L’avis de Saphirnews
Un choc, une gifle et un haut-le-cœur parfois. Ce sont les effets que produit Comment réussir sa migration, une bande dessinée réalisée par l’auteur-illustrateur algérien Salim Zerrouki. Dans cet ouvrage composé de neuf histoires indépendantes, l’artiste, habitué à faire grincer des dents son public, relate avec un humour caustique, mordant, voire cruel, les drames auxquels sont confrontés les milliers de migrants qui tentent chaque semaine de parvenir aux portes de l’Europe. Des hommes et ces femmes prêts à tout sacrifier pour une vie meilleure.
Traversées en mer mortels, viols, esclavage ou encore vol d’organes... Salim Zerrouki raconte ces tragédies avec une brutalité déconcertante, presque aussi absurde que la réalité des événements qu’il retranscrit. Car l’auteur ne sort pas toutes ces histoires de sa seule imagination : elles sont inspirées de faits tristement réels.
Crayon en main, Salim Zerrouki dépeint des épisodes douloureux vécus par des migrants en soulignant toute leur dimension tragique par des dessins crus et des répliques acides, en évitant soigneusement le politiquement correct. Il use pour cela de son humour corrosif comme un coup de poing dans la tronche des lecteurs en racontant, par exemple, les voyages en mer sous forme d'une télé-réalité, ou en offrant des conseils soi-disant avisés pour multiplier ses chances de parvenir de l'autre côté de la Méditerranée.
L’auteur de 100 % Bled, comment se débarrasser de nous pour un monde meilleur déploie son talent pour éveiller nos consciences sur ce qui se cache derrière « la crise migratoire ». Car derrière des titres de presse et des chiffres, se trouvent des vies oubliées, des êtres humains abandonnés. L'auteur nous rappelle ainsi que la passivité et l’indifférence des sociétés au sort des migrants sont tout aussi condamnables. Et même si ses dessins donnent souvent envie de détourner le regard, de fermer les yeux, leur objectif est bien d'obliger les lecteurs à se confronter à l'horreur des évènements qu'il voudrait ignorer pour mieux nous mettre devant nos responsabilités. Un pari réussi pour Salim Zerrouki.
Traversées en mer mortels, viols, esclavage ou encore vol d’organes... Salim Zerrouki raconte ces tragédies avec une brutalité déconcertante, presque aussi absurde que la réalité des événements qu’il retranscrit. Car l’auteur ne sort pas toutes ces histoires de sa seule imagination : elles sont inspirées de faits tristement réels.
Crayon en main, Salim Zerrouki dépeint des épisodes douloureux vécus par des migrants en soulignant toute leur dimension tragique par des dessins crus et des répliques acides, en évitant soigneusement le politiquement correct. Il use pour cela de son humour corrosif comme un coup de poing dans la tronche des lecteurs en racontant, par exemple, les voyages en mer sous forme d'une télé-réalité, ou en offrant des conseils soi-disant avisés pour multiplier ses chances de parvenir de l'autre côté de la Méditerranée.
L’auteur de 100 % Bled, comment se débarrasser de nous pour un monde meilleur déploie son talent pour éveiller nos consciences sur ce qui se cache derrière « la crise migratoire ». Car derrière des titres de presse et des chiffres, se trouvent des vies oubliées, des êtres humains abandonnés. L'auteur nous rappelle ainsi que la passivité et l’indifférence des sociétés au sort des migrants sont tout aussi condamnables. Et même si ses dessins donnent souvent envie de détourner le regard, de fermer les yeux, leur objectif est bien d'obliger les lecteurs à se confronter à l'horreur des évènements qu'il voudrait ignorer pour mieux nous mettre devant nos responsabilités. Un pari réussi pour Salim Zerrouki.
Présentation de l'éditeur
Comment dénoncer ce que l'Europe veut à tout prix ignorer ?
L'Algérien Salim Zerrouki utilise un humour cinglant, noir, horriblement grinçant et dérangeant pour raconter ce que l'Europe appelle « crise migratoire » et regarde comme une menace. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 17 000 personnes sont mortes ou disparues en Méditerranée depuis 2014. En réalité, elles sont bien plus nombreuses. Parmi les migrants qui meurent chaque année dans le monde, près de trois sur quatre perdent la vie aux portes de l'Europe. Salim Zerrouki tente de réveiller le peu d'humanité qui sommeille en nous.
Alors que l'Union européenne finance des garde-côtes libyens chargés de ramener les migrants dans les camps de détention, qu'elle empêche les ONG de secourir les embarcations en perdition en Méditerranée, Salim Zerrouki s'efforce – quitte à choquer – de nous faire prendre conscience de nos responsabilités.
Comment réussir sa migration clandestine délivre des conseils essentiels pour survivre à la noyade, aux viols, à la torture, au vol d'organes. Neuf histoires indépendantes. Toute ressemblance avec des faits réels n'est pas fortuite...
L'Algérien Salim Zerrouki utilise un humour cinglant, noir, horriblement grinçant et dérangeant pour raconter ce que l'Europe appelle « crise migratoire » et regarde comme une menace. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 17 000 personnes sont mortes ou disparues en Méditerranée depuis 2014. En réalité, elles sont bien plus nombreuses. Parmi les migrants qui meurent chaque année dans le monde, près de trois sur quatre perdent la vie aux portes de l'Europe. Salim Zerrouki tente de réveiller le peu d'humanité qui sommeille en nous.
Alors que l'Union européenne finance des garde-côtes libyens chargés de ramener les migrants dans les camps de détention, qu'elle empêche les ONG de secourir les embarcations en perdition en Méditerranée, Salim Zerrouki s'efforce – quitte à choquer – de nous faire prendre conscience de nos responsabilités.
Comment réussir sa migration clandestine délivre des conseils essentiels pour survivre à la noyade, aux viols, à la torture, au vol d'organes. Neuf histoires indépendantes. Toute ressemblance avec des faits réels n'est pas fortuite...
L'auteur
Salim Zerrouki est un auteur-illustrateur algérien installé à Tunis. Diseur d'aventures crues, et dessinateur d'humour pas drôle, il a fait de la bande-dessinée, du dessin d'actualité, et plus encore si affinités...
Après un passage par l'école des Beaux-Arts d'Alger, qui n'a Dieu merci!, pas débouché sur un diplôme, il a erré durant une longue décennie dans les abysses de la publicité. En 201, il crée son premier blog de caricature « Yahiya Boulahia », un personnage barbu et salutiste avec des ambitions explicites : « Tous les jours, une nouvelle fatwa pour nettoyer la société de toutes les créatures impures, femmes et animaux ». Après avoir échappé de justesse à zéro tentatives d'exécutions, en 2014, il crée un deuxième blog, beaucoup, beaucoup moins risqué, d'illustrations drôles et colorées Ta7richa.
En 2018, le voilà retombé dans la marmite de la provocation, il fait paraître sa première bande dessinée 100 %Bled, Comment se débarrasser de nous pour un monde meilleur. Il publie régulièrement ses illustrations sur les réseaux sociaux, y compris Twitter, même si c'est réservé aux intellos !
Après un passage par l'école des Beaux-Arts d'Alger, qui n'a Dieu merci!, pas débouché sur un diplôme, il a erré durant une longue décennie dans les abysses de la publicité. En 201, il crée son premier blog de caricature « Yahiya Boulahia », un personnage barbu et salutiste avec des ambitions explicites : « Tous les jours, une nouvelle fatwa pour nettoyer la société de toutes les créatures impures, femmes et animaux ». Après avoir échappé de justesse à zéro tentatives d'exécutions, en 2014, il crée un deuxième blog, beaucoup, beaucoup moins risqué, d'illustrations drôles et colorées Ta7richa.
En 2018, le voilà retombé dans la marmite de la provocation, il fait paraître sa première bande dessinée 100 %Bled, Comment se débarrasser de nous pour un monde meilleur. Il publie régulièrement ses illustrations sur les réseaux sociaux, y compris Twitter, même si c'est réservé aux intellos !
Salim Zerrouki, Comment réussir sa migration clandestine, Encre de nuit, mars 2021, 92 pages, 14,95 €
Lire aussi :
« En finir avec les idées fausses sur les migrations », un ouvrage nécessaire contre les discours caricaturaux
« Zone Franche », une ode au panafricanisme depuis l'Institut des cultures d'islam
Migrations : Si nous ne trouvons pas de solutions, les passeurs le feront pour nous, au détriment de la vie humaine