irréfutable d’un projet islamiste mené par entrisme, visant à saper les fondements de la République et à remodeler le droit civil en conformité avec la charia. Finalement, ce n’est pas seulement le voile dans le sport qui est tancé, mis en cause, mais le voile tout court, en soi, sans prêter la moindre attention à la diversité des trajectoires de celles qui le revêtent et qui, majoritairement, respectent la loi et son esprit.
Comment objectiver l’entrisme, afin qu’il ne devienne pas un simple étendard à connotation complotiste ? Faut-il par exemple considérer qu’un musulman visible dans l’espace urbain, ou qui ne dissimule pas sa foi – déclarée ou simplement supposée – et qui cherche à s’intégrer socialement, à s’engager au sein d'une association ou politiquement, pratique nécessairement l’entrisme ? Une femme musulmane, sans affiliation partisane ni militante, qui souhaite seulement pratiquer une activité sportive en portant le voile, doit-elle être perçue comme versant dans le séparatisme ou l’entrisme dit « islamiste » ? Faut-il qu’une personne s’engage contre l’islamophobie ou le racisme antimusulmans pour devenir aussitôt suspecte, et se voir qualifiée, sans autre forme de procès, d’islamiste ou de « frériste » ?
À dire vrai, au cours de cette soirée, la frontière entre la pratique de l’islam et le projet islamiste n’avait rien d’évident. Elle apparaissait même particulièrement floue, voire comme un prétexte. Je me demande dès lors si la distinction, pourtant affirmée par nombre d’intervenants, avait une véritable portée, ou si elle servait avant tout à dissimuler – ou à atténuer – une défiance plus profonde, mais non encore assumée, vis-à-vis de la visibilité croissante de l’islam dans l’espace public.
Ce qui renforce une telle perception, du point de vue de l’observateur que je suis, c’est que l’une des principales animatrices de l’événement, Florence Bergeaud-Blackler, affirme régulièrement sur les réseaux sociaux que ceux qui sont les plus aptes à lutter contre l’islamisme ou « le frérisme » ne sont pas les musulmans dans leur majorité, mais les ex-musulmans. Comme si, par essence, le musulman pratiquant était au mieux entièrement sous emprise, au pire un complice servile de l’islamisme.
Comment objectiver l’entrisme, afin qu’il ne devienne pas un simple étendard à connotation complotiste ? Faut-il par exemple considérer qu’un musulman visible dans l’espace urbain, ou qui ne dissimule pas sa foi – déclarée ou simplement supposée – et qui cherche à s’intégrer socialement, à s’engager au sein d'une association ou politiquement, pratique nécessairement l’entrisme ? Une femme musulmane, sans affiliation partisane ni militante, qui souhaite seulement pratiquer une activité sportive en portant le voile, doit-elle être perçue comme versant dans le séparatisme ou l’entrisme dit « islamiste » ? Faut-il qu’une personne s’engage contre l’islamophobie ou le racisme antimusulmans pour devenir aussitôt suspecte, et se voir qualifiée, sans autre forme de procès, d’islamiste ou de « frériste » ?
À dire vrai, au cours de cette soirée, la frontière entre la pratique de l’islam et le projet islamiste n’avait rien d’évident. Elle apparaissait même particulièrement floue, voire comme un prétexte. Je me demande dès lors si la distinction, pourtant affirmée par nombre d’intervenants, avait une véritable portée, ou si elle servait avant tout à dissimuler – ou à atténuer – une défiance plus profonde, mais non encore assumée, vis-à-vis de la visibilité croissante de l’islam dans l’espace public.
Ce qui renforce une telle perception, du point de vue de l’observateur que je suis, c’est que l’une des principales animatrices de l’événement, Florence Bergeaud-Blackler, affirme régulièrement sur les réseaux sociaux que ceux qui sont les plus aptes à lutter contre l’islamisme ou « le frérisme » ne sont pas les musulmans dans leur majorité, mais les ex-musulmans. Comme si, par essence, le musulman pratiquant était au mieux entièrement sous emprise, au pire un complice servile de l’islamisme.
Je le dis et le répète : il existe une confusion majeure – une confusion que certains acteurs politiques, éditorialistes ou journalistes entretiennent délibérément, par conviction idéologique ou par pur opportunisme – entre la visibilité urbaine de l’islam, le conservatisme ou la pratique religieuse dite « ostensible », l’islamisme en tant que forme de politisation de la religion (pas obligatoirement violente), et le djihadisme, qui est, par définition, meurtrier.
Le rapport sur « l'islamisme politique et la mouvance des Frères musulmans », promise en automne 2024, n'a jamais été rendu public mais vous laissait déjà, à l'époque de son annonce, dubitatif sur le contenu. Êtes-vous toujours aussi sceptique sur la menace que les mouvements islamistes pèseraient sur la République et ses institutions ? Quels bénéfices à faire grossir la menace ?
Haoues Seniguer : Je tiens à préciser que mes réserves portaient moins sur la qualité des personnalités associées à cette initiative – dont la compétence n’est nullement en cause – que sur les déclarations de l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui semblaient avoir anticipé, voire préempté, des conclusions supposément non encore formulées. Je m’étais alors interrogé comme suit : quel est le sens de vouloir documenter un phénomène présenté comme parfaitement connu, avec des réponses déjà prêtes à l’emploi, avant même que l’enquête ne commence vraiment ?
L’islamisme est un sujet sérieux, complexe, épineux – nul doute à ce propos. J’y travaille et y réfléchis depuis près de vingt ans, à la suite de nombreux collègues éminents en France comme à l’étranger. D’autres continuent d’y travailler. Mais qui lit véritablement ces travaux, qui s’y intéresse en profondeur ? Et que dire des productions en langue arabe, rédigées par nos collègues universitaires dans leur champ linguistique et culturel ? Qui, ici, prend seulement la peine de les consulter, de les traduire, de les confronter ?
Je le dis et le répète : il existe une confusion majeure – une confusion que certains acteurs politiques, éditorialistes ou journalistes entretiennent délibérément, par conviction idéologique ou par pur opportunisme – entre la visibilité urbaine de l’islam, le conservatisme ou la pratique religieuse dite « ostensible », l’islamisme en tant que forme de politisation de la religion (pas obligatoirement violente), et le djihadisme, qui est, par définition, meurtrier.
L’autre problème réside dans l’absence de critères véritablement robustes de la part du personnel politique, qui permettraient un discernement plus affiné et éviteraient d’alimenter une politique du soupçon tous azimuts. Tout se passe comme si l’on considérait qu’il s’agissait d’un seul et même ensemble – sinon criminel, du moins intrinsèquement mortifère – alors qu’il n’en est rien.
L’islamisme est un sujet sérieux, complexe, épineux – nul doute à ce propos. J’y travaille et y réfléchis depuis près de vingt ans, à la suite de nombreux collègues éminents en France comme à l’étranger. D’autres continuent d’y travailler. Mais qui lit véritablement ces travaux, qui s’y intéresse en profondeur ? Et que dire des productions en langue arabe, rédigées par nos collègues universitaires dans leur champ linguistique et culturel ? Qui, ici, prend seulement la peine de les consulter, de les traduire, de les confronter ?
Je le dis et le répète : il existe une confusion majeure – une confusion que certains acteurs politiques, éditorialistes ou journalistes entretiennent délibérément, par conviction idéologique ou par pur opportunisme – entre la visibilité urbaine de l’islam, le conservatisme ou la pratique religieuse dite « ostensible », l’islamisme en tant que forme de politisation de la religion (pas obligatoirement violente), et le djihadisme, qui est, par définition, meurtrier.
L’autre problème réside dans l’absence de critères véritablement robustes de la part du personnel politique, qui permettraient un discernement plus affiné et éviteraient d’alimenter une politique du soupçon tous azimuts. Tout se passe comme si l’on considérait qu’il s’agissait d’un seul et même ensemble – sinon criminel, du moins intrinsèquement mortifère – alors qu’il n’en est rien.
Ce qui m’inquiète profondément, c’est que cette politique ou logique du soupçon est désormais portée par des représentants de l’État au plus haut niveau, convaincus ou influencés par des travaux très médiatisés signés de chercheurs qui empruntent les codes de la science mais relèvent largement d’une construction idéologique.
Sommes-nous dans un point de bascule dans la relation qu'a l'Etat ou même la société envers sa composante musulmane ? Comment percevez-vous l'avenir ?
Haoues Seniguer : Je me méfie des grandes catégories telles que « l’État », conçu comme un bloc monolithique. L’État n’est ni compact ni homogène, et il n’est certainement pas uniformément acquis aux mêmes idées ou convictions politiques. C’est pourquoi je préfère parler, avec un souci de nuance qui n’est pas de pure forme, du personnel politique ou administratif étatique. Cela dit, il est vrai que les élus, et plus encore les ministres, en incarnent en quelque sorte la quintessence, ou à tout le moins, la représentation la plus visible et la plus symboliquement investie.
Lorsque certains parlent d’islamisme ou de frérisme en désignant le voile comme l’un de ses symboles les plus ostensibles, voire comme une cible légitime de la République, de nombreux musulmans, y compris ceux qui ne considèrent pas cette pratique comme théologiquement obligatoire et parfois même non pratiquants, y perçoivent une forme de mépris, voire de violence, adressée à leurs coreligionnaires voilées. Cette surenchère constante autour de ce vêtement les agace autant qu’elle les désespère. Finalement, ils peinent à comprendre une telle focalisation sur une pratique qui, au fond, reste mineure au sein d’une minorité religieuse.
Je pense que le contexte dans lequel nous tentons de raisonner et de produire de la connaissance – sur des bases théoriques et empiriques solides – n’est tout simplement pas propice à cet exercice. Les chercheurs qui s’y attellent ne sont guère audibles, car la nuance est aussitôt disqualifiée, assimilée soit à une forme de naïveté, soit, pire encore, à une complicité avec les idées islamistes, « fréristes » ou « wokistes ».
Lorsque certains parlent d’islamisme ou de frérisme en désignant le voile comme l’un de ses symboles les plus ostensibles, voire comme une cible légitime de la République, de nombreux musulmans, y compris ceux qui ne considèrent pas cette pratique comme théologiquement obligatoire et parfois même non pratiquants, y perçoivent une forme de mépris, voire de violence, adressée à leurs coreligionnaires voilées. Cette surenchère constante autour de ce vêtement les agace autant qu’elle les désespère. Finalement, ils peinent à comprendre une telle focalisation sur une pratique qui, au fond, reste mineure au sein d’une minorité religieuse.
Je pense que le contexte dans lequel nous tentons de raisonner et de produire de la connaissance – sur des bases théoriques et empiriques solides – n’est tout simplement pas propice à cet exercice. Les chercheurs qui s’y attellent ne sont guère audibles, car la nuance est aussitôt disqualifiée, assimilée soit à une forme de naïveté, soit, pire encore, à une complicité avec les idées islamistes, « fréristes » ou « wokistes ».

Ce qui m’inquiète profondément, c’est que cette politique ou logique du soupçon, pour reprendre l’expression que j’ai employée dans l’ouvrage « La République autoritaire. Islam de France et illusion républicaine (2015-2022) » (Lormont, Le Bord de l’eau, 2022), est désormais portée par des représentants de l’État au plus haut niveau, convaincus ou influencés par des travaux très médiatisés signés de chercheurs qui empruntent les codes de la science mais relèvent largement d’une construction idéologique. Il faut s’interroger.
Lorsque Florence Bergeaud-Blackler affirme qu’elle n’est pas invitée par ses collègues universitaires, ce n’est pas en raison de ses idées politiques ou philosophiques qui, bien entendu, lui appartiennent, mais parce que ses travaux récents ne répondent tout simplement pas aux critères académiques communément admis. Des critères qui n’ont absolument rien à voir avec une prétendue emprise islamiste ou « frériste », comme certains aimeraient le faire croire. Sauf à prétendre, de manière absurde, que les islamistes auraient eux-mêmes dicté les critères académiques en vigueur depuis des décennies dans les sciences humaines et sociales, ce qui relèverait d’un complotisme pour le moins extravagant.
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Lorsque Florence Bergeaud-Blackler affirme qu’elle n’est pas invitée par ses collègues universitaires, ce n’est pas en raison de ses idées politiques ou philosophiques qui, bien entendu, lui appartiennent, mais parce que ses travaux récents ne répondent tout simplement pas aux critères académiques communément admis. Des critères qui n’ont absolument rien à voir avec une prétendue emprise islamiste ou « frériste », comme certains aimeraient le faire croire. Sauf à prétendre, de manière absurde, que les islamistes auraient eux-mêmes dicté les critères académiques en vigueur depuis des décennies dans les sciences humaines et sociales, ce qui relèverait d’un complotisme pour le moins extravagant.
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